2017-01-11

Cela fait plusieurs
mois
années que j’écris un livre en français à propos de Node.js. Sans avoir jamais pu le terminer — en vrai, je trouve ça éprouvant d’écrire tout seul dans mon coin.

Alors j’ai renversé le problème en organisant une résidence d’écriture itinérante à travers la France de mi-janvier à mi-mars 2017.

tl;dr

J’ai arrêté le projet d’écriture du livre Node.js par deux fois. Finalement je dédie deux mois début 2017 pour recueillir des commentaires, voir les amis, établir des contacts avec des coopératives et faire du pain.

Je vous invite à me rejoindre sur le parcours, à contribuer du contenu, des questions et des idées sur le repo du projet.

Arrêter par deux fois

Écrire un livre technique est une épreuve lourde à porter.

C’est un exercice qui coûte énormément de temps et d’énergie en plus d’un travail à temps plein. Cela implique d’apprendre énormément (parce qu’un auteur ne saura jamais tout), de synthétiser ses connaissances et concepts de manière claire (parce que les lecteurs doivent comprendre) et bien évidemment le travail d’écriture (textes, exemples et mise en page).

J’ai frôlé et/ou été victime de burnout à plusieurs reprise, de mon propre fait. En partie à cause de l’isolement, du manque de sommeil et d’un déséquilibre de vie croissant. Mais aussi parce que je revivais la douleur de l’écriture de mon premier livre, Réussir son blog professionnel.

Je recommande le visionnage du chouette retour d’expérience de Swizec Teller à Write the Docs 2014 (en anglais) :

Il y aborde notamment le coût de l’apprentissage, le manque à gagner que cela représente lorsqu’on écrit sur du temps facturable et l’épuisement physique qui en découle.

L’écriture du livre s’est faite en dents de scie mais il y a trois moments forts :

En mai 2014 : arrêt d’épuisement après avoir consacré quasiment toutes mes soirées et week-ends pendant 3 mois ;

En avril 2016 : réalisation que dédier une journée par semaine suite à mon passage à temps partiel ne suffit pas ;

En juillet 2016 : je contacte l’éditeur pour lui dire que le projet ne rime plus à rien, je n’ai plus l’envie, ni envie d’y investir du temps personnel – arrêter serait plus sage au lieu d’espérer une éventuelle finalisation.

Je suis frustré de ne pas avoir terminé le projet – non pas parce que j’y avais déjà consacré beaucoup de temps et d’énergie – mais parce qu’au fond de moi j’estime pouvoir produire un livre technique différent (moins technique, plus humain) et contribuer un mécanisme de publication moderne (écriture texte découlant en publication web et en publication papier, collaboration éditeur/auteur/lecteurs sur une plateforme comme GitHub).

J’ai cependant réalisé que je pouvais aménager une plage continue de temps d’écriture lorsque je me préparais à déposer ma démission à la BBC.

De là nait ce projet de résidence d’écriture itinérante.



La résidence d’écriture

Quitte à passer deux mois à écrire sur un clavier d’ordinateur, voici les critères que je me suis fixés :

obtenir des retours sur le contenu pendant le processus d’écriture ;

apprendre de personnes pratiquant JavaScript et Node.js ;

apprendre de personnes cherchant à apprendre JavaScript et Node.js ;

montrer qu’on peut contribuer sans être un·e expert·e ;

expérimenter des pratiques collaboratives d’idéation et de rédaction ;

faire parler du bouquin avant sa sortie (ça sert un peu à rien si je suis le seul à le lire

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