“Vous ne le connaissez peut-être pas, mais il est l’un des artistes les plus prometteurs outre-manche. Âgé de seulement 21 ans, il s’impose déjà comme l’une des révélations « made in UK ». Il fait partie d’une génération ultra talentueuse également emmenée par Little Simz, que nous avions rencontré l’année dernière. Elle n’avait d’ailleurs pas manqué de mentionner Rejjie Snow comme faisant partie des artistes qui incarnent une forme de renouveau du hip hop. Il a déjà gagné la confiance et le respect des plus grands artistes du circuit, puisqu’il a déjà été invité en première partie des concerts de Kendrick Lamar et de Joey Bada$$. Il a tout pour devenir un des meilleurs rappeurs de sa génération. C’est donc un pari d’avenir, puisqu’il ne faut pas oublier qu’il n’en est qu’à sa première mixtape, même s’il officiait déjà durant ses jeunes années, sous le pseudonyme de Lecs Luther.
Avec lui on est revenu sur ses goûts et son actualité. Découvrez une des étoiles montantes du rap UK.
Brand New Hip Hop: Comment es-tu parvenu créer un univers musical si particulier ?
RS: Quand j’étais petit, mon père écoutait beaucoup de jazz: des artistes comme Bill Havens, Billie Holiday. Je pense que ma musique et mes goûts descendent de cet héritage. Y’a aussi un peu de jazz punk et d’Afrobeats, j’écoutais aussi du Fela Cuti.
https://youtu.be/2JiDZSTO53w
BNHH: En France, on n’entend jamais parler du Hip-Hop irlandais. Est-ce que c’est un mouvement fort ?
RS: Il n’existe pas vraiment, ça regroupe juste une petite dizaine d’artistes je pense. C’est vraiment pas assez pour parler d’un mouvement. Ça manque d’artistes, de labels et de fans. Ce que je fais est assez différent. Je ne me considère pas comme faisant partie du hip hop irlandais. J’ai un univers musical personnel. Après je respecte et j’espère que ces artistes gagneront en reconnaissance, mais je pense que c’est pas fait pour toucher les français ou les américains. C’est le même problème que pour le rap français, ça ne peut pas vendre au Royaume-Uni à cause de la langue. C’est un obstacle trop important.
BNHH: Est-ce qu’on pourra te voir sur scène avec Live Band ?
RS: Bien sur, je travaille beaucoup sur cet aspect la, pour être prêt pour la sortie de mon album. C’est vraiment un plus d’avoir un Live Band pour présenter ma musique, parce qu’elle est très acoustique. Pour le moment, c’est cool de tourner avec un DJ, mais je pense que que je peux faire quelque chose de bien plus impressionnant.
BNHH: Tu joues d’un instrument ?
RS: En ce moment, je prends des cours de piano. Je jouais de la trompette quand j’étais petit, mais j’ai laissé tomber parce que mes potes me disaient “c’est pourri, c’est un truc de baltringue” (rires). Aujourd’hui je regrette, ça m’aurait tellement servi de savoir en jouer. T’en retrouve dans la plupart de mes sons !
BNHH: On a lu que tu avais pris des cours en montage vidéo. Tu participes à l’édition de tes clips ?
RS: Ouais, les idées et la mise en scène viennent de moi. Je les transmets juste au monteur. J’essaye d’y toucher un peu, mais c’est assez difficile. Sinon, j’adore écrire mes scénarios, je pense que c’est vraiment important d’avoir de bons clips.
BNHH: Est-ce qu’on verra la mention “Directed by Rejjie Snow” sur tes prochains clips ?
RS: J’espère qu’ils me laisseront le mettre ! (rires)”
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