2013-06-17

Cela fait un bon moment que je voulais présenter un excellent confrère, "Michelet, la conscience morale de Wikipédia", qui observe et commente Wikipédia depuis 2009.



Dans la centaine de billets publiée, j’ai choisi cette observation (reproduite avec autorisation) sur le wikipédien JPS68 dont j’ai pu constater personnellement les méthodes pour s’imposer sur les articles tournant autour de l’occitan. Depuis il est devenu administrateur de Wikipédia, sans doute en récompense de son zèle à évacuer de "l’Encyclopédie libre" tout ce qui touche de près ou de loin à la culture d’oc. Le plus comique c’est de constater qu’il se définit comme "militant régionaliste" : Avec des régionalistes comme Jean-Pierre Saltarelli les Occitans n’ont plus besoin des jacobins comme ennemis !

A l’instar des petits arrangements entre amis de Rémi MATHIS, le président de Wikimedia France, il s’est fait créer sa page Wikipédia par une connaissance dans la vraie vie, Ampon (lui aussi devenu admin cela s’entend), un autre magouilleur de compétition sur les articles sur l’occitan :

"Allez, va, moi qui croyais que tu me boudais. Un coup de bigophone, ça m’aurait fait plaisir… Amlt". JPS68 sur la page de discussion d’Ampon, 07/02/2013.

Jean-Pierre Saltarelli obscur journaliste.

Jean-Pierre Saltarelli n’aurait jamais eu son article dans Wikipédia, s’il n’avait été grandement aidé par un administrateur de wikipédia nommé JPS68, qui n’est autre que Jean-Pierre Saltarelli lui-même et son faux-nez Véronique PAGNIER, du nom de sa compagne.

Le lucide Touriste lance l’attaque :

J’ai hésité à participer, dans la mesure où je comprends le non-dit derrière cette démarche et qu’il pouvait me paraître plus correct de m’abstenir en conséquence. Après avoir pesé le pour et le contre, je me suis souvenu ne pas avoir eu à utiliser mes outils d’administrateur pour avoir les informations non-dites ici que j’ai en tête, même si je ne les ai reçues que suite à un comportement incorrect d’un utilisateur, très certainement la même personne que l’IP à l’origine de cette discussion (suis-je assez opaque ?). J’ai aussi constaté l’apparition de votes "Conserver" davantage motivés par ce non-dit que je ne dis pas que par le contenu de l’article. Allons, c’est décidé tout bien pesé je ne m’autocensure pas.

Sauf à ce que des informations supplémentaires soient fournies, un au plus des quatre ouvrages de cet auteur me semble être une oeuvre entrant dans la catégorie des "œuvres littéraires" : celle intitulée Contes truffandiers. Je n’en ai trouvé aucune recension ni critique en ligne, peut-on m’éclairer sur son contenu ? S’agit-il bien d’un recueil de "contes" comme le titre le laisse penser, ou de notices assez voisines d’articles encyclopédiques ? Dans la deuxième hypothèse, ça n’a pas à être pris en compte dans la considération des "critères relatifs aux écrivains" ; dans la première on est à la limite du spam vis-à-vis de cet ouvrage sur Wikipédia (mentions dans sept articles, dont une fois au moins comme source, dans Camp de César (Laudun-l’Ardoise)). Ces considérations spammesques n’influent qu’indirectement sur mon avis, motivé par le contenu de l’article, mais expliquent ma méfiance a priori.

Sur le fond je constate donc d’abord que les critères pour les écrivains (absurdes comme toujours les critères mais je les cite quand même) autorisent la publication automatique et irréfléchie d’une fiche sur tout auteur de deux ouvrages "à caractère littéraire, à l’exclusion des éventuelles œuvres imprimées à caractère scientifique, technique, pédagogique" à condition que ces ouvrages aient "fait l’objet de critiques de longueur significative (…) dans des médias de portée nationale". Sauf preuve du contraire, on en est très loin.

Les critères spécifiques au pinard (il y en a !) n’automatisent l’acceptation d’un article sur une personne que sous la condition suivante : « les grands personnages (vivants ou morts) du monde viticole qui sont ou ont été reconnus de façon internationale ». On est probablement loin de ce cas.

Cela n’empêche pas que l’article peut être admissible hors tout rattachement à des critères ; en particulier aucun jeu de critères n’a jamais été établi pour les journalistes, traités au cas par cas. Dans de telles hypothèses, l’usage est de se référer à des sources. Quelles sources sont utilisées dans l’article ? Quelles autres sources trouve-t-on sur le web ? Pour la deuxième question, Google ne m’a rien renvoyé d’intéressant, j’attends les suggestions. Pour la première, c’est extrêmement maigre : un mémoire de maîtrise, pas centré sur l’intéressé, mais où son nom apparaît. Et c’est tout. Après, on a des liens qui prouvent que la liste d’oeuvres et d’articles n’est pas bidon, mais qui ne donnent pas à penser que les livres et articles de cet auteur aient fait l’objet de réception critique.

Avoir son nom qui apparaît dans un mémoire de maîtrise n’est pas suffisant à mon sens pour disposer d’un article sur Wikipédia. Touriste (d) 17 mars 2012 à 17:31 (CET)

Je jure sur l’honneur des RCU (et Dieu sait ce qu’il vaut !) que je ne suis pas cet utilisateur malsain que vous croyez que je suis. Cordialement,–84.97.151.209 (d) 17 mars 2012 à 20:04 (CET) PS : Ce message n’est bien entendu pas ironique d’aucune manière.

Pourquoi ai-je cette curieuse impression que les enjeux de cette PàS m’échappent, et que la suppression proposée semble liée à tout, sauf à un souci d’améliorer WP ? Comment se fait-il qu’une IP anonyme dont les interventions ressemblent à s’y méprendre à celle d’une autre bloquée tout récemment pour contournement de blocage revienne demander la suppression de cette page ?

Sur le fond, que penser des arguments vus ici et surtout dans les motivations des votants en faveur de la suppression ? Un recours à des recherches Google pour des périodes où Internet n’existait pas. La soigneuse mise à l’écart des quelques références citées dans l’article. Pour schématiser, la carrière de cette personne se découpe en deux phases, qui se recouvrent légèrement. Pour la seconde phase, qui est plutôt un travail d’auteur en tant qu’historien érudit, je constate que les travaux ont été jugés suffisamment sérieux pour, après publication dans une revue à comité de lecture, être référencés au CNRS et être proposés au public sous la mention de documents scientifiques [1]. Pour la période en temps que journaliste critique du vin, je n’ai pas de temps d’aller dans les bibliothèques compulser tout ce qui a pu être écrit pendant cette période. Je note toutefois : que les sources primaires ne sont pas contestées et que l’auteur était cité comme référence en 2000 par l’Université de Provence [2] ; que, plusieurs années après avoir écrit les articles en question, il fait suffisamment référence pour apparaitre non pas comme source d’étude, mais comme référence bibliographique, aussi bien pour des sites de vulgarisation grand public [3] que dans le catalogue 2012 d’une Université délivrant des diplômes nationaux et spécialisée dans le vin [4] [PDF]. Que sa notoriété n’est pas réduite au seul plan local, puisqu’il est cité sur le portail des savoirs en Alsace [5], que le site a jugé bon de traduire en anglais si je m’en remet aux langues de parution. Que l’article pait part de publications en italien « Il vino al tempo dei papi d’Avignone, Il Tematico, n° 17, Trèvise ». Alors l’absence d’articles centrés disponibles sur le net, je crois que je vais m’en passer. Cordialement, Deuxtroy (d) 18 mars 2012 à 22:09 (CET)

Je ne demande évidemment pas des sources "disponibles sur le net", je demande des sources, qui peuvent (et devraient) être apportées par les défenseurs de l’article. Tu t’es pliée à l’exercice et je t’en remercie. J’épluche donc les documents que tu nous montres, en corrigeant quelques erreurs :

pour le premier, l’expression "référencé au CNRS" me semble trompeuse, quoique formellement exacte : l’article La campagne d’Italie de Raymond de Turenne est en effet publié dans une revue d’histoire locale sérieuse, et à ce titre répertoriée dans une base de donnée gérée par le CNRS. (Soit dit en passant, je ne suis pas sûr que le Bulletin de la Société scientifique historique et archéologique de la Corrèze soit "à comité de lecture", ni sûr du contraire d’ailleurs). Ce genre de revue de société locale publie un mix bien dosé d’articles d’universitaires et d’amateurs érudits et l’élément que tu apportes n’est pas nouveau par rapport à ce que nous savions déjà (j’ai bien souligné que je ne mettais pas en doute l’exactitude de la liste d’oeuvres fournie). Wikipédia n’a jamais eu vocation à admettre un article sur chaque historien érudit d’histoire locale. La qualité tout à fait attestée d’ "historien érudit" de M. Saltarelli ne le rend pas admissible à mon sens : nous supprimons tous les jours des articles sur des universitaires professionnels ayant des listes de publications autrement fournies.

pour le second, en occitan, je n’ai pas l’impression qu’il soit "cité comme référence", il s’agit plutôt d’un court article lyrique signalant l’existence de son livre sur les Côtes-du-Ventoux. Surtout ce document n’est pas issu comme tu le crois à tort de l’Université de Provence : il s’agit d’une revue locale en provençal, Prouvènço aro , dont une copie est disponible sur un site web de cette université mais qui n’a rien d’un produit universitaire. C’est un journal très "grand public".

OK pour le troisième, la description que tu en fais me semble fidèle -peut-être s’agit-il davantage d’un site commercial que d’un site de vulgarisation, mais ça n’a guère d’importance.

Pour le quatrième, un détail mineur d’abord : l’Université du vin n’est pas une Université mais un établissement privé d’enseignement supérieur. Cette précision formelle faite, la présence d’un livre de M. Saltarelli sur le catalogue de la librairie de l’établissement montre qu’à l’évidence le livre a été lu et apprécié par quelqu’un travaillant dans cet établissement. Je t’en donne acte volontiers. Ça ne nous donne pas beaucoup plus de choses à dire sur Jean-Pierre Saltarelli.

Le cinquième ne me semble rien apporter : il montre qu’un catalogue spécialisé sur l’Alsace a inclus dans son corpus de fiches la référence bibliographique à un livre de Jean-Pierre Saltarelli sur les vins d’Alsace déjà mentionné dans l’article dans l’infobox. Cela confirme que le livre existe, que l’information n’est pas bidonnée, mais cela je n’en avais jamais douté.

Bref on tombe dans la catégorie : personne qui a écrit des choses, dont une au moins (le livre sur les Côtes-du-Ventoux) et probablement d’autres ont été lues. Cela ne me semble pas une raison suffisante pour admettre une fiche à son sujet : on a par exemple supprimé l’article sur le professeur Marle (Discussion:Charles-Michel Marle/Suppression), pourtant correspondant de l’Académie des sciences et auteur de plusieurs ouvrages d’excellente qualité (que j’apprécie personnellement énormément) – je prends un exemple un peu extrême, où la suppression était limite, mais il me semble aller de soi qu’avoir écrit plusieurs livres sur un sujet technique n’est pas un motif valable pour bénéficier d’un article sur Wikipédia. Touriste (d) 18 mars 2012 à 22:49 (CET)

Soit dit en passant, le fameux journal Cépages magazine n’a pas d’article sur wikipédia… Et le rôle de ce monsieur est local voire mineur dans les évènements de mai 68. L’article ne mentionne pas une fois ce monsieur. La pertinence de cet article est plus que discutable… Glavior (d) 19 mars 2012 à 13:10 (CET)

Michelet, son blog, 21/03/2012

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