Un extrait de wiki que j'ai volontairement limité à la période 1921/1947. Celui qui veut ira lire le début et la suite.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_Palestine#De_l.27Ind.C3.A9penda…
Mais il n'y avait pas que des Arabes ou des Juifs, il y avait aussi des Chrétiens en Palestine.
Le Mandat britannique (1921-1947)
Drapeau de la Palestine mandataire
Passeport britannique de la Palestine mandataire
Monnaie de 1927
Billet de banque de 1929
Timbre poste de 1928
Articles détaillés : Palestine mandataire et Histoire du sionisme.
En 1921 :
De passage à Jérusalem, le jeune secrétaire d’État britannique aux Colonies, Winston Churchill, reçoit une délégation islamo-chrétienne qui lui déclare : « Si les sionistes n’étaient venus en Palestine que comme des hôtes, ou si les choses en étaient restées à ce qu’elles étaient avant la guerre, il n’y aurait pas de problème Juifs et de non-Juifs. Mais c’est l’idée d’une Palestine transformée en un Foyer national juif que les Arabes rejettent et combattent ».
Les mouvements palestiniens refusant de cautionner la construction d’un « Foyer national juif », ils rejettent toute participation aux institutions politiques du mandat britannique, à l’exception de la gestion des affaires religieuses.
1922 : La Transjordanie (partie orientale du territoire mandataire britannique) devient un émirat autonome. Elle est soustraite à l’immigration juive.
1924 : Début de la 3evague d’immigration de Juifs en provenance essentiellement de la Pologne.
1925 : Fondation par Vladimir Jabotinsky du Mouvement révisionniste (ainsi nommé parce qu'il demande la réinsertion de la Transjordanie dans la Palestine mandataire)22.
1928 : la Palestine vivait jusqu’en 1926 dans un calme relatif, mais la communauté juive -le yichouv - traverse depuis une crise profonde. Le tarissement de l’immigration juive permet même à certains de parler de « banqueroute du projet sioniste ». Cette année-là, la commémoration par les juifs sionistes de la destruction du Temple par les Romains se radicalise et est ressentie comme une provocation par la communauté musulmane. De nombreux incidents ont lieu près du mur des Lamentations. Des rumeurs commencent à circuler, au sujet d’un complot juif, dont le but de s’emparer de l'Esplanade des mosquées.
1929 : La rumeur aboutit à des émeutes qui prennent des allures de pogrom anti-juif; massacres à Hébron puis à Safed : 113 juifs tués et 339 autres blessés. Pourtant, l'émigration reprend, et de nombreux juifs d’Europe centrale continuent d’arriver en Palestine, apportant des capitaux et achetant de plus en plus de terres arabes.
1930 : Publication du second Livre Blanc britannique, prévoyant de limiter pour la première fois l’immigration des Juifs en Palestine.
1931 : Deuxième recensement britannique. La Palestine compte 175 000 Juifs et 880 000 Arabes (pour 84 000 Juifs et 760 000 Arabes lors du premier recensement en 1922)23. En 1939, la Palestine comptera 1 070 000 Arabes et 460 000 Juifs24.
En 1933 :
Adolf Hitler accède au pouvoir en Allemagne. C’est le début de la 5ealiyah, principalement en provenance d’Allemagne et des territoires contrôlés par les Allemands.
en octobre, à Haïfa, des émeutiers arabes s’en prennent aux autorités britanniques qu’ils considèrent comme responsables des progrès du sionisme.
1934 : Début de la Hapa'alah, entreprise d’immigration illégale de réfugiés juifs alors que leur nombre dépasse les quotas imposés par les Britanniques.
Automne 1935 : une révolte populaire arabe éclate, avec une nette coloration d’islam populiste et de guerre sainte, menée par le cheikh Izz al-Din al-Qassam. Après sa mort, en novembre, une grève générale est lancée pour obtenir l’arrêt de l’immigration juive et la vente des terres aux juifs. Elle se prolongera jusqu’en octobre 1936.
En 1936 : Début de l’opération Homa Oumigdal (murailles et tour), qui est une entreprise d’implantations aboutissant, de 1936 à 1939, à 51 nouvelles localités créées chacune en une seule nuit.
Avril 1936 : La révolte arabe, soutenue par le grand mufti de Jérusalem, Haj Amin al Husseini, se généralise après la grève générale. Les britanniques et les Juifs sont visés par de nombreux attentats.
1937 :
La commission britannique Peel, propose un projet de partition de la Palestine entre Juifs et Arabes (15 % du territoire à l'État juif). Le gouvernement britannique finit par accepter le principe de cette recommandation. Il s’agit là du premier texte suggérant le partage du pays entre Juifs et Arabes. Malgré le soutien de Ben Gourion, l'Agence juive rejette le plan, tous comme les dirigeants palestiniens.
Des groupes armés arabes s’en prennent aux Britanniques, aux Juifs et aux « traîtres arabes ». Les Britanniques mènent une dure répression, et en deux années réussissent à vaincre et à décapiter ce mouvement national palestinien.
L'Irgoun commet, en 1937 et 1938, une série d'attentats à la bombe contre les foules et les bus arabes en représailles contre les attentats arabes. ces actions font environ 250 victimes civiles arabes25.
Ben Gourion se rallie à la thèse, largement débattue, du « transfert » : « Le transfert obligatoire [nous] apporterait une immense région [pour la colonisation].[...] Je suis en faveur d'un transfert obligatoire et je n'y vois rien d'immoral. »26.
3 mai 1939 : Publication du 3eLivre Blanc (de MacDonald) :
Celui-ci prévoit que « au terme de la période de cinq ans, aucune immigration juive ne sera plus autorisée, à moins que les Arabes de Palestine ne soient disposés à y consentir »27.
Par ailleurs, « le gouvernement de Sa Majesté déclare aujourd’hui sans équivoque qu’il n’est nullement dans ses intentions de transformer la Palestine en un État juif. [il a le] désir [...] de voir s’établir finalement un État de Palestine indépendant27 ».
Ce projet officiel semble entrainer la fin des espoirs sionistes, et entraine une nette dégradation des relations entre l'Agence juive (l'exécutif sioniste en Palestine), et le gouvernement britannique.
1941 : « Le Grand Mufti de Jérusalem, Haj Amin al-Husseini, rencontra plusieurs dirigeants nazis dont Adolf Hitler et Heinrich Himmler, espérant les amener à adopter la cause arabe et même à étendre leurs mesures anti-juives aux Juifs de Palestine. Lors de sa réunion avec Hitler, en novembre 1941, al-Husseini obtint d'Hitler la promesse que "l'objectif allemand serait (...) la destruction des éléments juifs résidant dans la sphère arabe"28 ». Le Mufti soutiendra les forces de l'Axe jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale. La majorité des palestiniens et des arabes ne suivront pas le Mufti29,30.
6 mars 1942 : A la conférence de Biltmore, qui réunit l'Agence Juive et les délégués sioniste américain, David ben Gourion annonce que l'objectif officiel du sionisme est la création d'un « commonwealth juif », une « patrie des Juifs31 ». C'est la première revendication d'un état indépendant, l'Agence juive s'étant jusqu'alors gardée d'affronter la puissance mandataire sur ce point, en restant à la revendication plus consensuelle et plus floue d'un « foyer national juif » autonome.
Février 1944 : l'Irgoun, organisation armée sioniste issue de la droite sioniste, rompt le cessez-le-feu qu'elle respectait depuis 1940 du fait de la guerre, et lance une campagne d'attentats contre les britanniques, qui durera jusqu'en 1948. Le Lehi, une dissidence de l'Irgoun, reprend aussi ses opérations anti-britanniques. Les attaques, en combattant les deux points les plus rejetés du livre blanc de 1939 visent à permettre une libre émigration juive en Palestine afin de modifier le rapport de force démographique, et à empêcher la création de l'état palestinien unitaire qui était envisagé. Un troisième objectif s'y ajoute progressivement : le départ des britanniques.
8 août 1944, le haut commissaire britannique pour la Palestine (gouverneur), sir Harold Mac Michael, très impopulaire dans le Yichouv32, échappe à une tentative d'assassinat du Lehi.
1946 : la Transjordanie acquiert son indépendance et devient le Royaume Hachémite de Jordanie.
Juillet 1947 : le bateau Exodus est expulsé des côtes de Palestine vers l’Europe, portant à son bord 4 500 survivants de la Shoah, suscitant un important mouvement de sympathie international.
18 février 1947 : Devant l'augmentation des attentats commis par les organisations armées sionistes (surtout Irgoun et Lehi, et dans une moindre mesure Haganah), les Britanniques annoncent l'abandon de leur mandat sur la Palestine.
28 avril 1947 -13 mai : La SDN ayant attribué ce mandat, c'est à son successeur, l'ONU, qu'il appartient de décider des conséquences de la fin du mandat. Une commission d'enquête est créé l'UNSCOP (United Nations Special Committee on Palestine), composé de représentants de 11 états (Australie, Canada, Guatemala, Inde, Iran, Pays-Bas, Pérou, Suède, Tchécoslovaquie, Uruguay, Yougoslavie). Dans un souci de neutralité, aucune des grandes puissances de l'époque ne fut représentée.
L'UNSCOP considère deux options. La première était la création d'États juif et arabe indépendants, avec la ville de Jérusalem placée sous contrôle international. La seconde consistait en la création d'un seul État fédéral, contenant à la fois un État juif et un État arabe.
L'agence juive coopère largement avec l'UNSCOP, mais le Haut comité arabe (représentant les palestiniens) refuse, considérant que « les droits naturels des arabes de Palestine sont évidents et ne peuvent continuer à faire l'objet d'enquête33 », et critiquant l'absence de prise en compte de l'idée d'un état indépendant unitaire. Ce sont les états arabes qui défendent la position palestinienne.
Sur le principe, les représentants de la jeune Ligue arabe rejettent toute division de la Palestine mandataire, et réclament une indépendance unitaire33. La fin de l'immigration juive est demandée, les Juifs déjà installés et ayant « acquis légalement la nationalité palestinienne [auraient] les mêmes droits [que les] arabes34 ». Hamid Frangié, un représentant libanais, indique à l'UNSCOP qui demande des précisions sur ce dernier point que « les Juifs entrés illégalement en Palestine ou n'ayant pas demandé la nationalité - au total, d'après lui, 400 000 personnes, soit les deux tiers des immigrants - seraient [...] expulsés35 ». Pour le Haut comité arabe, « l'affrontement en terre sainte met aux prises, non deux légitimités, mais des autochtones avec des colons étrangers36 ».
Le 29 novembre 1947, l'Assemblée générale de l'ONU vote à la majorité des 2/3 et le soutien des grandes puissances (États-Unis, URSS, France) une résolution sur le partage de la Palestine.
Deux états, un juif et un arabe, sont créés. Le territoire israélien proposé couvre 55 % de la Palestine mandataire (voir Carte du plan de partage), qui abriterait une population de 498 000 Juifs sur 650 000 (37 % de la population totale de la Palestine), plus une minorité de 407 000 Arabes sur 1 237 000. À l'époque du vote, 7 % du territoire de la Palestine avait déjà été acquis en propriété foncière par la population juive grâce au financement par des mécènes et aux collectes de fonds.
Le territoire des deux états ne comprend pas Jérusalem, où vivent 100 000 Juifs supplémentaires aux côtés de 105 000 Arabes, et dont le statut prévu est celui de zone internationale37.
Les Britanniques se sont abstenus, souhaitant préserver leurs intérêts dans le monde arabe sans s'opposer aux américains.
L'Agence juive soutient le plan, lequel est rejeté par la droite nationaliste sioniste : Parti révisionniste, Irgoun et Lehi.
Les pays arabes ont voté contre le plan, et quittent la salle du vote après celui-ci38. Toutes les organisations politiques palestiniennes s'opposent au plan, à l'exception du parti communiste, qui s'aligne sur Moscou.
Bien que la principale objection soit la création d'un état pour des « colons étrangers36 », la partie arabe critique aussi de façon plus technique le tracé de la frontière. Celui-ci a en effet été dessiné de façon à englober le maximum de villages juifs à l'intérieur de l'État juif, la réciproque n'étant pas respectée. La frontière englobe enfin 55 % du territoire palestinien, les Juifs ne représentant à l'époque que 37 % de la population.
Du vote des Nations Unies aux Armistices (1947-1949)
Dès le lendemain de l'adoption du plan de partage par l'ONU, les manifestations de joie de la communauté juive sont contrebalancées par les manifestations d'opposition arabe dans tout le pays39. En effet, de graves affrontements ont déjà lieu et dans tout le Proche-Orient les extrémistes islamistes s'en prennent aux communautés juives40.
Le 1er décembre, le Haut Comité arabe décrète une grève générale de 3 jours41.
Articles détaillés : Événements dans les centres urbains de la Palestine mandataire en 1948 et Guerre civile de 1947-1948 en Palestine mandataire.
Rue Ben Yehuda après l'attentat du 22 février 1948
Décembre 1947 : un « vent de violence »42 va rapidement et spontanément s'installer, annonciateur de la « guerre civile43 ». Dans toutes les zones mixtes où vivent les deux communautés, à Jérusalem et Haïfa en particulier, attaques, représailles et contre-représailles de plus en plus violentes se succèdent. Les tirs isolés évoluent en batailles rangées ; les attaques contre le trafic se transforment en embuscades. Des attentats de plus en plus sanglants se produisent, auxquels répondent à leur tour des émeutes, des représailles et d'autres attentats.
8 janvier 1948 (ou 10 janvier selon Yoav Gelber)44 : entrée en Palestine de l'Armée de libération arabe de Quawukji, formée de volontaires arabes et palestiniens, à l'époque environ 1 500 hommes45.
Dans la nuit du 20 au 21 janvier, une troupe composée de 700 Syriens, en tenue de combat, bien équipée et disposant de transports mécanisés entre en Palestine « via la TransJordanie46 ».
Le 27 janvier, une « bande de 300 hommes, venant de l'extérieur de la Palestine, s'est établie dans la région de Safed en Galilée et est probablement responsable des attaques intensives au mortier et à l'arme lourde de la semaine contre la colonie de Yechiam46 ».
Janvier 1948 - mars 1948 :
les attaques menées par les nationalistes palestiniens et les volontaires arabes se généralisent, sous le nom de « guerre des routes ». Les communications entre implantations juives et avec la Jérusalem juive deviennent difficiles. Les forces Juives sont sur la défensive.
En mars, rédaction du plan Daleth par la Haganah, lequel prévoit « destruction de villages [...]. En cas de résistance, les forces armées doivent être détruites et la population expulsée en dehors des frontières de l'État hébreu ». Des historiens comme Ilan Pappé ou Walid Khalidi le considère comme un plan de nettoyage ethnique, alors que Benny Morris ou Yoav Gelber le considère plutôt comme un plan limité à la gestion des affrontements autour des « bases ennemies »47.
Première vague de réfugiés : environ 70 000 palestiniens, essentiellement des membres des couches moyennes et supérieures, qui partent pour l'étranger dans l'attente de la fin des combats.
Début avril 1948, la Haganah, principale milice clandestine, dépendant de l'Agence juive (le gouvernement du Yichouv), reçoit sa première grosse livraison d'armes en provenance de Tchécoslovaquie (en quelques mois, sous la direction de Yigael Yadin, elle deviendra une véritable armée professionnelle).
Début de la contre-attaque des forces sionistes : décidée par Ben Gourion, l'Opération Nahshon est lancée le 2 avril par la Haganah pour dégager la Jérusalem juive avec laquelle les communications sont devenues très difficiles.
9 avril, l'Irgoun et le Lehi, assistés par la Haganah, prennent le village de Deir Yassin. Après le retrait de la Haganah un massacre est commis contre les civils. Le massacre est condamné par l'Agence juive et les dirigeants de la Haganah48, mais sans sanctions judiciaires.
Courant avril, la Haganah conquiert Tibériade et Haïfa, puis, par l'opération Yiftah sous la direction de Yigal Allon, Safed, pendant que l'Irgoun s'empare de Jaffa.
Yigal Allon lance une campagne de guerre psychologique49.
En un mois et demi (avril-mai), les villages arabes tombent les uns après les autres.
Seconde vague de l'exode palestinien. D'après un rapport du Shai (service de renseignement militaire de la Haganah) daté du 30 juin 194850, 391 000 personnes sont parties depuis décembre 1947, ce qui estime la seconde vague à 320 000 réfugiés. Le rapport indique : « au moins 55 % du total de l’exode ont été causés par nos opérations [de la Haganah] [...], [l’Irgoun et le Lehi] ont directement causé environ 15 % de l’émigration ». Deux pour cent des départs seulement seraient des expulsions directes, chiffre considéré comme sous-estimé par Morris, qui l'évalue plutôt à 10 %.
Le 14 mai 1948, Ben Gourion lit la Déclaration d'indépendance qui proclame la création de l'État d'Israël. À ce stade, le gouvernement contrôle la bande côtière Ashkelon-Haïfa, la Jérusalem juive, le vallée de la Jézréel et la haute vallée du Jourdain.
Articles détaillés : Guerre israélo-arabe de 1948-1949 et Réfugiés palestiniens.
Carte des évolutions territoriales entre 1947 et 1949 : l'État palestinien prévu par le plan de partage de 1947 n'est pas créé. Israël, l'Égypte et la Jordanie se partagent son territoire
Dans les jours qui suivent, des armées composées d'environ 1 000 Libanais, 6 000 Syriens, 4 500 Irakiens, 10 000 Égyptiens et entre 6 000 et 9 000 Transjordaniens se joignent aux forces arabes civiles (12 000 hommes) et à l'Armée de Libération (3 800 hommes d'après Gresh et Vidal45). Israël se retrouve comme avant avril sur la défensive.
11 juin 1948 - 8 juillet 1948 : première trêve israélo-arabe. Les armes affluent en Israël, en particulier en provenance du bloc de l'est, qui souhaite la défaite des anglais et de leurs alliés arabes. Création et organisation de Tsahal, qui regroupe toutes les milices juives.
Juillet - octobre :
Israël conquiert la plus grande partie de la Palestine, hors le Neguev et la Cisjordanie.
Troisième vague de départ des réfugiés (300 ou 350 000), accompagnés de certains massacres51. Selon Morris52 ou Gelber53, s'appuyant sur les archives de Tsahal, les expulsions deviennent particulièrement nombreuses.
Au total, ce sont à la fin 1948 entre 700 000 et 730 00054Palestiniens qui fuiront ou seront chassés de leur terre et leur maison. Cet exode est à la fois intérieur vers la Bande de Gaza et la Cisjordanie et extérieur vers la Syrie, le Liban et la Jordanie. À la fin de la guerre, plus de la moitié des Palestiniens sont des réfugiés : il en reste moins de 150 000 en Israël, 400 000 en Cisjordanie, 60 000 dans la bande de Gaza55. À la suite de l'annexion de la Cisjordanie la plus grande partie de ces réfugiés palestiniens passeront sous tutelle jordanienne. Le Liban et la Syrie accueillent chacun à peu près 100 000 réfugiés, l’Irak 5 000 et le restant sera sous administration égyptienne dans la bande de Gaza.
La Palestine comptait environ 1 800 000 habitants (musulmans, juifs et chrétiens) dont environ 1 200 000 palestiniens de souche. En quelques mois, elle voit la majeure partie de la population palestinienne de souche fuir ou être chassée des zones sous contrôle israélien. Les réfugiés furent remplacés par les immigrés juifs survivants de la Shoah, ainsi que par les réfugiés juifs chassés ou fuyant à leur tour les pays arabes. Voir notamment à ce sujet Diaspora palestinienne.
Décembre 1948 : la loi sur les « propriétés abandonnées » permet la saisie des biens de toute personne « absente ». Elle définit un « Absent » comme une personne qui « pendant la période du 29 novembre 1947 au 1er septembre 1948, se trouvait quelque part ailleurs sur la Terre d’Israël située à l’extérieur du territoire d’Israël » (ce qui signifie la Cisjordanie ou la Bande de Gaza) ou dans d’autres États Arabes. Les anciens villages arabes sont détruits, et leurs terres redistribuées à des communautés agricoles juives, Mochavim ou Kibboutzim, formalisant légalement la volonté d'empêcher tout retour.
24 janvier 1949: annexion de la Cisjordanie par la Transjordanie, qui devient alors la Jordanie. La Palestine, qui avait obtenu une existence juridique à partir du mandat de la Société des Nations de 1922, cesse toute existence légale, partagée entre Israël (77 %), la Jordanie (20 %), et l'Égypte (2 %). Seule la bande de Gaza n'est pas formellement annexée par l'Égypte, tout en restant cependant administrée par elle en l'attente d'une hypothétique « libération de la Palestine ».
Mars 1949 : le désert du Neguev passe sous contrôle israélien (opération Ouvda).
Février 1949 - juillet 1949 : signature d'une série d'Accords d'armistice.
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