2015-08-27

En ce moment, s’il y a bien un produit Microsoft qui est sur toutes les lèvres c’est l’HoloLens. Nombre de personnes rêve ne serait-ce que de pouvoir l’apercevoir. J’ai eu la chance de pouvoir le tester en avant-première au siège de Microsoft à Redmond au cours du MSP Summit. Voici mon ressenti sur le produit que tout le monde attend.



Casque HoloLens de Microsoft.

Avant de commencer…

L’HoloLens que nous avons testé est un prototype. Un certain temps nous sépare d’une version finale commercialisée. Tout peut encore changer d’ici la sortie du produit. Merci de faire attention à ceci pendant la lecture et vos questions dans les commentaires.

Nous sommes le mardi 28 juillet, il est 9h30, il fait beau sur le campus de Redmond. Une poignée de personnes dont je fais partie va avoir la chance de toucher le fameux et le mystérieux HoloLens. Il faut dire que la communication qu’il y a eu autour de l’objet, de la première présentation au cours de la conférence Build à la merveilleuse démo Minecraft de la conférence Xbox de l’E3, a de quoi faire baver tous les fans de nouvelles technologies que nous sommes.

Avant de pouvoir arriver dans la salle où nous allons enfin pouvoir tester l’objet tant convoité, un sas où l’on nous demande de laisser toutes nos affaires personnelles. Pas de téléphone, pas de PC, pas de tablette, pas d’appareil photo, bref, rien ne pouvant nous permettre de prendre un selfie avec l’HoloLens n’est autorisé à entrer. Vous comprendrez donc que nous ne pouvons malheureusement pas vous proposer de photo du casque autre que les photos officielles. Pendant le passage dans le sas deux personnes s’occupent de prendre la distance entre nos yeux (comme chez l’opticien) et nous donnent les chiffres.

Welcome at the HoloLens Academy

Ça y est nous sommes entrés. Dans la salle, des PCs portables avec Unity et Visual Studio d’installés. Dans le fond, une table avec des dizaines d’HoloLens en train de charger. Ça y est, c’est sûr, nous sommes au bon endroit. L’animateur nous annonce que nous allons apprendre à développer pour l’Hololens avec le moteur de jeu Unity. Nous allons tout réaliser par binôme et un mentor supervise ce que nous faisons et répond à nos questions.

Pendant une heure nous avons donc vu en détail toutes les APIs liées au casque, le développement avec Unity et tout ce qu’il est possible de faire avec. Je ne vais pas parler de la partie développement, mais appuyer sur les possibilités du casque pour cet article sur Windows Génération. Un article sur la partie technique et sur les problématiques de design sera écrit sur mon blog personnel, nous mettrons un lien lorsqu’il sera disponible

Premier contact avec le casque

Le casque n’est pas encore configuré ni sur notre tête, mais on l’a dans les mains. La première impression est assez sympathique. Le produit semble bien fini et pas trop lourd. À l’arrière des LEDs affichent l’état de charge. Deux boutons sont visibles au-dessus de chaque oreille, mais notre mentor n’avait pas l’air de savoir à quoi ils servaient ^^. À l’arrière, deux ports, un pour la charge l’autre pour l’USB.



Présentation des spécificités d’HoloLens.

Avant de mettre le casque sur la tête nous devons connecter le casque à l’ordinateur via le port USB pour y entrer l’écartement entre nos yeux ainsi que l’expérience que nous voulons démarrer dans une interface web qui rappelle vraiment celle de Windows 10 for IoT. Sur cette interface, en plus de ces configurations on peut connecter le casque à une borne WiFi et nous pouvons voir la batterie restante ainsi que la température interne du casque.

Lorsque nous avons l’objet sur la tête, un arceau au centre du casque sert à tenir le casque sur notre tête, le tout est serré avec une molette qui serre l’arceau. Ici premier problème, lorsque l’on a une touffe de cheveux un peu dense comme c’était le cas pour moi, le système de fixation a une tendance à ne pas super bien tenir. Bon après je passais mon temps à le retirer et le remettre pour échanger avec mon binôme et peut-être que je ne m’y prenais pas particulièrement bien.

Lorsque l’on fixe le casque, un carré représentant le champ de vision apparait avec le logo de Windows Holographique au centre. Cela permet de bien mettre le casque pour avoir les yeux bien en face et pouvoir profiter de l’expérience. Si le casque est mal mis, on ne voit tout simplement pas l’intégralité de cette zone. D’ailleurs en parlant du champ de vision (la zone dans laquelle on voit les hologrammes) il n’est pas sur la totalité de votre vision. Pour vous l’imaginer facilement, prenez un téléphone de 5 pouces (comme le Lumia 930) et mettez-le à une distance d’une main de vos yeux, votre téléphone représentera la zone dans laquelle vous verrez les hologrammes au-dessus de la réalité, dans le reste, il n’y aura rien d’autre que la réalité. Cela est un peu dommage, car casse un peu l’immersion, mais, aujourd’hui, représente la plus grande surface affichable par un casque de réalité augmentée autonome que j’ai pu voir.

Première démo et premières interactions



HoloLens et le jeu Minecraft.

Avant de nous lancer dans le développement avec Unity, une démo nommée « Terrains » nous est fournie. Dans cette démo, une voiture se déplace sur le sol aux endroits sur lesquels vous cliquez avec vos doigts. La démo est assez impressionnante, mais j’ai vraiment été surpris quand j’ai vu ma petite voiture passer au-dessus d’un pied qui venait tout juste de rentrer sur sa trajectoire. Ça y est, je suis amoureux, même si le champ de vision réduit est un peu déboussolant aux premiers abords ont fini par s’y habituer. Niveau sonore, la réalité et l’hologramme se mélangent bien. On regrettera peut-être juste que nos voisins aussi entendent ce que vous entendez s’ils sont un peu proches.

On démarre Unity, on commence à coder et on découvre toutes les possibilités de l’outil

Bon c’est marrant 10 minutes les voitures, mais on veut en voir plus. Les animateurs nous proposent donc d’ouvrir Unity. Pour ceux qui ne connaissent pas, Unity est un moteur de jeu très populaire ces dernières années dans le développement de jeu (Heartstone de Blizzard est fait avec par exemple). Je vous épargne la partie code, mais nous avons pu voir que nous pouvions utiliser différentes sources de données pour interagir avec notre hologramme en origami :

La vue : Vous pouvez regarder à un endroit et faire apparaitre un curseur à l’endroit où vous regardez.

Les doigts : Vous pouvez cliquer avec vos doigts pour activer une action, déplacer des éléments, etc…

La voix : La reconnaissance vocale de Cortana est de la partie, vous pouvez donc contrôler ce que vous voulez aussi par la voix.

L’environnement : Les murs, chaises, tables, PC, bref, tout est un élément pouvant interagir avec votre hologramme.

Finalement avec ces quatre façons d’interagir nous pouvons imaginer tout un tas de choses nouvelles et des interfaces novatrices. L’intégration dans le code est extrêmement simple et rappelle un peu le SDK de l’oculus rift dans Unity pour les connaisseurs.

Dans la démo que nous avons créée en suivant minutieusement les instructions de notre animateur de session, nous avons pu voir donc une feuille de papier sur laquelle un avion en papier était poser, au-dessus deux boules de papier que l’on pouvait faire tomber soit en cliquant alors que l’on regardait la boule ou en regardant une boule et en lui demandant de tomber à la voix. Nous avons aussi fait apparaitre en fils de fer l’environnement et accrocher notre scène a ce dernier. Nous avons fait tomber les boules dessus. À la toute fin, nous avons développé le fait que lorsque la boule tombe cela créer un trou au travers duquel nous pouvions voir un autre monde ! Et là c’était juste l’effet Whaou ! Franchement, c’était impressionnant et on était tous comme des gosses en train d’admirer ce que nous venions de réaliser.

Bon, OK, il y avait quand même un petit bémol. Pour ceux qui me connaissent, vous savez que j’aime chercher la petite bête et essayer de faire planter les systèmes, l’Hololens n’y a pas manqué. Si vous vous amusez à courir tout en secouant la tête (oui, oui, je l’ai fait) l’Hololens finira par perdre le fil et arrêtera d’afficher quoi que ce soit jusqu’au moment où il retrouvera le fil et recommencera l’affichage. Bon, je vous l’avoue, j’y suis allé un peu fort, mais c’était un bon test.

Personnellement, j’attends peut-être plus de voir comment vont être intégrées les Universals Apps dans le casque, car je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de tester cette partie.

Déductions au débriefing avec les autres testeurs

Notre avis sur HoloLens de Microsoft.

Après l’expérience nous avons comparé avec d’autres des MSPs présents l’autonomie affichée sur l’interface au bout d’une heure d’utilisation en alternant les phases d’utilisation réelles et les phases sur le pc à développer. Le casque semble donc afficher une autonomie entre 80 et 90% de batterie restante après une heure d’utilisation. Nous en avons donc déduit que cela donnait une petite dizaine d’heures d’autonomie. Cela est vraiment un bon score, mais attention, il s’agit uniquement d’une estimation et non d’une réalité que nous avons pu mesurer, de plus c’est un prototype.

Tout le monde voulait repartir avec son casque. Moi le premier. J’ai des idées plein la tête de choses que je pourrai créer avec. Et je pense vraiment que si ma tirelire me le permet je serais un des premiers acheteurs, même en l’état actuel. Car certes le casque a encore des défauts et peut être amélioré, mais c’est vraiment la meilleure expérience de réalité augmentée que j’ai vécue jusqu’à maintenant avec un casque autonome. Quand je vois ce que j’ai vu, je me dis que l’informatique va encore évoluer et que tout ce que nous connaissons aujourd’hui paraitra vraiment préhistorique d’ici quelques années.

Et vous, que pensez-vous de ce casque, ferez-vous partie des premiers acquéreurs d’HoloLens ?

Cet article Nous avons essayé le casque HoloLens de Microsoft, voici notre avis sur l’appareil ! est apparu en premier sur WindowsGeneration.fr, vous pouvez également nous suivre sur Twitter et Facebook.

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