2014-01-12

Pucòn - Pucón, Chili

Pucón, Chili

A notre arrivée à Pucòn, il y a du suspense: en partant le matin de Puerto Varas, on a reçu un email de l'auberge que l'on a réservée nous disant qu'il y avait eu un problème avec le site de réservation et qu'en fait, ils n'ont pas de place pour nous pour les deux premières nuits (on en avait réservé 4 en tout). Pour régler le problème, ils ont réservé pour nous une chambre pour deux nuits dans une autre auberge, mais elle est vraiment moisie. On se réjouit d'aller dans celle qu'on a réservée à la base, mais au moins on est pas à la rue et ça fait partie des aléas du voyage. Pucòn c'est l'endroit rêvé pour les activités en extérieur: plage, kayak, canyoning, trekking, etc etc. Et surtout, à Pucòn il y a des volcans! A notre arrivée on réserve directement un trek pour le lendemain, objectif, monter au sommet du volcan Villarica. Lendemain matin, rendez-vous à 6h30 à l'auberge. Première étape: distribution du matériel! Tout est fourni, on a qu'à prendre notre nourriture et boisson! Donc d'abord, tu choisis tes chaussures: ça change de nos chaussures de marche, là ils te filent les chaussures de montagne qui pèsent deux kilos. Ensuite, ils te filent un sac à dos qui comprend: veste et pantalon étanches, crampons, protège cul (si si, explication suivra), assiette à neige (comme quand on était gamins), gants et casque. Une fois équipés, tous dans le minibus et en route! Environ une demie heure de route pour rejoindre le pied du volcan, environ 1'400 mètres d'altitude. Les guides nous donnent des guêtres et un piolet pour finaliser l'équipement. La première partie de l'ascension consiste à monter la piste du télésiège, environ une heure de marche, puis ça commence dans la neige. Il y a vraiment beaucoup de monde qui montrent tous les jours, du coup ça bouchonne dans la montée, mais de zigzag en zigzag, on finit par arriver en haut et c'est magnifique! Un panorama énorme, avec vue sur au moins 5 volcans alentours. Le cratère en lui-même aussi est très impressionnant: un trou immense dont s'échappe une fumée qui pique la gorge et les yeux. On est à 2'800 mètres d'altitude environ. Ce volcan n'a pas été en éruption depuis les années 80 mais il est toujours actif et ça se sent. Après quelques photos et un ravitaillement pour reprendre des forces, c'est déjà le moment de s'équiper pour redescendre. D'abord, il faut enfiler un pantalon étanche, remettre les guêtres et c'est là que le protège cul entre en scène. C'est un bout de tissu plastifié que tu attaches pour protéger tes fesses. A ça tu attaches une assiette à neige comme on en a tous eu étant gamins. La descente se fera... Sur les fesses! Franchement plus fun que la montée! Il y a plusieurs toboggans que les gens creusent en descendant, certains plus raides que d'autres. De quoi prendre de la vitesse et bien s'amuser! C'était génial! En rentrant on est bien claqués, mais surtout parce qu'on a pris le soleil toute la journée. L'ascension de ce volcan restera un moment inoubliable de ce voyage! Le lendemain, on veut aller à pied à une cascade de 85 mètres de haut, promenade recommandée par notre auberge (celle qu'on a vraiment réservée, qui est super!). Ils nous filent une carte dessinée à la main (voir photos), quelques conseils et hop, on se met en route. Toute la première partie de la balade se passe à merveille. On arrive ensuite à une clairière où selon la carte, on doit trouver une barrière à traverser. Tout coïncide alors on continue. Le chemin est pas bien balisé et il y a des sortes de rosiers plutôt agressifs (nos bras et nos jambes s'en souviennent) mais on tombe sur un tronc, comme indiqué et on continue sur un chemin qui part en descente après le tronc. Et là... On retombe sur notre point de départ, avant la clairière, sur une que l'on a déjà vue... On se dit qu'il y a un problème, alors on reprend le chemin, on tourne un peu en rond dans les rosiers qui piquent, mais toujours pas l'ombre d'une cascade! Après avoir perdu environ 2 heures, on laisse tomber et on mange nos sandwiches. A ce moment-là on pense rentrer sans avoir vu cette purée de cascade quand soudain on voit un gars arriver. La seule âme qu'on aie croisée depuis plusieurs heures. Au lieu de nous indiquer où est la cascade, il nous dit de le suivre et il nous amène au bon endroit! Vraiment sympa le gars! Apparemment c'était pas la première fois que des touristes cherchaient une cascade au mauvais endroit! Une fois sur le bon chemin, on peut enfin admirer la cascade! Magnifique. Mais on voudrait bien aller au pied de la chute d'eau alors on continue le chemin qui est de moins en moins balisé. La toute fin du chemin, en descente, on la finit sur le cul, c'est plus facile de se laisser glisser. Après avoir tourniqué, s'être faits piqué, avoir dérapé, grimpé, on peut enfin commencer le chemin du retour. En marchant, on se pose quand même la question de comment on a pu trouver tous les éléments indiqués sur la carte alors qu'on était pas du tout au lieu où était la cascade!? La probabilité que ça se produise est vraiment infime, mais ça nous est arrivés! Au moins, on aura fait une belle balade et bien profité du soleil, et c'est ce qu'on retient! Le jour suivant, il fait moche alors on prend un bus pour aller à des sources chaudes. Ce sont des bassins creusés dans les montagnes et aménagés avec des pierres où tu peux te poser et profiter d'une eau vraiment chaude! Le top! Une fois bien relaxés, on rentre gentiment en bus à notre auberge. Pour notre dernier jour à Pucòn on essaie une activité que l'on n'a pas encore pratiquée: une randonnée à cheval. Selon le descriptif de l'excursion, il y avait une balade dans les montagnes sur les terres d'une communauté locale avec explications de la vie de cette communauté, un peu de dégustation de nourriture typique et essayage d'une tenue traditionnelle. Au final, c'était sympa mais on était un peu déçu. Finalement assez peu de discussion avec le guide qui avait qu'une idée en tête c'était nous faire finir le tour le plus vite possible. Les chevaux étaient tellement drillés qu'il n'y avait pas besoin de les guider. Bref, pas aussi bien qu'espéré. En plus, on a découvert que Patrick est allergique! Le soir, départ en bus de nuit pour Valparaiso. 12 heures de bus, ça nous rappelle un peu l'Argentine...

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