Do you remember when I wrote that wanderlust article about Lebanon? Well, a year after or so, we acted up on our longtime fantasy and spent a dozen days there. The truth is, none of it would have happened if l’Hôte Libanais hadn’t reached out to me, which troubles me a little (the same would also be true about our trip to Egypt last month). It’s not that I would have been to afraid to do it, it’s just that I would not have considered it a possibility, because sadly we tend to pick destinations based on the exposure they get. You see enough pretty instagram shots and it suddenly seems like a good idea, you hear about some unrest in a country and it might stop being a travel option. This tends to lead to everyone going at the same place and seeing the same things and fantastic destinations being crossed of traveler’s maps. This is the exact opposite of what I want to defend here, but even for me it often takes a little bit of help to think differently.
I like to think that the best way to feel safe and to be safe for me is generally to trust locals, and this is exactly the way it went with Orphée. He dissipated all my fears with simple explanations and I never felt uncomfortable or in danger during all the trip, despite walking all-around Beyrouth and in many other cities, even in Baalbeck, a place my government strongly disapproves of visiting, we felt very safe in the hands of our driver, Khodr. This doesn’t mean that nothing bad is happening in Lebanon, but as Orphée puts it, “if there is some military-grade trouble some place, the army will be there and you wouldn’t be able to go there, even if you wanted to”.
The army. I wasn’t too happy about the idea of seeing military everywhere (even if that’s now commonplace in Paris…), but Lebanese soldiers are not like I would have imagined, they were very nice to us, helped us find our way more than once and sometimes let me take pictures I wasn’t supposed to when they saw I was more interested in flowers than espionage.
Lebanon is small and with mostly good roads, which is great because you can see a lot of the country easily. A lot of things can even be done as day-trips from Beirut, but it would be a shame not to spend a few nights outside the capital. The itinerary below has a good city-countryside balance and already gives a good taste of the country.
L’Hôte Libanais is a collection of b&bs and boutique hotels that puts culture first and allows you to meet inspiring hosts, giving you a chance to catch a glimpse of the constantly evolving face of the country. When you go to Lebanon, you just can’t ignore the political and social context, and that’s also what makes it so enthralling.
Vous vous rappelez de cet article “wanderlust” que j’avais écrit sur le Liban ? Un an plus tard, on réalisa finalement ce vieux rêve en passant une douzaine de jours là-bas. Pourtant, je dois l’avouer, rien de tout ça ne serait arrivé si l’Hôte Libanais ne m’avait pas contactée, ce qui continue de me déranger (je pourrais dire la même chose de notre voyage en Egypte du mois dernier). Cela n’est pas tant que j’aurais eu peur d’y aller, mais plutôt que je n’aurais même pas considéré que c’était une possibilité, car la vérité, c’est que bien souvent on choisit une destination en fonction de l’exposition qu’elle reçoit. Après suffisamment de jolies photos instagram, tel endroit semble une bonne idée, et quand un autre fait la une suite à un incident, il cesse d’être une possibilité. Cela a bien sûr pour conséquence de rassembler tout le monde au même endroit à voir les même choses, tandis que pendant ce temps des pays entiers sont complétement négligés. C’est l’exact opposé de ce que je veux défendre ici, mais je suis obligée d’admettre que même pour moi, il faut souvent un peu d’aide extérieure pour vraiment réussir à voir les choses différemment.
J’aime penser que la meilleure façon de se sentir en sécurité et de l’être est de faire confiance aux locaux, et c’est exactement ce qui s’est passé avec Orphée. Il a rapidement dissipé mes craintes avec des explications simples et à aucun moment du voyage on ne s’est sentis mal à l’aise ou inconfortables, malgré le fait qu’on a arpenté une bonne partie de Beyrouth à pied, ainsi que d’autres villes, et que même à Baalbek (un endroit que le Quai d’Orsay déconseille vivement de visiter), on était parfaitement en confiance entre les mains de notre conducteur, Khodr. Bien sûr, cela ne veut pas dire que rien ne se passe au Liban, mais comme le dit Orphée : “si c’est réellement dangereux, l’armée est là, et même si on voulait s’y rendre, des barrages vous en empêchent”.
L’armée justement. Je n’étais pas particulièrement ravie d’un séjour dans un endroit où l’on voit des militaires à tous les coins de rue (entre-temps c‘est devenu bien plus commun à Paris…), mais les soldats libanais n’avaient rien du cliché austère (pour ne pas dire effrayant) que j’avais, au contraire, souriants et toujours prêts à nous renseigner, ils m’ont même parfois laisser faire des photos pas vraiment autorisées une fois qu’ils ont réalisé que mon créneau était plus les fleurs que l’espionnage…!
L’Hôte Libanais est une collection de maisons d’hôtes et de boutique hotels qui promeut la culture libanaise et permet de rencontrer des hôtes qui vous donnent l’opportunité de comprendre ne serait-ce que quelques fragments de cette tapisserie complexe et toujours en mouvement qu’est le Liban. C’est le genre de voyage où il est impossible d’ignorer le contexte politique et social, et c’est aussi ce qui en fait un périple passionnant.
WHEN : late May
HOW LONG : 12 days/11 nights
TRAVEL AGENT : Orphée from L’Hôte Libanais
TRANSPORTATION : Paris-Beirut flight with Middle East Airlines, and then taxi to move through the country (there isn’t much public transport in Lebanon). Taxi fares are subject to much negociation, check L’Hôte Libanais to get a rough idea of what you should pay. If he’s available, the best option is to book their driver, Khodr.
WEATHER : very pleasant and sunny all around (around 25°C/77°F), slightly cooler (perfect for walking) in the Qadisha valley and slightly hotter in Beirut.
TOURIST CROWD : Barely any, not more than a dozen in the biggest tourist spot we visited (Beit Ed Dine palace and Baalbeck temple). The only “tourist” crowd you might meet is the Lebanese themselves, if you happen to be in one of their hotspots on the weekend (like Batroun or the beaches of Tyre).
QUAND : fin Mai
COMBIEN DE TEMPS : 12 JOURS/11 NUITS
AGENCE : Orphée de L’Hôte Libanais
TRANSPORTS : vol Paris-Beyrouth avec Middle East Airlines et ensuite taxi tout le long du voyage (les transports en commun sont très limités au Liban). Les tarifs de taxi sont très fluctuants, donc mieux vaut se renseigner auprès de l’Hôte Libanais pour savoir ce qu’on est sensé payer. Le mieux est encore de réserver leur chauffeur, Khodr.
MÉTÉO : agréable et ensoleillée (autour de 25 degrés), un peu plus fraîche dans la vallée de la Qadisha (parfait pour la marche) et un peu plus chaude à Beyrouth.
TOURISTES : quasiment aucun, nous n’avons pas vu plus d’une douzaine de personnes dans les lieux les plus touristiques que nous avons visités
IN DETAIL / EN DÉTAIL
Beirut
Tyre
Beiteddine
Hasroun
Beirut
Dar Al Achrafieh (3 nights)
Beirut was obviously our first stop, and we were welcomed like family at Jamil‘s, in the center of Beirut. I have yet to post series of pictures of the city, mostly because there is a lot of them and they are hard to sort, the chaotic consequence of a chaotic place! Most of what we did was walking around to explore a wide variety of neighbourhoods (Favorites included Mar Mikhael, back streets of Hamra, Basta road antiques and Al Roum, but things are changing quite fast…). Art was supposed to be a highlight of our visit, but all our plans fell through, galleries were mysteriously closed or between shows. If you do go you should check the Sursock museum (which wasn’t open yet when we went) and websites like so beirut, I definitely didn’t do enough research and I regret it now !
Beyrouth a bien entendu été notre première étape et on aura été accueillis comme des membres de la famille chez Jamil, à Achrafieh, dans le centre de la ville. Je n’ai pas encore posté de vraie série de photos sur Beyrouth, car j’en ai beaucoup et elles sont quelque part difficiles à trier, le reflet chaotique d’un endroit qu’il l’est aussi. Nous avons surtout parcourus les rues à pied, avec peu d’objectifs précis, avec dans l’idée d’explorer un grand éventail de quartiers (parmi nos favoris : Mar Mikhael, les rues secondaires d’Hamra, les antiquaires de Basta road et le quartier d’Al Roum, mais les choses changent vite…). L’art devait vraiment faire partie du voyage mais malheureusement aucune de nos tentatives n’a abouti, les adresses que j’avais s’étant révélées soit introuvables soit fermées. Si vous visitez la ville, ne manquez pas le musée Sursock (qui n’était pas encore ouvert l’année dernière) et essayez de bien préparer votre visite en consultant des sites comme so beirut. Je n’avais pas assez bien préparé cette partie et je le regrette (à ma décharge, c’est parfois un challenge de trouver des informations fiables).
Dar Alma (2 nights)
On the fourth day we take a taxi and an hour and half later we’re in Tyre’s old town, in a freshly opened hotel called Dar Alma, right on the Mediterranean sea. The location is fantastic, but the service doesn’t follow (while being not very welcoming), it looks like an intimate boutique hotel, but the clientele is more noisy families and big groups that rent half the place. Too bad. I’d like to hope this will improve but I‘m afraid we just weren’t the right public. Tyre itself wasn’t that touristic when we went (it might change quickly) so it was very nice to walk its old streets and to visit the beautiful (and empty) ruins. We’re close to Sidon so we take half a day to visit the souks and the museums there.
Le quatrième jour, après une heure et demie de taxi, on arrive dans la vieille ville de Tyre, dans un petit hôtel fraîchement ouvert appelé Dar Alma, les pieds dans la Méditerranée. L’emplacement est parfait, mais le service très approximatif (et pas vraiment accueillant), l’endroit a des allures de boutique hotel intimiste, mais la clientèle est plutôt constituée de grandes familles et de groupes très bruyants. Dommage. J’aimerais penser que cela peut s’améliorer avec le temps, mais je pense que nous n’étions pas vraiment le bon public. La ville de Tyre en elle-même n’était pas encore très touristique (cela a pu changer) quand nous y étions, c’était donc agréable d’explorer ses anciennes ruelles et ses ruines superbes…et vides ! Nous étions proches de Sidon, on en a donc profité pour y passer une demie-journée pour aller voir le souk et les musées de la ville.
Bouyouti (2 nights)
An hour or so away is Beiteddine, the former capital of the Emirate, where we spent two nights in a place called Bouyouti, which has many tiny cottages to rent. Here, we also felt like the place wasn’t really adapted for us, it’s more of a weekend retreat for middle-aged Lebanese and it didn’t feel really authentic or welcoming enough to us (plus it’s very complicated to do anything if you don’t have a car since there are barely any shops or restaurants around). We obviously visited Beiteddine palace, which is really worth the detour, did a little bit of hiking but found the nature to be a bit dirty unfortunately, except in the Shouf Cedar Nature Reserve, which was a truly moving place.
À environ une heure de là se trouve Beiteddine, l’ancienne capitale de l’émirat, et où on passe deux nuits dans un endroit qui s’appelle Bouyouti où l’on peut louer des sortes de mini cottages. Là aussi, on aura eu l’impression que l’endroit n’était pas vraiment adapté pour nous, car je pense que c‘est plutôt un lieu de villégiature pour Libanais cinquantenaires, et ça ne nous a semblé ni très authentique, ni très accueillant (et c’est très compliqué de s’y débrouiller sans voiture car il n’y a quasiment pas de commerces ou de restaurants autour). Bien entendu, nous avons visité le palais de Beiteddine, qui vaut vraiment le détour, fait aussi un peu de randonnée dans une nature malheureusement assez sale, à part dans la réserve de Cèdres du Shouf, qui est vraiment un endroit à part.
Dar Qadisha (2 nights)
At this point of the trip we were a little bit perplexed, Beirut had been a sort of “dying beauty” experience and Tyre and Beiteddine left us doubtful of the legendary Lebanese hospitality. That was until, after two hours with a clueless taxi driver, we arrived in the small village of Hasroun and were welcomed in Jacqueline’s house. I remember sending a text message to Orphée saying : “this is the Lebanon we’ve been looking for all along, we’re so happy!”. The Qadisha is a fairly unique place, and this b&b too. We walked in the gorgeous nature, wandered in the villages, bought groceries to the nicest shopkeeper, cooked shakshuka and watched the sun set on the mountains.
A ce point du voyage nous étions un peu mitigés. Beyrouth nous avait laissé le sentiment d’un trésor au bord de la disparition et Tyr et Beiteddine avait remis en doute la légendaire hospitalité libanaise. C’était avant d’arriver dans le petit village d’Hasroun, après deux heures en compagnie d’un chauffeur de taxi apparemment perdu, et de poser nos valises dans la maison de Jacqueline. Je me rappelle avoir envoyé un message à Orphée, ravie, pour lui dire qu’on avait l’impression d’avoir enfin trouvé le Liban qu’on cherchait. La vallée de la Qadisha est un endroit assez unique, et cette maison lui rend bien hommage. C’est le point de départ parfait pour explorer la sublime nature des alentours, se ballader dans les petits villages, faire ses courses chez des épiciers adorables, cuisiner du shakshuka et regarder le soleil se coucher sur les montagnes.
Difla (2 nights)
Then, it was back to Beirut for the end of our trip. This time we were staying at Mirna’s, in the southern neighborhood of Furn el Chebbak, and our trip surely would not have been complete without it. It was a moving time in such an inspiring house, one that I won’t forget soon. We didn’t do much in Beirut (except going to the waterfront next to the Beirut souks to check out a store and ending up hating that part of town ith its horror-grade urbanism) but went to Baalbek the second day with Kodhr, enjoyed the temple almost by ourselves, walked around the city center and went back to Beirut via the mountain scenic route.
Enfin, nous sommes repassés par Beyrouth pour deux nuits, cette fois-ci chez Mirna, dans le quartier de Furn el Chebbak, au sud de la ville. Notre voyage n’aurait vraiment pas été complet sans cette dernière rencontre si émouvante dans cette maison si inspirante. Nous n’avons pas fait grand chose de plus à Beyrouth-même (si ce n’est d’aller dans le quartier du front de mer à côté des souks de Beirut pour aller voir une boutique et finir par absolument détester cette partie de la ville à l’urbanisme cauchemardesque) mais sommes allés à Baalbeck le deuxième jour, accompagnés par Khodr, avons pu profiter du temple quasiment tout seuls, et nous sommes balladés dans le centre-ville avant de revenir à Beyrouth par la superbe route qui passe par les montagnes.
IF I COULD RE-DO IT / SI C‘ÉTAIT À REFAIRE
– I would definitely switch the hotels in the selection for b&bs, since they were what made this trip great. This is really more interesting for a foreigner, while maybe a Lebanese would prefer the hotels in the selection of accomodation they offer ?
– I would prepare a little better for Beirut (adresses, etc.), even though it’s difficult to get reliable info. Maybe spending a day with a Beiruti guide would be good to get the lay of the land ?
– I would spend more time in the countryside and small places. Like often, this is where I got the best surprises
I feel this is why l’Hôte Libanais‘s work is so important since it’s far from easy to really experience the culture in a context where so many things can keep you from it (be it money or politics). Really finding Lebanon takes effort and I feel they are the right people to help you do it, what they do there is really a kind of “résistance” to me, and for that they should really be supported.
– J’échangerais les hôtels de l’itinéraire pour des chambres d’hôte, car ce sont de loin les hébergement que j’ai préférés. Je pense que c’est une option bien plus enrichissante et agréable pour des étrangers, à l’inverse peut-être que des Libanais préféreraient les hôtels de la sélection de l’Hôte Libanais.
– Je préparerais un peu mieux mon séjour à Beyrouth (adresses, etc.), même si c’est assez difficile de trouver des infos fiables. Peut-être que passer une journée avec un beiruti pourrait être une bonne introduction ?
– Je passerais plus de temps à la campagne et dans les petites villes, comme souvent, c’est là que j’ai eu les meilleures surprises.
Quand on réalise à quel point vraiment rencontrer la culture libanaise est difficile, on comprend pourquoi le travail d’un organisme comme l’Hôte Libanais est si important. Dans un contexte où le pays change si vite et où beaucoup de choses semblent s’allier pour vous en empêcher, vraiment trouver le Liban requiert de s’y atteler sérieusement et je n’imagine pas de meilleurs alliés qu’eu pour y arriver. Leur posture s’apparente vraiment à une sorte de “résistance” et ils devraient être déclarés d’utilité publique!
IF I GO BACK / SI J’Y RETOURNE
Surely, if and when I will come back things would have changed, that’s just the way it is in this part of the world. A few new homes have already been added on the website since last year and I could start by trying a couple of them. I would come back to the Qadisha valley, maybe see Tripoli, and who knows, hopefully make my way to Syria…
Sans aucun doute, si et quand j’y retournerais, les choses auront bien changé, il en va ainsi dans cette partie du monde. Une poignée de nouvelles maisons ont été ajoutées sur leur site depuis l’année dernière et je pourrais commencer par en visiter quelques-unes. J’aurais sûrement envie de revoir la vallée de la Qadisha, peut-être d’aller enfin à Tripoli, et qui sait, peut-être d’aller en Syrie si c’est redevenu possible…
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