A quelques semaines d’Halloween, le maître du cinéma fantastico-gothique, j’ai nommé Tim Burton, repasse derrière la caméra pour nous offrir son nouvel opus; l’adaptation du roman de Ransom Riggs, Miss Peregrine et les enfants particuliers, un éloge à la singularité et à l’imagination.
Jacob Portman est un enfant à part. Petit, il était fasciné par les histoires que lui racontait son grand-père, Abraham. Des histoires ? Non, des aventures, de vraies aventures qu’il aurait vécu sur une mystérieuse île du Pays de Galles dans un orphelinat peuplé d’enfants aux étranges capacités. Et pour preuves, de vieilles photos conservées précieusement dans une petite boite en métal. Âgé de 16 ans, Jacob n’a toujours pas oublié les récits qui ont bercé son enfance. Il reste un garçon marginal et solitaire aux yeux de sa famille en Floride, qui le perçoit comme un adolescent perturbé. Un soir où la brume envahit les arbres couverts de mousse, Jacob venu rendre visite à son aïeul le retrouve à terre. Tétanisé, Abraham dans un dernier souffle le charge d’une importante mission : trouver Miss Peregrine et l’informer qu’un grand danger guette sa demeure. Accablé par la mort de son héros, Jacob décide de se rendre au Pays de Galle sur les traces des enfants, de l’orphelinat et surtout en quête de la fameuse Miss Peregrine. Il prétexte pour cela un besoin d’exorciser le souvenir de son grand-père dans ce voyage. Mais il est loin de se douter qu’il poursuit davantage que la légende à laquelle il n’a jamais cessé de penser.
C’est la rencontre qu’on attendait tous, celle du jeune romancier Ransom Riggs, un explorateur fan de photographie et d’esthétique victorienne, un touche à tout qui aime les histoires que racontent les images, les lieux et qui en a d’ailleurs fait quelques courts-métrages, avec le cinéaste Tim Burton, qui toute sa carrière n’a cessé de déclamer son amour pour la poésie, la littérature gothique et le cinéma d’épouvante au travers de son imaginaire romantique et cinéphile.
Ce qui les unis ? Ils considèrent que le conte n’est pas un genre réservé aux enfants, ou du moins que l’émerveillement de l’enfance est une autre façon de voir la vie. Pour ne pas dire la seule. Le rationnel, le sérieux et le scientifique, tout ça n’est pas leur registre. Autant dire que leur rencontre artistique était presque dans l’ordre des choses et qu’un jour parmi toutes les nouvelles et histoires adaptées par Burton, aurait sans doute figurée celle de Riggs.
Des monstres à tentacules qui dévorent les yeux des enfants, des femmes qui se métamorphosent en oiseaux, des enfants chassés pour leurs dons extraordinaires, un manoir hors du temps protégé du monde extérieur… Il n’en fallait pas moins pour que Tim Burton, un réalisateur qui jusqu’ici s’est payé le luxe de ne travailler que sur des projets qui l’intéressent, ressorte sa planche à dessin et ses crayons pour composer quelques croquis, et commencer à envisager ces personnages et ce qui fait d’eux qu’ils sont si particuliers, sous son trait fin et noir. C’est ce qu’on continue à se dire, deux ans après son dernier film, Big Eyes; qu’on aime ou non le résultat depuis sa collaboration avec l’empire Disney pour Alice au Pays des Merveilles, il sait toujours ce qu’il fait. Car il n’y a pas un film qu’il n’ait pas médité, choisi, construit, fabriqué sans en avoir au préalable sondé l’univers pour mieux y apporter sa touche. De plus, comme pour chaque histoire que le créateur choisit d’adapter, il faut que celle-ci présente des caractères propices à l’implantation de son univers et des personnages susceptibles d’entrer dans sa comédie humaine.
Sans grande surprise, l’esthétique burtonienne se fond à merveille dans l’imaginaire du roman de Riggs et lui donne des couleurs, des rayures, « galvanise » ses matières premières : une intrigue à fort potentiel fantastique avec une veille bâtisse en ruine, un village isolé au bord de l’océan, des légendes et surtout une horde d’enfants qui seraient considérés comme monstrueux par la plupart des gens, un substrat mythologique et un monde peuplé de chimères fantasques. Le résultat à l’écran est un mélange de diverses influences cinéphiliques, à mi-chemin entre le fameux Freaks de Tod Browning avec cette ambiance « troupe de petits monstres » ou encore L’orphelinat de Guillermo Del Toro, autre adorateur de monstres et concepteur de terrifiants maquillages.
A « SOYONS BIZARRE » PUIS « SOYONS FOUS » S’AJOUTE « RESTONS PARTICULIERS »
Mais c’est bel et bien l’univers de Tim Burton qui se greffe littéralement à l’histoire de Riggs, à commencer par la base inhérente à tout scénario burtonien : le monde se divise toujours en deux catégories. D’un côté, les originaux, les êtres « particuliers », qui rêvent et voient ce que les autres ne perçoivent pas, capables de reconnaître la beauté de ce monde et de la révéler, et de l’autre la foule, étrangère au sensible, faite de résignés qui acceptent l’ennui et la tristesse du monde qu’on leur propose, ceux qui par exemple, boivent des bières devant un match de foot, organisent leurs barbecues et ont de fâcheux rites comme collectionner les objets étrangement futiles tels que les grappes de raisin en plastique et vouent un culte à l’électroménager. Les seconds ne sont généralement pas bien méchants, mais dans leur ignorance, dressent de nombreux obstacles sur la route des protagonistes qui ici encore ne sont autres que leurs propres enfants.
Burton décline donc à nouveau son éternel leitmotiv avec cette réplique de Miss Peregrine elle-même : les gens particuliers sont persécutés. C’est une phrase qui s’applique aisément à tous ses héros, voir qui pourrait résumer toute son œuvre, car dans ses films tout ce qui sort du comportement de masse est perçu comme une menace sociale qu’il faut éradiquer. La particularité des protégés de Miss Peregrine est convoitée et le dictât de la normalité sociale est à nouveau inversé, symboliquement, puisque ce sont les gens différents qui sont à nouveau en ligne de mire et sont amenés à vivre des aventures passionnantes, hors du commun.
NOUVEAU PUZZLE BURTONIEN
Impossible de ne pas voir dans Miss Peregrine et les enfants particuliers, l’amoncellement de symboles et de clins d’œils visuels que fait régulièrement le réalisateur au spectateur dans ses films. Pas uniquement pour qu’il les remarquent, mais davantage pour s’amuser ou tout bonnement signer son travail. Avec le temps, cette tradition est presque devenue un devoir créatif et ses spirales et rayures noires sur fond blanc nous apparaissent comme un symbole de ralliement, voir de continuité (et laissent aussi penser à ceux qui ne l’apprécient guère qu’il a toujours fait les mêmes films). De la marionnette au sourire diabolique utilisée comme logo dans Batman Returns en 1992, puis ensuite comme jouet possédé dans L’Étrange Noël de Monsieur Jack en 1993 à l’arbre des morts de Sleepy Hollow (1999) réutilisé comme modèle pour la forêt du décor d’Alice au pays des Merveilles (2010), les références à ses propres films ne manquent pas et si elles sont bien intentionnelles, elles sont à interpréter comme des motifs réutilisables parce qu’ils sont porteurs de sens, indépendamment de leur film d’origine. Ce qui est plutôt bien pensé, étant donné que les thèmes musicaux de Danny Elfman (grand absent de l’équipe technique pour ce nouveau projet) et les thématiques chez Burton se répondent de film en film.
Ainsi, dans Miss Peregrine, on retrouve les traditionnelles sculptures topiaires devenues cultes grâce à Edward aux mains d’argent, on remarquera d’ailleurs avec un petit sourire que le T.Rex sculpté par Edward en 1991 figure dans les allées du jardin qui borde le manoir aux côtés d’autres animaux, mettant en exergue l’atmosphère ludique qui entoure les enfants en opposition aux dangers qui les guettent. La neige, élément naturel là encore indissociable de la filmographie de Tim Burton, est à nouveau présente dans une scène qui mêle romantisme et poésie. S’ajoutent à cela un autre parapluie marqué d’une spirale noire discrètement utilisé par Miss Peregrine au jardin et de multiples squelettes, (film burtonien oblige) incontournables mascottes du réalisateur, marquant la présence de la mort omniprésente et du temps qui s’écoule. Sans compter l’apparence des monstres au sourire carnassier démesuré, garnis de petites dents pointues, sa marque de fabrique. Autant de symboles récurrents qui nous accompagnent dans cette nouvelle aventure et nous laissent penser que Miss Peregrine a bien sa place dans la filmographie de Burton.
UNE HISTOIRE D’OEIL
Autre fil rouge du cinéma burtonien ici développé : l’œil et sa symbolique. Car si il est une chose importante pour Tim Burton, ce sont les outils indispensables à la création et la découverte, en l’occurrence deux membres du corps humain hautement mis en valeur par l’art et la littérature : les mains et les yeux. Inutile de préciser lesquels sont au cœur de son film fondateur Edward aux mains d’argent ou bien de se demander pourquoi il a tenu à adapter l’histoire des peintures d’enfants aux grands yeux de Margaret Keane dans Big Eyes. A l’instar d’autres contes et nouvelles issus de la littérature de jeunesse réécrits par Burton, le roman de Ransom Riggs renferme déjà les quelques ingrédients narratifs nous mettant sur la piste de l’œil; les monstres dits « vides » se nourrissent d’yeux et seul Jacob possède la faculté de les voir.
Mais c’est visuellement que le réalisateur cultive le mieux sa fascination pour le regard. Ici par exemple, il choisit de laisser deux vastes orbites d’un noir profond à ceux qui ont été énucléés par les monstres, leur donnant des airs de pantins cadavériques. C’est aussi dans l’apparence des « sépulcreux » , qu’il a imaginés dépourvus d’yeux, que s’exprime à nouveau son talent pour concevoir des créatures hybrides ramenées à leur symbolique mystique car punies d’avoir convoité le pouvoir d’une Ombrune.
Plus subtilement, Tim Burton choisit souvent ses acteurs pour leur théâtralité et leur visage expressif. Notamment ses héroïnes fétiches campées par ses actrices fards comme Winona Ryder, Christina Ricci ou son ex-femme Helena Bonham Carter qui ont toutes de grands yeux bruns, des prunelles qu’elles écarquillent comme des icônes de films muets. Des choix basés sur cette caractéristique physique que Burton revendique. Pour Miss Peregrine, c’est Eva Green, sa nouvelle muse, qui a le plaisir d’incarner le rôle titre avec son regard profond, ses grands yeux verts et sa voix suave. C’est la seconde collaboration de la fille de Marlène Jobert avec le cinéaste depuis son rôle d’Angelique Bouchard dans Dark Shadows. La dernière fois qu’Eva Green tenait un pensionnat sur grand écran, c’était en 2009 lorsqu’elle jouait la mystérieuse Miss G dans Cracks de Jordan Scott, se révélant être une hôtesse pour le moins inhospitalière, voire toxique. Aujourd’hui, elle est paradoxalement la bienveillante Miss Peregrine, une Ombrune capable de se transformer en rapace qui veille férocement sur les enfants qui lui ont été confiés. Celle qu’on présentait comme une ingénue au début des années 2000 avec des seconds rôles de femme douce et effacée comme dans Les Innocents ou Arsène Lupin, est désormais une habituée des rôles d’héroïne duelle au charme hypnotique. Tim Burton exploite donc à nouveau son image de prêtresse mystique pour incarner une maîtresse de maison au regard perçant accentué de noir, qui a les yeux partout, une analogie à son côté métamorphe. L’autre choix à retenir est celui d’Ella Purnell pour le rôle d’Emma, qui avec ses grands yeux et ses paupières lourdes rejoint dignement le rang des figures féminines burtoniennes.
RETOURS AUX SOURCES
Ce n’est plus un secret, Miss Peregrine marque le retour de Tim Burton en Floride, terre qu’il n’avait plus foulée cinématographiquement parlant depuis 1991 pour Edward aux mains d’argent, bien que la banlieue dans laquelle se situe Frankenweenie y fasse directement référence. Le tournage se déroule également à Tampa Bay Area, dans la même banlieue typique ayant hébergé Edward vingt-cinq ans plus tôt avec ses allées bien rangées, ses garages et jardins privatifs et ses airs inquiétants de vie standardisée dans un quartier standard pour une vie standard. Ce choix n’est pas anodin et symbolise un certain rattachement à la genèse de son œuvre ; la Floride et ce qu’elle lui inspire, son enfance en Californie, ce contraste où se mêlent le monde des gens ordinaires avec une porte d’entrée sur celui des « extra-ordinaires ». C’est justement à ce moment précis du film que Jacob retrouve son grand-père étendu près de sa maison en pleine nuit, l’atmosphère des arbres recouverts de mousse dans une pénombre bleutée et brumeuse produit un effet mystique (ou gothique) qui fait ressortir visuellement ce qu’inspire ces lieux et leur portée onirique dans la culture américaine. Car la Floride est un lieu intriguant, duel, aussi bien par la pauvreté de certains de ses quartiers, la trivialité d’une part de sa culture contrastant avec ses stations balnéaires et ses resorts constituant une part du rêve américain dans les années 1930, la Riviera des USA en somme. Dans Miss Peregrine, Tim Burton capte un peu plus ce paradoxe pour faire éclore des histoires qui sont aussi celles du cinéma fantastique.
De la même façon que Ransom Riggs a imaginé ses personnages à partir de quelques photos aux trucages victoriens (très en vogue à la fin du XIXème siècle, notamment l’homme invisible), Tim Burton a toujours aimé construire les siens avec une tendre ironie et un humour noir que l’on retrouve dans tous ses films, en partant de dessins ou de ses poèmes, et en se posant des questions très concrètes telles que : qu’est-ce que ferait un enfant à la tête démesurée, une fille aux yeux gigantesques, quels problèmes techniques rencontrerait Edward avec ses mains-ciseaux en société, etc… Ce côté conception expérimentale et ludique du monstre, qui constitue l’un des principes fondateurs de l’œuvre de Burton, se retrouve naturellement au cœur de Miss Peregrine, avec le portrait de ces enfants qui font preuve d’un panel facultés toutes aussi insolites que variées et qui définissent leur personnalité singulière, propre à chacun. Un terrain de jeu idéal pour le réalisateur qui prône le vivre ensemble et la différence en célébrant la bizarrerie.
On constate d’ailleurs avec les fameuses parenthèses fantaisistes qu’il s’autorise régulièrement, que Tim Burton est bien décidé à conserver son âme d’enfant, parce qu’après tout, il fait encore des films pour le plaisir. Ainsi parmi les scènes les plus décalées, beaucoup retiendront la bataille épique d’une armée de squelettes issus du décor d’un train fantôme, animés par l’apprenti Frankenstein de la bande pour contrer les monstres invisibles qui pourchassent les enfants dans une fête foraine. Un passage assez long et redondant qui, en plus de ne pas figurer dans le livre, assume délibérément son exubérance et fait directement écho à la bataille finale de Jason et les Argonautes (film de Don Chaffey sorti en 1963) où des dizaines de squelettes sortis de terre se ruent sur le héros, ayant longtemps fasciné Tim Burton qui, enfant, se demandait justement comment il était possible de réaliser une telle scène. C’est désormais chose faite, avec en bonus un micro cameo du cinéaste peu coutumier du fait (le premier depuis Pee Wee Big Adventures en 1985), qui pour l’occasion se prend un tibia en pleine tête alors qu’il fait un tour de manège incognito. Une apparition ironique, d’autant plus qu’elle est rare et que Burton justifie par le simple fait qu’il manquait de figurants le jour du tournage, il s’est donc généreusement proposé. On observe aussi un petit retour à sa technique filmique de prédilection indissociable de ses films d’animation : le stop-motion, dans une scène où Enoch donne vie à deux baigneurs mutilés et les fait s’affronter.
NOUVELLES MÉTHODES DEPUIS ALICE, L’ÈRE DU FILM D’AVENTURE FANTASTIQUE
A chaque grand réalisateur son univers, mais aussi ses périodes. La sortie de Miss Peregrine précédée d’un trailer truffés d’effets spéciaux grandiloquents -la plupart retiendront la transformation d’Eva Green en oiseau noir ou le souffle de la jeune Emma (Ella Purnell), aspirant des mètres cube d’eau dans la grande salle d’un navire abandonné- des visions qui ramènent davantage à des films d’aventure fantastique contemporains peuplés d’adolescents et nous rappelle combien le cinéma de Tim Burton a changé d’image ces dernières années.
Oui, Tim Burton se fait moins éclectique qu’à ses débuts, du moins en apparence et ses films sont désormais accompagnés d’une promotion conséquente sur les réseaux sociaux, de vente de produits dérivés et surtout chose qu’il n’a jamais particulièrement apprécié, il collabore avec de grands studios tels que Disney ou la Fox, maîtres en puissance de l’entertainment américain. Beaucoup lui reprochent de ne plus faire que des blockbusters où il caricature à outrance son propre style, d’avoir perdu sa verve d’auteur indépendant et de ne pas avoir été à la hauteur de leurs attentes depuis Alice au Pays des Merveilles en 2010. Il est vrai que ses films se font moins sombres, beaucoup moins contrastés qu’auparavant et que la référence au cinéma d’horreur burlesque des années 1960 avec l’aspect dépouillé et artisanal qui faisait le charme de ses premiers courts et longs métrages a tendance à se noyer dans le tournant « film d’aventure fantastique pour petits et grands » qu’il a pris ces dernières années.
Mais s’il est entré dans une nouvelle ère, le réalisateur ne s’est pas égaré et n’a pas abandonné ses essentiels pour autant. L’apparence de ses film est certes plus édulcorée, peut-être plus grand public, moins marginale que sur certains projets et d’apparence plus spectaculaire qu’autrefois -réduite par certains à une simple déferlante d’esthétique steampunk– en utilisant à son tour (comme Spielberg notamment) de nouvelles techniques, de nouveaux effets mais jamais pour dénaturer le fond de son travail. Burton reste le plasticien de ses débuts qui affectionne le contact avec son œuvre, et le mélange de la prise de vue réelle avec les nouvelles technologies, comme c’est d’ailleurs le cas pour Miss Peregrine.
Par ailleurs, n’oublions pas qui est Tim Burton. Un dessinateur qui en s’émancipant d’un employeur accaparant (Disney) a réussi le pari de faire du cinéma d’auteur avec des films personnels et poétiques, des références littéraires et cinéphiles ET grand public. Un créateur qui a prouvé que le cinéma d’animation en stop-motion pouvait être du grand spectacle et que la noirceur du conte traditionnel pouvait être conservée en tant qu’atout artistique et pédagogique pour raconter les histoires du cinéma fantastique autrement.
« Nouvelle fable décadente» ou « Retour à Burtonland », Miss Peregrine et les enfants particuliers confirme quoi qu’il en soit le virage pris par Tim Burton depuis 2010 avec cette adaptation fantasque, éminemment burtonienne par l’exploitation de ses thématiques, son visuel et son casting qui mêle valeurs sûres et nouvelle génération. Le réalisateur poursuit son œuvre de conteur gothique dans un nouveau style qui offre un très bon divertissement, un plaisir ludique riche en émotions, toujours aussi lyrique et intelligent. L’un des films de cette rentrée 2016 à ne manquer sous aucun prétexte.
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