2016-08-02

L'arrivée de Frédéric Moreau (Petit Auguste et Cie) initie le deuxième cercle des concurrents de cette édition des Sables – Les Açores – Les Sables. Classé en dixième position à un peu plus de 11 heures du leader Tanguy Bouroullec (Kerhis CERFrance), il ne peut espérer que grappiller quelques places au classement général mais devra dans le même temps surveiller ses arrières.

Deux courses dans la course : d'un côté ceux qui se battent pour un résultat, qui cherchent avant tout à hausser leur niveau d'exigence, qui se prennent à rêver d'un final aux places d'honneur, de l'autre ceux qui savent qu'ils n'ont pas forcément les armes pour lutter en tête de flotte et qui viennent avant tout pour apprendre à dépasser leur limite, mieux se connaître soi-même, se perfectionner techniquement. Dans un cas comme dans l'autre, l'essentiel étant de se reconnaître dans ce qu'on a accompli, d'être en phase avec soi-même.

Des raisons d'espérer

A l'issue de cette première étape, Tanguy Bouroullec possède non pas un matelas mais plutôt un tapis de sol d'avance sur ses concurrents. Rien qui ne lui permette d'envisager la deuxième étape en bon comptable des bénéfices engrangés pour rallier Horta. Reste l'ascendant psychologique indéniable qu'il a pu prendre sur ses adversaires. Tous le reconnaissaient : visiblement le garçon sait tirer le meilleur parti de sa machine et possède une véritable capacité à aller un poil plus vite que la concurrence. Mais en course au large, d'autres paramètres peuvent intervenir : les choix stratégiques parfois déterminants, les soucis techniques, la pression liée à l'objectif de résultat… A charge pour Tanguy de maîtriser tous ces éléments, condition sine qua non de la victoire finale. D'autres peuvent aussi se féliciter de cette première étape, tels Aurélien Poisson (Alternative Sailing) auteur d'une remarquable sixième place après être revenu sur la tête de flotte dans les dernières vingt-quatre heures ou bien encore Valentin Gauthier (Shaman) ou Germain Kervéléo (Technique Voiles) qui ont su limiter les dégâts en fin de course dans la pétole.

Une aventure Aventure personnelle

Pour d'autres, les enjeux étaient ailleurs. Il s'agissait avant tout qu'on était capable de traverser sans encombre, les quelque 800 à 900 milles qui séparent la pointe de l'Espagne des Açores. Soit quatre à cinq jours de mer sans filet de rattrapage. Comme le notait Pierre Revol (As de Cœur II), venu ici pour faire l'expérience du large, la dimension psychologique liée à la crainte d'une avarie sur cette espace vierge de tout abri modifie radicalement la donne. Pour ce chirurgien-dentiste basé à la Rochelle, l'objectif premier n'est pas de participer à la Mini Transat 2017, même s'il reconnaît que la découverte du large peut vite se transformer en addiction. Même satisfaction à l'arrivée pour Vianney Desvignes (Cachaça) ou bien encore Jean-Patrick Loison (Stop Hunger One) qui tout comme Steven Rouxel (Offshore Sailing Concarneau) se déclarait heureux du joli coup qu'il avait fait en contournant l'île de Pico par le sud.

Tourisme insulaire

Le dernier concurrent Frédéric Bazin devra rallier Horta avant jeudi midi pour être classé sur cette première étape. Le vent étant revenu sur les Açores, il ne devrait pas avoir trop de difficulté à franchir la ligne dans les temps. Devant lui, le Belge Martin Callebaut (Extasea) a dû remonter très au nord avant de revenir sur les îles de Graciosa et Terceira. La trajectoire de Martin semble corroborer les dires d'un des concurrents qui, par l'intermédiaire d'une conversation VHF, avait entendu qu'il avait un souci de safran. A compter de samedi, les concurrents sont invités à visiter l'île à l'issue de la remise des prix officielle vendredi soir. Puis ce sera l'ouverture des Fêtes de la Mer : défilés des fanfares traditionnelles des îles, dégustations de produits locaux, régates de baleinières, la semaine risque d'être animée. Il faudra songer à se préserver avant l'étape retour.

Cartographie

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Voir en ligne : Info presse lessables-lesacores650.com

Classement au pointage de 17h (TU+2) :

Séries :

1 Tanguy Bouroullec (Kerhis CERFrance) arrivé le 1er août à 2h 43mn 42s (TU+2). Temps de course 7j 13h 41mn 42s à 7,00 nds de moyenne.

2 Thomas Dolan (Offshoresailing.fr) arrivé le 1er août à 4h 19mn 03s (TU+2). Temps de course 7j 15h 17mn 03s à 6,9 nds de moyenne.

3 Ambrogio Baccaria (Alla Grande-Ambeco) arrivé le 1er août à 4h 23mn 00s (TU+2). Temps de course 7j 15h 21mn 00s à 6,9 nds de moyenne.

4 Henri Leménicier (LPO – Agir pour la biodiversité) arrivé le 1er août à 4h 23mn 48s (TU+2). Temps de course 7j 15h 21mn 48s à 6,9 nds de moyenne.

5 Henri Patou (Défense Assurances) arrivé le 1er août à 4h 24mn 34s (TU+2). Temps de course 7j 15h 28mn 39s à 6,9 nds de moyenne.

Prototypes :

1 Ian Lipinski (Griffon.fr) arrivé le 30-07 à 8h 25mn 10s (TU+2) : temps de course 5j 21h 50mn 10s à 8,95 nœuds de moyenne

2 Alberto Bona (Promostudi La Spezia) arrivé le 31-07 à 5h 44mn 19s (TU+2) : temps de course 6j 16h 42Mn 19s à la vitesse moyenne de 7,90 nœuds.

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