2014-09-08

Vous n’êtes pas (encore) convaincu de la reprise de l’emploi dans l’industrie financière ou avez simplement envie de candidater en dehors des sentiers battus ? Quelles que soient vos motivations, il y a d’autres voies à explorer que les recrutements des grandes banques parisiennes. Voici quelques pistes qui pourraient apporter de l’eau à votre moulin…

Partir en région

Paris, sans conteste, fait figure de principal bassin d’emplois dans le secteur de la finance. De là à négliger la province, il n’y a souvent qu’un pas. Pourtant, selon le dernier baromètre de l’emploi du cabinet de recrutement Robert Walters, recensant les offres d’emploi publiées sur le 2e trimestre, la reprise de l’emploi est de manière générale bien plus marquée en région qu’à Paris. La finance est mois touchée par ce décalage. Néanmoins, l’étude relève pour le secteur banque et services financiers une hausse de 12% des offres à Lyon et de 17% à Lille par rapport au trimestre précédent. Quant à la demande d’experts fiscaux, elle explose dans ces 2 grandes métropoles avec respectivement un bond de 61% et de 44% des offres.

Christophe Blanc, directeur associé du cabinet de chasse en finance Traditions & Associés fait remarquer, de son côté, que la demande en banque privée, en hausse en région, est devenu un « vrai sujet pour les recruteurs du secteur qui sont nombreux à continuer de développer leurs services pour accompagner leurs clients là où ils se trouvent en Rhône-Alpes, dans la Sud-est, dans les agglomérations de Lille ou de Bordeaux. Rappelons que la France est une terre de PME et les dirigeants propriétaires d’une entreprise familiale restent les cibles prioritaires de ces établissements », rappelle ce chasseur, qui avoue peiner parfois à trouver des candidats seniors prêts à quitter la capitale. Pourtant les postes dans la gestion privée en région se révèlent des choix de carrière intéressants car ils supposent le développement d’une nouvelle offre ou de la montée en gamme de services patrimoniaux. En outre, « le distinguo en matière de rémunérations entre Paris et Province est en train de s’estomper », relève Christophe Blanc.

Rejoindre une startup de la FinTech

Pour certains, la Fintech se dessine comme une alternative au secteur bancaire et le futur de la finance. En attendant, force est de constater que les startups en finance foisonnent grâce à la maturité des nouvelles technologies et des réseaux sociaux d’une part et des besoins de financement non assouvis par les banques d’autre part.

Dans la foulée, de nouvelles opportunités de carrière se multiplient, principalement pour les profils ingénieurs mais aussi pour les business développeurs (pour répondre notamment à de nouvelles ambitions internationales) ou encore les spécialistes du marketing digital et aussi les profils purement financiers (contrôleur de gestion, trésorier) et les professionnels des risques. Toutes les startups en finance n’embauchent pas à tour de bras mais voici ICI et LÀ quelques exemples de projets florissants.

Trader à son propre compte

D’après un récent article des Echos, il serait quelques centaines en France à vivre du trading pour leur propre compte, souvent d’anciens financiers. Tout le monde n’a pas le profil et les moyens pour réussir, selon Sylvain March, trader indépendant qui forme et délivre conseils à ces traders solitaires. Environ 10 à 15% arriveraient à gagner de l’argent sur le long terme, d’après ses estimations. Si vous êtes tenté par l’aventure, ce ne sont pas les salons, les forums sur Internet et les formations qui manquent. Il y a même depuis cet été la possibilité de louer des desks de trading dans Paris. Le co-working, version salle de marchés.

Se lancer dans le management de transition

Le Management de Transition connaît un fort développement en France ces dernières années : + 18% du chiffre d’affaires en 2013, selon les chiffres de la Fédération Nationale du Management de Transition. Les cabinets d’audit et de conseil sont même de plus en plus nombreux à proposer ces services de management de transition pour répondre aux situations urgentes et ponctuelles des entreprises en leur adressant des experts expérimentés.

Certaines expertises financières s’arrachent littéralement et font monter le coût de la prestation pour l’entreprise jusqu’à 3.000 euros la journée !

Travailler pour une banque éthique ?

Marre de taire votre métier dans les dîners par peur d’être stigmatisé comme le « méchant banquier » ? Alors pourquoi ne pas regarder les établissements bancaires éthiques (autrement dit propriétées de leurs clients – oui des coopératives !) comme La Nef ou Crédit Coopératif. Ces structures proposent surtout des postes commerciaux et de back-office, dont les rémunérations n’ont probablement pas grand-chose avec les standards du secteur. Il est tout de même à noter que le groupe Crédit Coopératif, qui compte 2.000 employés, compte aussi une société de gestion Ecofi Investissements et une société de capital-risque BTP Capital Investissement, qui proposent également des postes à forte valeur ajoutée (et peut-être plus durable qu’ailleurs ?).

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