2016-04-25



Avec beaucoup de retard (désolée ce blog a été un peu laissé à l’abandon ces derniers temps), découvrez mes avis sur mes lectures de Mars !

En Mars, je n’ai lu que trois livres mais trois livres que j’ai énormément apprécié et dont j’ai hâte de vous parler. Vous pouvez découvrir mes avis en vidéo ou par écrit, sachez que vous y trouverez exactement le même contenu mais de façon différente

Au programme :

« Tess d’Urberville » de Thomas Hardy

« Le Dévouement du Suspect X » de Keigo Higashino

« Les Disparus de Mapleton » de Tom Perrotta



Tess d’Urberville

Thomas Hardy

L’histoire

Tess Duberfeyld vit avec ses parents et ses jeunes frères et soeurs dans la campagne anglaise. Lorsque son père apprend qu’ils appartiennent à l’aristocratique famille des d’Urberville, il envoie sa fille Tess chez les d’Urberville les plus proches pour qu’elle y trouve du travail et éventuellement une bonne situation.

Tess, 15 ans, va alors tomber entre les griffes de son jeune maître Alec d’Urberville. Contre sa volonté, celui-ci va abuser d’elle et va la violer. Elle va alors fuir le domaine des d’Urberville et retourner chez ses parents où elle donnera naissance à un garçon baptisé Sorrow (Chagrin) qui va mourir au bout d’une semaine.

Cinq ans après, Tess va faire la connaissance d’Angel Clare mais une relation amoureuse peut-elle être possible malgré l’ancienne condition de Tess ? Il faut resituer l’histoire qui se passe pendant l’époque victorienne et se rendre bien compte que l’éducation et les moeurs ne sont absolument pas les mêmes qu’aujourd’hui. Tess ne connaissait rien des dangers qui peuvent arriver avec les hommes, elle représente la pureté et l’innocence à l’état pur. Une jeune fille qui tombe enceinte hors mariage représente de ce fait un péché qui empêche toute femme d’avoir une condition convenable. Va alors s’ensuivre une véritable descente aux enfers pour la pauvre Tess.

Mon avis

Tess d’Urberville a été pour moi un énooooorme coup de coeur ! Malgré le nombre de livres que je lis, j’ai peu de livres qui m’emportent et me bouleversent totalement au point de ne plus penser qu’à ça. La dernière fois que j’ai eu cette impression, c’était pour “Les Raisins de la Colère” de John Steinbeck et cette lecture remonte à un peu plus d’un an donc autant dire qu’il était temps que je retrouve cette sensation.

Tess d’Urberville avait tout pour me plaire et je me suis demandée comment j’ai pu attendre aussi longtemps pour le lire. Le roman se passe en Angleterre et évoque différents thèmes comme l’ascension sociale, la pauvreté, la cruauté, l’amour impossible … Je peux résumer “Tess d’Urberville” en trois mots : drame, drame, drame !

Il faut s’accrocher pour lire ce livre car votre petit coeur va en prendre un sacré coup mais c’est à ça que servent les livres, à nous procurer des émotions qu’elles soient joyeuses ou tristes. Vous commencez à me connaître, j’aime le drame, j’aime la souffrance (dans les livres je vous rassure). Avec “Tess d’Urberville”, j’ai été servie et encore je ne peux pas vous parler davantage de l’histoire. Je trouve d’ailleurs qu’il est dommage que les quatrièmes de couverture sur toutes les éditions annoncent que Tess va tomber enceinte suite à son viol et que le bébé va mourir. Parfois ces “résumés” en disent trop et j’aurai tellement aimé le découvrir de moi-même au fur et à mesure de ma lecture car la scène où l’on découvre Tess et son bébé est absolument magnifique et innatendue.

Autre reproche à faire à l’édition que je possède, à savoir celle de France Loisirs, il y avait un bandeau avec l’inscription “Le livre que lit Anastasia dans “Cinquante Nuances de Grey” ! Cela me fait une belle jambe de le savoir mais outre la démarche marketing, je ne comprends pas vraiment. A quel moment l’éditeur s’est dit qu’il allait parler d’un roman comme “Cinquante nuances de Grey” pour parler d’un chef d’oeuvre ancestral de la littérature anglaise ? Imaginez c’est comme si “Petit déjeuner chez Tiffany” était présenté comme “le livre que lit Olivia dans Gossip Girl”.

Mais mise à part cette petite aparté, je n’ai rien à reprocher à “Tess d’Urberville”. C’est parfait du début à la fin, c’est un bijou, une pépite et je n’ai qu’une hâte, découvrir les autres romans de Thomas Hardy. Si vous en avez à me conseiller, je suis preneuse !

“Tess d’Urberville” pourrait être analysée pendant des heures mais pour moi j’ai vraiment vu en Tess la personnification de la nature et de la pureté qui fait face à la modernité naissante de la fin du XIXe siècle.

Et quel ne fut pas mon plaisir de découvrir la série “Tess of the d’Urbervilles” créée par la BBC en 2008 avec deux acteurs géniaux : Gemma Arterton et Eddie Redmayne. Je n’ai pas vraiment tendance à être émoustillée par des acteurs mais Eddie Redmayne c’est trop quoi. Quand je pense à ce sourire, à ces yeux pétillants et à cet accent british c’est pas possible, je suis perdue !

La série est composée de 4 épisodes d’une heure et c’est extrêmement fidèle au roman, on y retrouve quasiment tout et surtout elle relate bien l’ambiance que j’avais en tête au moment de ma lecture. C’est bien joué, très anglais forcément et absolument sublime.

Il y a également une adaptation cinématographique réalisée par Polanski que j’ai regardé mais je vais être honnête avec vous, que j’ai détesté. Je n’ai pas retrouvé la Tess vindicative et passionnée et même si l’actrice est magnifique, qu’est-ce qu’elle est molle et je me suis clairement ennuyée. Et surtout j’ai détesté ce film à partir du moment où Roman Polanski remplace le viol par un acte d’amour consenti, ça m’a littéralement mis hors de moi. Quand on connaît les frasques de ce réalisateur avec notamment des viols commis sur des mineurs, c’est juste inadmissible.

Le Dévouement du Suspect X

Keigo Higashino

L’histoire :

Yasuka Hanaoka vit seule avec sa fille. Elle est divorcée mais cela n’empêche pas à son ex mari d’essayer de nuire à la mère et à la fille. Un soir tout dégénère et la mère va assassiner son ex mari. Le voisin, Ishigami, a tout entendu. Professeur de mathématiques dans un lycée et ancien brillant étudiant, il va mettre en place un stratagème hyper précis pour camoufler le meurtre.

Mon avis :

Même avant de le commencer, j’étais déjà très intriguée par cette belle couverture. Vous reconnaissez certainement la collection Actes Noirs d’Actes Sud qui a quand même révélé en France au grand public Stieg Larsson et Camilla Läckberg, des références dans le polar scandinave.

Je ne lis pas beaucoup de polars, et encore moins de polar asiatique et de façon plus générale, peu de litérature asiatique. Mis à part “Le Pavillon d’Or”, de Yukio Mishima, je suis plutôt novice de ce côté là. Je ne peux donc que remercier Victoria d’avoir choisi le thème du polar asiatique pour l’édition de mars du club de lecture Mango & Salt car pour l’instant, cela a été ma plus belle découverte.

“Le dévouement du suspect X” étant un polar, je ne peux en dire plus sur l’histoire. Mais je peux vous dire que même sans être un énorme coup de coeur, ça a été une très belle lecture qui bizarrement a été reposante et angoissante à la fois. Reposante car j’ai aimé la lenteur de l’action, la pudeur des personnages qui va avec la culture nippone et le calme apparent. Angoissant car je n’avais aucune idée de l’issue de l’histoire, jusqu’à un retournement final assez inattendu mais finalement complètement logique. C’est un très beau livre qui nous montre véritablement jusqu’où l’humain peut aller par amour.

Le fait que tout soit assez scientifique et logique rend l’histoire d’autant plus réaliste et donc encore plus concrète. Je me suis prise d’affection pour la mère et sa fille mais également pour le professeur de mathématiques.

Ce livre a quelque chose de très cinématographique, j’arrivais parfaitement à m’imaginer les scènes dans ma tête et j’ai vraiment été prise dans l’histoire de ce livre qui se lit assez facilement. Le fait que le meurtre soit camouflé par une logique scientifique peut peut-être impressionner au premier abord mais finalement, c’est assez limpide et il n’y a pas trop de passages érudits.

Les Disparus de Mapleton

Tom Perrotta

L’histoire :

“Les Disparus de Mapleton” est le livre à l’origine de la série “The Leftovers”. On m’ a beaucoup parlé de la série dans mon entourage et comme j’ai bien connaître l’oeuvre originale, je me suis d’abord plongée dans le livre avant de regarder la série.

L’histoire se passe trois ans après un mystérieux ravissement qui a fait disparaître soudainement une partie de la population de la ville de Mapleton. On va donc y suivre le quotidien de “survivants” qui doivent faire face à l’absence de leurs proches et retrouver un semblant de vie normale.

On y suit particulièrement une famille avec Kevin, le maire de Mapleton, sa femme Laurie et leurs deux enfants Tom et Gill. Laurie quitte sa famille pour rejoindre une secte de pénitents, Tom va partir lui dans une autre forme de secte apparentée à un groupe d’illuminés hippies et Kevin et Gill se retrouvent seuls. Kevin va essayer de refaire sa vie avec Nora, une femme qui a perdu ses enfants et son ex-mari. Quant à Jill, autrefois élève modèle, elle va s’adonner à de nombreux excès.

Mon avis :

Dès le début, on m’a averti qu’il n’y a aucune réponse logique à l’histoire et que l’on ne saura jamais pourquoi ce “ravissement” a eu lieu. Je n’ai donc pas chercher à aller au-delà de l’histoire qui n’est pas vraiment une histoire mais plutôt une description de l’état psychologique des personnages trois ans après la perte de leurs proches. On se rend véritablement compte de l’impact que ces disparitions mystérieuse ont eu sur le quotidien des survivants, qui malgré tout essayent de retrouver une vie à peu près normale.

Ce livre n’est absolument pas un roman de science-fiction et tout semble absolument réaliste. Il n’y a pas de début, il n’y a pas de fin donc ne vous attendez pas à avoir des réponses à vos questions car vous n’en aurez pas. Je n’ai pas encore vu la série, mais on m’a dit que c’était exactement la même chose. Si j’ai fait ma curieuse, c’est parce que l’on m’a dit que la série avait littéralement retourné plusieurs personnes qui avaient besoin d’en parler par la suite donc je me suis dit que cela devait être un sacré truc que je devais absolument voir. J’ai toute la saison 1 déjà, il faut juste que je m’y plonge et si cela vous intéresse je vous donnerai mon avis !

Cet article Trois livres pour le printemps est apparu en premier sur Pinupapple & Co.

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