La Fédération Africaine des Journalistes (FAJ), le groupe Africain de la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ), a interpellé aujourd’hui le Gouvernement du Président Pierre Nkurunziza sur le harcèlement des journalistes travaillant pour les rédactions des organes de presse en ligne dans la capitale Bujumbura.
« Nous demandons au Président Pierre Nkurunziza d’ordonner la fin du harcèlement contre les journalistes travaillant dans le pays », a déclaré Maria Luisa Rogerio, Président intérimaire de la FAJ.
Le directeur du journal en ligne
www.iwacu-burundi.org, Antoine Kaburahe a reçu le 12 novembre dernier une convocation pour se présenter au parquet pour interrogatoire en rapport avec la tentative de coup d’état du 13 mai 2015. Il a été entendu ce lundi 16 novembre et l’instruction du dossier va se poursuivre, selon son avocat.
Le 06 novembre 2015, le journaliste Blaise Célestin Ndihokubwayo travaillant pour le siteweb de la radio Isanganiro(
www.isanganiro.org), a été arrêté pendant qu’il était en reportage dans la commune de Mukike dans la province de Bujumbura. Il avait déjà été arrêté le 27 octobre dernier, avec son confrère Bernard Bankukira.
Le journaliste Egide Mwemero travaillant pour une radio burundaise radio publique africaine (RPA) a été arrêté à Goma en République Démocratique du Congo sur demande des autorités de Bujumbura depuis le 13 Octobre 2015. Il aurait été transféré en prison à Kinshasa la capitale. "Nous demandons aux autorités congolaises de libérer ce journaliste puisqu'aucune charge n'est portée contre lui", a lancé Maria Luisa Rogerio.
La crise politique qui secoue le pays - depuis la décision du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat à la tête du pays en avril dernier - a contraint plusieurs journalistes des médias attaqués et fermés à entrer dans la clandestinité ou en exil. Plus de 100 journalistes se sont réfugiés au Rwanda voisin et dans les pays de la région et d’Europe.
« La situation s’aggrave de jour en jour pour les journalistes burundais en exil, mais aussi pour ceux qui sont restés au pays. Leurs organes de presse étant détruits, ils se sont organisés pour s’occuper et travailler en ligne, mais malheureusement ils sont interdits d’aller sur terrain et se font continuellement harcelés, arrêtés, et accusés de travailler avec la rébellion. » a déclaré le président de l’Union Burundaise des Journalistes (UBJ) Alexandre Niyungeko.
La FAJ avait vivement condamné les attaques à l'arme lourde détruisant les radios et télévisions privées à Bujumbura en mai dernier et déploré l’exil de plus de 100 journalistes Burundais. « Au nom de la FAJ, nous soutenons les journalistes burundais et demandons à toutes les organisations des médias et des droits de l’homme de les assister en ces moments difficiles », a conclu Maria Luisa.
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La FAJ représente plus de 50.000 journalistes dans 40 pays en Afrique