2017-01-26



Séminaire de l’Afreloce, 21 janvier 2017

avec Pascale Tardif, en présence d’Anaïs Hoffmann et de Nathalie Mangeard

Ce compte rendu a été rédigé par Déborah Lévy-Bertherat, que nous remercions. Un grand merci à Pascale Tardif qui a enrichi cette synthèse d’une bibliographie très complète, présentée à la fin du billet.

Pascale Tardif est l’auteure, avec Laurence Pagès, danseuse et chorégraphe, de l’ouvrage Danser avec les albums jeunesse (Réseau Canopé, 2015). Enseignante à l’ESPE dans les Hauts-de-Seine après avoir été professeure d’EPS, elle est coordinatrice du programme « Danse enfance de l’art » au seine de « Traverses 92 ». Cette « recherche-action » repose sur un travail collectif, en collaboration avec des enseignants et des artistes, notamment des danseurs, dans des classes dites « classes-pilotes ». Ce dispositif est conduit depuis une dizaine d’années et concerne ou a concerné une cinquantaine de classes sur le département des Hauts-de-Seine. Le DVD tourné par les équipes de Canopé présente 6 films, 6 projets de classes prenant appui sur un album jeunesse suffisamment « réticents » (selon l’expression de Catherine Tauveron) pour offrir matière à discussion et matière à danser et se prêter à une mise en mouvement.

La danse a toujours collaboré avec les autres arts, notamment la littérature. Tous les chorégraphes prennent des points d’appui, et la danse à l’école suit ce mouvement. Mais il n’existait pas d’ouvrage sur ce type de pratique. Elle consiste à poser sur un album « les yeux de la danse » et à « apprendre et comprendre par corps », en puisant dans l’album la matière à une transposition dansée du texte, des illustrations, de la narration, de leur portée symbolique. Les mouvements sont élaborés par des danseurs chorégraphes.

On va chercher dans le texte des « porteurs de mouvements », les verbes d’action et de mouvement, mouvements des personnages dans l’espace de la page mais aussi mouvements intérieurs (pensées, émotions), dans un but qui n’est surtout pas de paraphraser ou d’illustrer l’album, mais de l’interpréter pour favoriser la rencontre entre deux arts autonomes.

Premier exemple : un film tourné dans la classe de moyenne-grande section de maternelle de Nathalie Mangeard à Clamart, avec la chorégraphe Flora Sans, autour de l’album Que fait la lune, la nuit ? (Casterman, 1998) d’Anne Herbauts. Après la projection, Nathalie Mangeard explique le travail dans sa classe (MS/GS) : des albums individuels restituent les étapes du travail fait sur 7 mois, et permettent de faire le lien avec les familles. On part des propositions des enfants, en acceptant le chaos de l’expression individuelle, pour arriver à des tableaux enrichis des apports de chacun. À la fin de l’année, une restitution est présentée dans le cadre du festival des « Arts à l’école » à l’Ile Saint-Germain (Issy-les-Moulineaux). Dans ce contexte, on tente de garder la qualité des improvisations structurées, où chaque enfant garde une certaine autonomie, même si certains sont intimidés.

Cécile Boulaire remarque que, dans le film projeté, les filles s’expriment plus verbalement, et que l’investissement des filles et des garçons dans la danse n’est pas le même. Comment réagissent-ils dans cet investissement corporel d’un objet de culture intellectuelle ?

Nathalie Mangeard : Il n’y a pas eu d’a priori des garçons, souvent influencés par les parents, sur une vision féminine de la danse. Au contraire, ils l’ont investie naturellement et ont été partie prenante. La danse aide certains enfants à exprimer une émotion plus facilement que le langage.

Pascale Tardif ajoute que l’irruption des danses urbaines a changé le genre de la danse : elles sont plutôt investies par des garçons. En école élémentaire, on va tout de même retrouver les a priori sexués sur les activités.

Anaïs Hoffmann, qui enseigne en REP (élémentaire), évite de parler de « danse » au début de l’année, mais plutôt d’ « expression corporelle », et elle n’a jamais remarqué de réticence. Visionné en début d’année, le DVD L’art de la rencontre de Dominique Hervieu, montrant des danses du monde dansées par des enfants, suscite l’envie de les imiter. Certaines petites filles refusent de danser avec des garçons, parce que leur père le leur interdit, et certains parents refusent, pour des motifs homophobes, de voir leur fils danser. Mais cela reste des exceptions.

Nathalie Mangeard évoque l’importance de l’implication des enseignants et de leur propre perception de leur corps, qui est un élément essentiel.

Pascale Tardif : Les apports des enfants sont valorisés : il n’y a pas de réponse attendue, pas d’erreur donc. Le support n’est pas toujours un album. Le 2e tome s’intitulera « Danser avec les œuvres du musée » (en partenariat avec le Centre Pompidou, le Louvre et le Musée Rodin).

Florence Gaiotti : Après ce travail sur le corps, après ce détour corporel, les élèves reviennent-ils autrement à l’album ?

Pascale Tardif  : C’est le pari, que ce détour corporel fasse le lien entre des sensations et des sens, plus forts parce que plus incarnés. Le corps fait sens.

Anaïs Hoffmann : Certains enfants, au cours de l’année, développent mieux leur perception du livre. Cela permet une nouvelle lecture collective de l’album, qui se poursuit quand on passe aux livres de poche : cela apporte une jubilation de l’objet livre.

Anne-Marie Chartier : C’est plus que cela : quand on passe de l’album à l’écrit pur, il devient plus difficile de se faire un cinéma. Ces ancrages permettent d’y accéder, d’où la jubilation. Cela plaide en faveur de la lecture intensive, et non extensive, à contre-courant de la consommation de masse.

Pascale Tardif  : La place de la musique est importante, mais elle n’est plus centrale – c’est un dialogue plus qu’une nécessité ou une sujétion. La musique ne doit pourtant pas être décorative, on commence par une écoute attentive du morceau. On peut aussi créer son propre espace sonore, à partir d’un enregistrement de mots du texte prononcés par les enfants. Anaïs est musicienne et propose aussi d’accompagner musicalement les mouvements des enfants.

Exposé de Pascale Tardif, « Danser l’album »

États de corps

On s’intéresse aux états de corps donnés à voir, en partant de L’Arbre sans fin de Claude Ponti. On repère dans les albums des états tels que la liquéfaction, l’affaissement, la pétrification, etc. Le monstre Ortic par exemple se dessèche comme une vieille salade.Il s’agit de prélever dans les illustrations et les mots du texte. Pascale Tardif établit un rapprochement avec le « projet de la matière » d’Odile Duboc : au contact de matières réelles (coussins, matelas d’eau, tôle ondulée, etc), on trouve des états de corps et on associe des qualités de mouvement. Ce travail chorégraphique avec diverses matières permet d’explorer des qualités de mouvement, et de prendre conscience du mouvement comme d’un 6e sens. On travaille, par exemple sur l’album Pomelo voyage de Benjamin Chaud ou Sept souris dans le noir d’Ed Young, où 7 souriceaux aveugles tentent d’interpréter le monde à partir de la perception partielle d’un corps (la patte d’un éléphant). Cela permet aussi de solliciter les autres sens et de travailler sur la perception comme une action.

La spatialité

Le travail corporel permet de représenter l’espace, qui peut être labyrinthique (L’Arbre sans fin de Claude Ponti), ou saisi dans une perception inversée (Le monde à l’envers de Mario Ramos). Les enfants ont aussi l’occasion de rencontrer des artistes. Dans Le parapluie de Madame Hô (Agnès de Lestrade et Martine Perrin), on retient les objets et les textes en mouvement dans l’espace (cet album pourrait aussi servir à un travail musical).

Le rapport au temps

On peut l’observer dans la métamorphose des arbres chez Anthony Browne (Le Tunnel), où deux temporalités sont superposées, la course et la lenteur (difficile à saisir pour des enfants de maternelle), dans Je compte jusqu’à trois d’Émile Jadoul, confrontation entre la hâte de Papa Bouc et la lenteur assumée de Petit Bouc, ou encore dans Au pays de Titus de Claudine Galea : Titus s’immerge dans le temps présent alors que les adultes sont dans la pression temporelle et les menaces perpétuelles. Dans Pomelo voyage, Pomelo ressent la vitesse du camion qui le transporte alors que lui-même ne bouge pas : on peut aborder la sensation de vitesse et d’aventure mais sans être soi-même à l’initiative du mouvement.

Les relations

La chorégraphie est faite de solos, de duos, de trios, de grands groupes. Le contact avec l’autrui, le fait de prendre appui, d’être porté, permettent de tisser des relations très riches. Ainsi, des enfants assis sur une bâche tirée par les autres. On en trouve des sources dans La promenade d’un distrait de Gianni Rodari et Béatrice Alemagna, ou encore dans Le Tunnel d’Anthony Browne, où le frère pétrifié dans la forêt, est ramené à la vie par sa petite sœur qui le réchauffe. Cette scène de l’album est immédiatement transposable chorégraphiquement. Dans Toi grand moi petit de Grégoire Solotareff, on peut travailler sur les notions de donner appui, prendre appui, porter et être porté.

Le rapport à la gravité

Alors que la danse classique privilégie la légèreté, la danse moderne, dès le début du XXe siècle, a découvert une chorégraphie de la gravité en travaillant sur la chute, le sol, les pieds nus. Parce que les jeunes enfants adorent sauter, ont un contact avec le sol que les adultes oublient ensuite, on peut leur faire explorer les sensations d’ancrage et de suspension.

La dramaturgie de la posture

Hubert Godard a développé un travail sur la posture, arrière-fond du geste. Elle synthétise notre histoire personnelle sous tous ses aspects, notre manière de nous tenir au monde, très profondément. Dans les albums, on peut observer les postures, par exemple dans Marcel la mauviette d’Anthony Browne. Dans Comme le loup blanc d’Eric Battut, album très politique, où le lièvre blanc exclut tous ceux qui ne sont pas blancs, on observe une hiérarchisation de l’espace à travers les postures, qui traduisent des relations depouvoir (cf. la place des danseurs étoiles dans la chorégraphie classique, que Merce Cunningham, notamment, a déhiérarchisée). Cette hiérarchisation de l’espace se traduit aussi dans l’espace de la page, entre centre et périphérie.

Un deuxième exemple est apporté par le film tourné dans la classe de CE2 d’Anaïs Hoffmann avec la chorégraphe Mathilde Rance à l’école Paul-Langevin de Nanterre autour de L’arbre sans fin de Claude Ponti.

Questions à d’Anaïs Hoffmann après la projection:

Anne-Marie Chartier : D’où vient le financement des projets ?

Anaïs Hoffmann : De divers apports institutionnels, de la coopérative de l’OCCE 92, de ventes de gâteaux, de tabliers, de loteries… 800 euros sont nécessaires pour monter un projet.

Florence Gaiotti : Lors de la restitution, certains garçons dansent torse nu, tandis que les filles ont portent des t-shirts. Pourquoi cette différence ?

Anaïs Hoffmann : C’était le choix des enfants eux-mêmes.

Florence Gaïotti : Quel est le rôle de la musique ?

Anaïs Hoffmann : Le travail autour de la musique s’inspire du Sound Painting. Le travail d’écriture est important car ces enfants de REP n’ont parfois pas les mots pour exprimer leurs émotions. Il faut passer par la danse, puis par les mots, pour s’approprier le vocabulaire.

Le travail est librement inspiré de Freinet, sans s’y inscrire tout à fait. L’équipe de l’école est à l’écoute des enfants.

Anne-Marie Chartier remarque que tous les enfants participent, et qu’aucun geste n’est violent, même lors des contacts.

Pascale Tardif et Anaïs Hoffmann : On commence l’année par des séances d’approche du corps de l’autre (jeux de miroir, contacts, massage avec un objet…). Un enfant a intériorisé l’interdit familial de danser et de se montrer : il n’est pas filmé mais on l’entend jouer du balafon.

Nathalie Mangeard précise que dans la classe, un enfant autiste profond a pu participer au projet à sa manière, notamment par l’écoute de la musique. Il était présent dans la restitution finale.

***

Bibliographie et ressources

Ouvrages généraux sur la danse

Dictionnaire de la danse, sous la direction de P. Le Moal, Larousse, réédition 2008

Extérieur Danse – essai sur la danse dans l’espace public, A. de Morant et S. Clidière, Editions L’Entretemps, 2009.

Histoires de gestes, ouvrage collectif, dir. Marie Glon et Isabelle Launay, Actes Sud, 2012

La danse au XXème siècle, I. Ginot, M. Michel, Larousse, Paris réédition 2008

Le langage de la danse, Mary Wigman, éditions Chiron,  1990

Poétique de la danse contemporaine, L. Louppe, Contredanse, 2004

Ouvrages thématiques ou sur une oeuvre

Danses tracées : dessins et notation des chorégraphes, L. Louppe (sous la dir. de), Paris : dis voir, 1991, rééd.2005

Être ensemble : figures de la communauté en danse depuis le XXème siècle. C. Rousier (sous la dir. de), Pantin, Centre National de la Danse, 2002

Projet de la matière – Odile Duboc. Julie Perrin, CND, Les Presses du réel, 2007 (DVD inclus)

Revue Empreintes, Je suis une sorcière, Valeska Gert, Editeur Rowalt, 1983

Livres et revues pédagogiques sur la danse

Créa’danse 4, 5, 6 : l’improvisation de l’élève danseur, Reims : CRDP de Champagne-Ardennes, 2008

L’art chorégraphique, TDC école, Sceren CNDP, N°50, Janvier 2010

On danse ?, coll. « Autrement junior », Nathalie Collantes, Julie Salgues, Série Arts, Sceren CNDP, 2002

Les aventures de Pensatou et Têtanlère, Les sept secrets de Monsieur Unisson, éditions Revue EPS 2006 (album et livret d’accompagnement)

Ouvrages sur la littérature

Album(s), S. Van der Linden, Editions De Facto, 2013

Albums, mode d’emploi, D. Alamichel, « Argos », CRDP de l’académie de Créteil, nouvelle édition 2010

Ces livres qui font grandir les enfants, J. Turin, Didier jeunesse, 2008

Claude Ponti, S. Van der Linden, Être, 2000

Des albums pour se construire : sciences, arts et français, C. Rubiliani, A.-M. Kolodziejczyk, S. Rubiliani-Lenne, CRDP de Poitou-Charentes, 2006

Images des livres pour la jeunesse, A. Lorant-Jolly, S. Van der Linden (sous la dir. de), éditions Thierry Magnier/CRDP de Créteil, 2006

La grammaire de l’imagination, Rue du monde, G. Rodari 1997, 2010 pour l’édition française (première édition : Einaudi, Turin, 1973)

Les sentiers de la littérature en maternelle, F. Caminade-Riffault (dir.), « Argos démarches », CRDP de l’académie de Créteil, 2005

Lire la littérature, F. Demougin, C. Elbaz, doubles pages pour l’école maternelle, Sceren, CRDP Limousin, 2005

Lire la littérature à l’école, C. Tauveron, Hatier Pédagogie, 2010

Lire l’album, S. Van der Linden, L’atelier du poisson soluble, 2006

Lire Claude Ponti, encore et encore, Y. Chenouf, Être, 2006

(Se) former à la littérature de jeunesse, C. Poslaniec, Hachette éducation, 2008

Pour une esthétique de la réception, H. R. Jauss, Paris NRF, Gallimard, 1978

Temps et temporalité, M. Brigaudiot, B. Falaize, doubles pages pour l’école maternelle, Sceren CRDP Limousin, 2002

Livres d’art

Alberto Giacometti, Carnets, 1949

Masques, édition du Quai Branly

DVD

D’une écriture l’autre –Marcelle Bonjour, Jean-Yves Mocquard, CNDP, danse au cœur, 2005

Le Faune – un film ou la fabrique de l’archive, ouvrage collectif sous la direction de Dominique Brun, Sceren CNDP, 2007

Les rêves dansants – sur les pas de Pina Bausch, Anne Linsel, Rainer Hoffmann, 2011

Pina, un film pour Pina Bausch de Wim Wenders, 2010

Le Sacre du printemps, Pina Bausch, coffret livret + DVD, éditions L’Arche, 2012

Le Tour du monde en 80 Danses, DVD, Maison de la danse de Lyon, 2006

Necessito, Dominique Bagouet, DVD Images de la Culture, CNC

Petit projet de la matière – Paysage, Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis

Projet de la matière, une transmission, Hervé Portanguen, Candela Production et Musée de la danse, 2010

Returning Home, 45 minutes, Andy Abraham Wilson, 2003,

So Schnell, Dominique Bagouet, DVD Images de la Culture, CNC

Rien ne laisse présager de l’état de l’eau, Odile Duboc, Françoise Michel, Sceren, CRDP Franche-Comté

Le Boléro de Ravel, chorégraphié par Odile Duboc, Sceren, CRDP Franche-Comté

DVD

Early Works 1966-1970 : 2-DVD Set, Trisha Brown, Trisha Brown Company

Biped/Pondway, Merce Cunningham Dance Company, MK2

Sites

www.numeridanse.tv videothèque de danse, extraits et œuvres complètes

http://cnd.fr, le site du Centre national de la danse. Et plus particulièrement le site de sa médiathèque, http://mediatheque.cnd.fr/ avec de nombreuses ressources documentaires en ligne

http://www.danse.univ-paris8.fr/ publications d’étudiants et de chercheurs en danse

http://fanum.univ-fcomte.fr/fana/index.php?p=0, Fonds d’archives numériques audiovisuelles en danse contemporaine

http://dansesurcour.fr/ soutien de l’action artistique et culturelle en danse, ressources en ligne pour les adhérents

http://www.passeursdedanse.fr/ centre de ressources pour la danse à l’école et au collège

http://www.danseaucoeur.com/ l’éducation artistique à l’école

http://www.arts-vivants-departements.fr/

Sites de compagnies et de chorégraphes

Bagouet (Carnets) www.lescarnetsbagouet.org

Joelle Bouvier www.joellebouvier.com

Trisha Brown http://www.trishabrowncompany.org

Fanny de Chaillé  www.fannydechaille.fr

Boris Charmatz www.museedeladanse.org

Lucinda Childs www.lucindachilds.com

Philippe Decouflé  www.cie-dca.com

Julie Desprairies  http://www.compagniedesprairies.com/

Willy Dorner  www.ciewdorner.at/

Ex- nihilo (compagnie) www.exnihilodanse.com/

William Forsythe  www.theforsythecompany.com/

Myriam Gourfink www.myriam-gourfink.com

Anna Halprin  http://www.annahalprin.org/

Emmanuelle Huyhn  emmanuellehuynh.fr

Maguy Marin  www.compagnie-maguy-marin.fr

José Montalvo  http://theatre-chaillot.fr/jose-montalvo

Ko Murobushi  www.ko-murobushi.com

Josef Nadj, www.josefnadj.com

Alvin Nikolais, www.nikolaislouis.org

Julie Nioche, www.individus-en-mouvements.com

Fabrice Ramalingom, www.rama.asso.fr

Retouramont, www.retouramont.com

Alban Richard, http://ensemblelabrupt.fr/home.htm

David Rolland,  david-rolland.com

Rosas, Anna Teresa de Keersmaeker, www.rosas.be/fr/anne-teresa-de-keersmaeker

Cie Shonen  http://shonen.info/

Thierry Thieu Niang http://thierry-niang.fr/

Loic Touzé  www.loictouze.com

Wim van de Keybus   www.ultimavez.com/fr

François Verret  http://www.compagniefrancoisverret.com/

Le site du Ministère de la culture qui renvoie vers tous les sites des Centres chorégraphiques nationaux :

http://www.culturecommunication.gouv.fr/Politiques-ministerielles/Danse/Organismes-danse/Creation-Diffusion/Centres-choregraphiques-nationaux

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