Dian Fossey est née le 16 janvier 1932 à San Francisco en Californie. Elle est une des premières femmes à être primatologue et éthologue. L’éthologie, c’est l’étude du comportement animal. Cette scientifique américaine a perdu la vie en s’engageant dans une lutte contre le braconnage qui visé les singes en Afrique. A ce jour, elle est reconnue comme une des plus grandes primatologues avec Jane Goodall (née le 3 avril 1934) et Biruté Galdikas (née le 10 mai 1946), pourtant son chemin n’est pas aussi simple que ce qu’on peut le penser.
Dian Fossey aux bras d’un gorille (site)
Une enfance solitaire
Dian Fossey a eu une jeunesse tourmentée depuis ses 6 ans, âge auquel ses parents décident de se séparer. Sa mère se remarie avec un riche homme. Une très mauvaise relation nait entre son beau-père et elle, chacun restant sur ses positions. Dian Fossey se retrouve exclut de la table familiale. Elle se renferme progressivement sur elle-même, et se passionne à la nature et au monde vivant, plus particulièrement à celui des animaux. Les racines de sa carrière scientifique se sont créées pendant son enfance, elle était convaincue qu’elle travaillerait un jour avec les animaux.
Un parcours d’études décevant pour elle
Cependant, la scientifique s’égare et connait l’échec dans ses études. En effet à 17 ans, elle débute des études de comptabilité mais se rend compte que ce n’est pas pour elle. Elle se redirige vers des études de vétérinaire, pour se rapprocher des animaux comme elle le souhaitait plus jeune. Elle échoue. En revanche, elle décroche un diplôme à l’âge de 22 ans, celui d’ergothérapeute à l’Université d’Etat de San José. Elle commence par s’éloigner le plus loin possible de la Californie et part pour le Kentucky, où elle travaille pour le Korsair Children’s Hospital. Elle y rencontre Mary White, c’est une femme d’aventure qui propose un voyage safari au Kenya à Dian Fossey, cette dernière refuse par manque d’argent.
Scientifique reconnue grâce à elle-seule
Elle pense à son avenir auprès des animaux dès l’année 1957, et réalise un premier pas en 1963, en partant pour la première fois au Rwanda. A partir de cette date, Fossey se construit son propre bagage scientifique. Elle observe les groupes de gorilles de la région. C’est en 1974, qu’elle obtient la reconnaissance pour son travail accomplit auprès des animaux lors de ses voyages au Rwanda, elle soutient son doctorat en zoologie à l’Université de Cambridge. Dian Fossey a une carrière scientifique particulière, elle a construit sa place d’une manière unique au sein de la communauté scientifique, partant de presque rien pour devenir une des plus reconnus de sa discipline. Le travail acharné de Dian Fossey a sans aucun doute permis la préservation des gorilles dans la région rwandaise. En 1970, elle paraît en page de couverture du magazine National Geographic, la faisant connaître mondialement ainsi que la cause pour laquelle elle se dévoue, la protection des gorilles. Elle publie un livre autobiographique sur ses recherches sur les gorilles et son travail pendant 13 années, Gorillas in the mist, paru en 1983. Elle enseigne des cours en tant qu’enseignant de 1981 à 1983 à l’Université Cornell.
Dian Fossey immortalisée en couverture du magazine National Geographic
Dian Fossey et l’apport scientifique au « monde des Gorilles »
C’est en 1967, que Dian Fossey crée un centre de recherche, le Karisoke Research Center au Rwanda, dans le but d’étudier le comportement des gorilles. Elle travaille dans le cadre du Parc National des volcans.
Dian Fossey au contact « du monde des Gorilles » (site)
Très vite, Dian Fossey est repéré par la fondation de Louis Leakey, soutenu par National Geographic, qui la finance pour ses travaux. Louis Leakey (1903-1972) est un primatologue, il envoie en étude des Grands Singes dans leur milieu naturel, trois chercheuses. Chose rare, c’est que nous avons à faire à une équipe que de femmes scientifiques : Dian Fossey devait travaillée les gorilles, Jane Goodall sur les chimpanzés et Biruté Galdikas sur les orangs outangs. Dian Fossey est choisi, grâce à sa connaissance et sa proximité des gorilles.
Dian Fossey est la première à prouver qu’il est possible qu’un être humain et un gorille se tiennent l’un à côté de l’autre, se touchent, et se lient d’amitiés. Elle a également étudiée les comportements des gorilles de montagne, elle révèle qu’ils sont très sociables, doux, timides, et qu’ils possèdent des personnalités propres à chacun. Elle fait d’autres découvertes, comme le fait que le mâle à dos argenté dans un groupe tue les petits en bas âge pour qu’il soit le seul à faire porter ses petits au sein des femelles de son groupe et s’assurer une descendance. Elle a également observée des changements de groupe pour certaines femelles gorilles. Elle constate aussi par ses différentes études que les gorilles sont capables de recycler les substances nutritives.
Dian Fossey et la lutte contre le braconnage
Le parc national des volcans est un lieu protégé par des lois, mais bien souvent elles n’étaient pas respectées. Elle est consciente du risque d’extinction des gorilles. Elle s’est insurgée à plusieurs reprises face aux soudoiements par les braconniers des restaurateurs du parc vis-à-vis de cette pratique contre les gorilles.
Un gorille montrant son affection par un doux geste de la main à Dian Fossey (site)
Dian Fossey est retrouvée sans signe de vie, dans sa chambre dans les montagnes des Virunga au Rwanda, le 27 décembre 1985. Elle a reçu plusieurs coups de machette sur son crâne qui a été fendu en deux. Il s’agissait d’une personne proche d’elle et qui connaissait ses habitudes et sa hutte. Cet assassinat n’était pas l’œuvre d’un braconnier selon certains, par conséquent l’ensemble de son équipe a été arrêté puis relâché à l’exception de Rwelekana. Ce dernier qui était le plus fortement soupçonné par ses dernières relations tendus avec la scientifique Fossey, s’est suicidé par pendaison dans sa cellule. Aujourd’hui, l’auteur des faits demeure toujours inconnu, les suspects sont les braconniers qui étaient en conflit avec elle, les restaurateurs du parc et les membres de son équipe.
Ses travaux de recherche ont été poursuivis à la suite de son décès. L’amour qu’elle a apporté à ses grands singes que sont les gorilles a porté ses fruits, ils font l’objet aujourd’hui d’un grand programme de sauvegarde.