Les technologies de l’information et de la communication ainsi que les autoroutes de la l’information, indispensables au village planétaire, changent inexorablement les cultures et habitudes des sociétés. Elles sont le passage obligé de ces sociétés, pour faire face aux défis de la mondialisation.
Caressé, depuis la nuit des temps par le président de la République Denis SASSOU N’GUESSO, ce rêve est en train de se concrétiser, au fil du temps, à travers le projet de couverture nationale en télécommunications dont la mise en œuvre s’effectue sous la bannière du ministère de l’aménagement du territoire et de la délégation générale aux grands travaux et la première phase est arrivée à son terme.
Connecté à près de 300 km, aux larges de la côte congolaise, à Matombi, dans le département du Kouilou, le câble à fibre optique est désormais disponible dans la partie nord du pays.
A la tête d’une délégation d’experts en télécommunications et de techniciens des différentes sociétés en charge du déploiement de la fibre sur l’ensemble du territoire national, le coordonnateur du projet couverture nationale en télécommunications M.AKOUALA, a procédé du 21 au 23 février 2014, à la réception provisoire des installations du réseau nord de la dorsale de la fibre optique, notamment dans les localités d’Ignié, d’Inoni, dans le Pool nord ; de Ngo de Djambala, de Gamboma, d’Ollombo, dans les Plateaux ; d’Oyo, de Boundji et d’Owando, dans la Cuvette. Des installations réalisées dans le cadre du backbone entre Pointe-Noire, Brazzaville et Oyo.
Le déploiement du câble à fibre optique est aérien par le biais des lignes électriques très haute tension et devient sous terrain, à quelques kilomètres des localités qui abritent les stations relais ou centres de transmission et les centraux téléphoniques. Un travail titanesque qui demande assez d’habileté et d’expertise de la part des équipementiers Alcatel Lucent et CMEC.
Partout où la délégation est passée, les ingénieurs, chacun selon sa spécialité, ont effectué des essais et tests relatifs au niveau de connexion, de fonctionnement des équipements, au niveau d’énergie, de terre et d’autres accessoires. Des essais et mesures techniques, il ressort que les équipements sont de qualité et le signal est véhiculé sans heurt, en dépit de quelques réserves émises qui seront levées avant la réception définitive du réseau. Pour le maintien des installations, la maîtrise et le suivi des ouvrages sont de rigueur.
«Tous les tests faits sur ces équipements de fibre optique se sont bien déroulés. Les stations sont opérationnelles et on peut lancer la phase commerciale. Il s’agit d’une des dernières générations d’équipements en terminaux de fibre optique avec la possibilité de pouvoir configurer de façon logicielle tous les affluents qui seront connectés sur l’artère principale de fibre optique», a souligné Franz Balleux, ingénieur en télécommunications à la société française AZTELCO, consultant de l’ingénieur conseil NOEVENTEC.
Le réseau actuel regorge de 3 centraux téléphoniques. Celui de Pointe-Noire, dans la partie méridionale, celui de Brazzaville, au centre, et celui d’Oyo, dans la partie septentrionale du pays. Ces trois centraux téléphoniques New Generation Net Work, formant des boucles métropolitaines, sont destinées à améliorer et accentuer la vitesse des données audiovisuelles, téléphoniques et internet.
L’achèvement de la première phase du projet couverture nationale en télécommunications, lancé en 2010 et fruit du partenariat stratégique Congo-Chine, est la traduction de la volonté du chef de l’Etat d’arrimer le Congo à la modernité et d’enrailler sa fracture numérique. Ce qui ne peut que réjouir les autorités politico administratives. « Notre ville compte peu de cybers-cafés ; nous sommes persuadés qu’avec la mise en service de la fibre, il y aura un boom », «Nous aurons l’internet haut débit grâce à ces installations. Gamboma figurera désormais dans le Panthéon des grandes villes du monde. Nous avons plus de 25 services déconcentrés de l’Etat dont les animateurs sauront apprécier l’importance de ce précieux outil de recherche et de communication» ont laissé entendre le Secrétaire général du département des Plateaux, Gaston Yoka et le Secrétaire général de la communauté urbaine de Gamboma, Louis Engamba.
Grâce à la présence de la fibre optique dans la partie nord du pays, l’opérateur national Congo Télécom entend lancer ses activités à Oyo, dans les jours à venir.
Parallèlement au projet couverture nationale en télécommunications, s’exécute un autre projet CAB, central africa backbone. Cofinancé par la République du Congo et la Banque Mondiale, le projet CAB vise l’interconnexion des réseaux des pays d’Afrique centrale. Le développement de l’Afrique, en général, du Congo, en particulier, et l’épanouissement de ses peuples dépendent, cela va sans dire, de la qualité des équipements des infrastructures auxquels les approches de solution ont été longuement évoquées au cours du Forum Build Africa dont la première édition a eu lieu, les 6 et 7 février dernier à Brazzaville.