2015-05-21

Brazzaville, le 8 Mai 2015 Excellence, Monsieur le Président de la République ; Vénérable Président du Sénat ; Honorable Président de l’Assemblée Nationale ; Monsieur le Ministre d’Etat, Directeur de cabinet du Président de la République ; Mesdames et Mesdames les membres du Gouvernement, chers collègues ; Leurs Excellences, Messieurs les Ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques Monsieur le Préfet du département de Brazzaville ; Monsieur le Député-Maire de la ville de Brazzaville ; Monsieur le Maire de l’Arrondissement 6 Talangaï ; Messieurs les Directeurs Généraux des sociétés Andrade Gutierrez, SGEC, SOCOFRAN, CRBC, COLAS, Messieurs les représentants des Ingénieurs conseil AfriCongo; Distingués invités ; Mesdames et messieurs,

Les 24 et 25 avril courant, dans notre visite routinière des chantiers, inspectant les ouvrages liés aux Jeux Africains, en compagnie de nos collègues des sports et de la jeunesse, quel n’était pas notre bonheur de pouvoir constater que les travaux liés aux onzièmes jeux africains portaient à eux seuls, l’espérance d’un peuple, les ambitions d’un Gouvernement et la volonté de vaincre du Président de la République, si l’on analyse l’engouement et la curiosité des populations rencontrées le long du trajet.

A l’issue de cette visite, rapprochant les synergies entre les composantes de cette chaîne d’ouvrages d’accès au Complexe de Kintélé et intériorisant leur impact pour l’avenir du pays, si l’on scrute notre passé commun, ou si l’on plonge et replonge dans l’histoire des nations, si l’on devrait puiser dans les tréfonds du parcours universel du monde, et même, si l’on s’arrête seulement en extirpant une idée des historiens du présent, on s’apercevra que l’histoire, pour dire simple, ne dandine pas. Qu’elle n’avance jamais au hasard. Surtout pas celle des Nations en devenir.

Et que l’histoire du développement de nos Etats justement, celle qui décline un à un ses épisodes au prodige de ses fils, est forcément rythmée, non pas par une contingence, ou une juxtaposition des faits, mais par une logique cohérente, harmonieusement pensée, et logiquement mise en œuvre. Une logique de redondance rectiligne qui égrène pour les contemporains que nous sommes et les générations futures, des marques qui cristallisent comme dans du marbre, le passage de quelques fils singuliers du pays.

C’est à notre humble avis, le côté jusqu’ici caché de l’histoire qui identifie chaque partie de la terre, sinon chaque partie du continent, disons même chaque partie du pays à un digne fils amoureux de la patrie. Puisque, pour la patrie, une larme d’amour vaut mieux qu’un océan de raison.

C’est à notre autre avis, le lien qui lie nos 342 000 Km², nos douze départements, nos 4millions 300 mille âmes, au Président Denis Sassou N’Guesso.

Cet attachement, s’est encore manifesté récemment, lors de la réception du Comité d’Organisation des jeux africains par le président de la République, le 23 avril dernier, au travers l’aiguillage personnel et les orientations expresses, non sans insistance, que nous reçûmes du Chef de l’Etat, pour la réussite des onzièmes Jeux Africains, la fête de la jeunesse et du développement. Cette fête qui nous attend dans 119 jours.

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,

Les voies d’accès au Complexe Olympique de Kintélé au lancement desquelles le Chef de l’Etat procède ce jour, constitue une mosaïque de quatre (4) projets.

Deux projets d’élargissement et de réaménagement de voies :

• La réhabilitation, l’élargissement et le renforcement de la RN2, tronçon Rond-Point Mikalou – Pont Djiri et le réaménagement de la deuxième sortie Nord de la ville de Brazzaville.

Et,

Deux projets emblématiques dans ce sens qu’ils constituent pour notre pays une grande première. Notamment :

- La construction de deux (2) échangeurs au niveau de Keba na virage permettant de desservir la deuxième sortie Nord et le viaduc le long du fleuve Congo ;

- La construction du viaduc proprement dit, de 2 x 2 voies depuis le deuxième échangeur de Keba na virage longeant le fleuve Congo jusqu’au giratoire d’accès au Complexe Olympique de Kintélé.

C’est un ensemble d’ouvrages intimement intégrés, communiquant étroitement entre eux, qui se conçoivent pour créer une parfaite symbiose et une fluidité entre la ville de Brazzaville et l’épicentre des jeux africains situés à sept kilomètres, d’ici donc à Kintélé.

C’est par ce fait là, combiné à d’autres facteurs intégrateurs que se défini le caractère historique et stratégique de cette vaste ambition de développement qui induit une valeur ajoutée à une partie de la ville au demeurant ordinaire.

Au-delà de leur caractère physique qui se met en place, l’étude des voies d’accès au complexe de Kintélé nous a révélé qu’il est possible d’assurer en un temps record, l’acheminement de :

- 35 000 spectateurs par bus en trois rotations ;

- 25 000 spectateurs par véhicules privés ;

- 12 223 personnes par taxis.

Ceci est simplement extraordinaire.

La consistance des travaux suivant l’étude se présente chantier par chantier comme suit :

Pour les voies d’accès, il est prévu la réhabilitation, l’élargissement et le renforcement de la RN2, tronçon Rond-Point Mikalou – Pont Djiri.

Les travaux en exécution sur 14,30km concernent :

• La réhabilitation, l’élargissement et le renforcement de la chaussée existante circulable de 7 m à 9 m, avec création des arrêt de bus hors chaussée en tenant compte de la présence de part et d’autre, des réseaux SNE, SNDE, et CONGO TELECOM.

• L’aménagement du lit de la rivière Mikalou,

• La construction d’un réseau d’assainissement des eaux pluviales adéquat de près de 25 500 ml de fossés bétonnés couverts de différentes sections hydrauliques,

• La couverture de 7 900 ml de fossés bétonnés existants en bon état avec des dalettes,

• La construction à Mabadilou d’un collecteur enterré type dalot de 450 m de long et de section 2,00x2,00 m ;

• L’aménagement sur 25ml en moyenne de près de 300 amorces,

• L’aménagement de près de 86 000 m² de trottoirs en béton,

• La pose de l’éclairage public sur tout le tracé.

Ce chantier est exécuté à ce jour, à 35% par la société ANDRADE GUTIERREZ au coût de 40 milliards 888 millions 544 mille 436 F CFA Hors Taxes Hors Douane.

Le contrôle de qualité est assuré par le Bureau d’Etudes AFRICONGO.

Il y a aussi dans ce volet des voies d’accès, il y a aussi le Réaménagement de la deuxième sortie nord de Brazzaville. On parlera notamment :

• Du renforcement de la chaussée existante et la réfection des trottoirs et des équipements de la route dans la zone périurbaine, entre la rivière Kélékélé et le pont sur la Djiri ;

• Du renforcement de la chaussée existante, la création des contre-allées, la mise en place d’équipements routier urbain (trottoirs, passerelles piétonnes, éclairage publique…) et création d’un système d’assainissement des bassins versants et d’un exutoire vers le fleuve Congo et la création de giratoires entre le Pont sur la Djiri et le raccordement à la zone en cours d’urbanisation intensive de Kintélé.

• Du traitement des rues Ombélé, Akana et trois voleurs en amont de la 2ème sortie nord pour lutter contre l’ensablement.

Seront donc réalisés sur ce trajet :

- 16 km de chaussée principale,

- 7,8 km de contre-allée,

- 15 km de caniveaux pour le drainage longitudinal,

- 6 km de caniveaux de récupération des bassins versants,

- 1,6 km pour l’exutoire vers le fleuve,

- 2,4 km pour le collecteur sous la rue Ombelé.

Le chantier est réalisé en duo par le groupement COLAS pour un montant de 55 milliards 364 millions 663 mille 104 F CFA Hors Taxes. On estime à 20 % son pourcentage de réalisation.

Pour les deux projets emblématiques dont je parlais tantôt, il y a les deux (2) échangeurs à Kéba na virage et la tant redouté viaduc.

Le chantier des échangeurs comprend :

- La réalisation d’un premier échangeur au droit de Kéba na virage avec un passage supérieur (PS1) permettant les échanges entre l’avenue des 3 Martyrs, l’avenue Marien Ngouabi et la 3ème Sortie Nord ;

- La réalisation d’un deuxième échangeur avec un passage supérieur (PS2) à hauteur du ruisseau Kélékélé, pour fluidifier les échanges entre la deuxième Sortie Nord existante et la 3ème Sortie Nord ;

- Le réaménagement de l’avenue des 3 Martyrs sur 660 m entre l’Ecole Fleuve Congo et le carrefour « Kéba Na Virage » ;

- La réalisation de la rampe d’accès sud du viaduc sur 1 km ;

- Le rétablissement de la deuxième Sortie Nord par la rue Tchitondi sur 900 m ;

- Le rétablissement des échanges à l’intérieur des quartiers par la réalisation de contre-allées et le réaménagement des rues à savoir :

- rue de l’Ecole du Fleuve Congo,

- rue Epéna,

- rue Souanké,

- rue Loutété,

- ainsi que les avenues adjacentes.

Ce projet prévoit:

• Un ouvrage d’art en béton armé à 3 travées

• Un ouvrage d’art en béton armé à 1 travée

• Une Fondation sur pieux forés de diamètre 1000 avec 36 unités ;

• Le dimensionnement en 2 x 2 voies du tronçon allant de l’hôpital de Talangai à Kéba na virage ;

• L’Aménagement partiel des rues (Epena, Souanké, Loutété, Tchitondi) ainsi que l’amorce de l’avenue Marien Ngouabi ;

• La création d’une voie de déserte y compris l’accès au gymnase sur une longueur de 750 m.

Les travaux réalisés à ce jour à 45 % sont exécutés par la société SGEC Congo au montant de 28 milliards 148 millions 196 mille 175 F CFA Hors Taxes.

Quant à la construction du viaduc de 2x2 voies autrement dénommés 3ème sortie nord de Brazzaville

Les travaux portent sur :

• La réalisation d’un ouvrage d’art de 7 Km de long du fleuve Congo, de type Viaduc à travées Indépendantes par Poutres Précontraintes en sigle (VIPP), portant une chaussée de 2 x 2 voies de 7,60 m de large chacune séparées par un Terre-Plein Central (TPC) d’un mètre. Un trottoir de 1,10 m sera aménagé de part et d’autre de l’ouvrage.

• Il y est aussi prévu la réalisation de la rampe d’accès nord du viaduc (800 ml).

• L’extrémité nord de la 3ème Sortie Nord, sera doté d’un giratoire de 56 m de rayon extérieur, pour les échanges avec la deuxième Sortie Nord et l’accès au complexe sportif.

Pour ce projet de viaduc, l’entreprise est à pieds d’ouvre pour la pose de :

• 180 travées de longueur 38.50 m chacune

• 728 pieux de diamètre 1,60 et de longueur moyenne 19.00 m

• 716 futs de piles de diamètre 1.60 ml

• 179 chevêtres de 1,90 ml de hauteur

• 1080 poutres précontraintes de 38,10 m (102T/poutre)

• 180 hourdis

Ces travaux estimés à 67 % sont réalisés par la Société China Road & Bridge Corporation (CRBC) pour un montant de 102 milliards 592 millions 793 mille 900 F CFA Hors Taxes.

Le contrôle des deux lots est assuré par la société française Egis International pour un montant de 3 milliards 061 millions 837 mille 113 FCFA Hors Taxes.

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,

Par son caractère stratégique, ce projet à composantes variées, en considération du linéaire Pont du Djoué-Case de Gaulle, Restaurant Mami Wata, SLOG, Rond-point St Tropez, Hôpital de Talangaï, Kéba na virage, Viaduc Kintélé, permettra un rééquilibrage de l’agglomération sinon, un basculement presque régulier des flux automobiles et humains portés par l’activité qui s’annonce vitale dans la désormais ville de Kintélé.

D’ici quelques mois seulement, pour rallier Mpila, Talangai et Kintélé à partir de Bacongo, on ne sera pas obligé d’affronter l’engorgement du CCF, Congo Pharmacie, la Gare centrale, Dragage et consort. On s’affranchira tranquillement au bord du fleuve, en suivant la corniche, pour bénéficier de l’air doux et berceur du Fleuve et des effets qu’induit le couloir naturel.

Et aussi, à la veille de cet important événement, nous avons été instruits, par le Président de la République, de concert avec la Mairie de Brazzaville, de revisiter l’ensemble des voiries urbaines, pour donner à notre ville capitale, un visage luisant, digne d’une ville qui attend ses hôtes de marque.

Mesdames et messieurs,

Les infrastructures urbaines qui s’implantent dans notre ville capitale relèvent d’un triple enjeu.

D’abord, l’enjeu démographique.

Avec un taux d’accroissement de la population de 3%, Brazzaville comptera à l‘horizon 2035, près de 3.000.000 d’habitants. Un tel accroissement implique l’anticipation dans l’aménagement du territoire en dotant, dès à présent la ville d’équipements qui tiennent compte des besoins des générations à venir.

De plus, la concentration de 40% de la population totale du Congo dans une seule ville et le développement rapide des zones péri-urbaines sont un sujet de préoccupation majeure. La dotation saccadée de Brazzaville ces dernières années en offres de logements, de voiries urbaines et d’autres services de base, en remplacement des anciens équipements jugés insuffisants et dépassés, relève bien de ce triste constat.

Car les nouveaux arrivants en ville appartiennent à la classe moyenne. Ce sont en majorité des cadres des secteurs public et privé, des femmes et des hommes d’affaires, des élèves et étudiants, tous préoccupés par les impératifs de promptitude et du temps.

Ils ont des horaires de travail, de scolarité et des rendez-vous d’affaires à respecter.

Ensuite l’enjeu économique.

La fluidité de la circulation des personnes et des biens marchands réduira, à coup sûr, les coûts de transport, dans un maillage qui désengorgera le centre-ville. Il s‘en suivra, de toute évidence, la localisation dans l’arrière ville, des Très petites entreprises et des petites et moyennes entreprises, en zone périphérique, avec la vocation, d’approvisionner le marché urbain en produits variés, donnant lieu à une augmentation du niveau global du bien-être social.

L’expérience montre qu’une nouvelle infrastructure induit progressivement une dynamique économique pour des territoires desservis, tout autant qu’elle facilite et amplifie le succès des projets de développement, occasionne et fait générer des sous-projets et facilite les micro-initiatives portées par les acteurs locaux.

Agir au moyen des infrastructures urbaines à stature internationale ne peut qu’accroître le rayonnement de Brazzaville et élargir le marché du travail.

Enfin, l’enjeu environnementale et touristique.

Le viaduc permettra aux touristes et aux défenseurs de la nature de contempler la pittoresque et ressuscité baie de Ngamakosso, en passe d’être valoriser en ville du futur, dans un projet harmonieux. L’écosystème fluvial, depuis les berges jusqu’au large de ce fleuve aux mille et une méandres, caractérisé par une végétation luxuriante et variée, ces bancs de sable saisonniers ne peuvent qu’attirer la sympathie générale et la curiosité du promeneur solitaire.

Si les retombées économiques d’un tel chantier ne sont pas immédiatement perceptibles, on l’aura bien compris, la construction de telles infrastructures est une source d’aménités que personne à ce jour, ne peut stratifier.

Néanmoins, les économistes pourraient nous aider à quantifier la valeur touristique inestimable produite par un site paradisiaque dont la beauté et la sublimité se conjuguent au quotidien et à l’éternité.

Excellence Monsieur le Président de République,

La réalisation de ce chantier est finalement venue ressusciter un site qui partait à l’abime et qui n’accrochait pas grand monde, le replaçant dans l’arène des sites de rêve propices aux promenades homériques et héroïques, aux randonnées vespérales, aux aventures sublimement suscitées, aux noces de tout genre, pourquoi pas.

L’industrie touristique en plein essor dans le pays trouve ici une matière.

Ici et de l’autre côté du Viaduc sera développé dans un partenariat public-privé, le nouveau complexe urbain de Brazzaville, c’est-à-dire une ville du futur construite dans la baie. En témoigne la perspective.

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,

Ces temps de conjoncture économique particulièrement difficile imposée par le contexte international, nous semble opportun pour susciter le sursaut patriotique et la nécessité de dialogue entre les différentes entités, dans le cadre de la réalisation de ces ouvrages, de ces projets de grands envergure.

Si la collaboration est parfaite entre les différents corps d’Etat, il n’en est pas toujours le cas pour les particuliers, riverains des infrastructures en réalisation.

Pour ce cas précis, tel un virus, le même démon ayant occasionné le retard et le transfert du site pour la construction du siège de l’arrondissement 6 Talangaï a ressurgi du côté de Kéba Na virage, avec pour conséquence, le ralentissement criant des travaux.

Je le dis parce qu’il n’y aura pas toujours d’occasions ultimes pour attirer l’attention de la quinzaine de familles concernées par l’expropriation, qui se rechignent à libérer les espaces pour cause d’utilité publique, et laisser se déployer les ouvrages. Et pourtant la facilité financière est disponible. Et même en cas de contestation, les dispositions légales existent et devraient être observées.

J’en appelle donc à la conscience citoyenne de nos frères et sœurs concernés.

Excellence Monsieur le Président de la République,

Alors que vous nous invitez au travail en attendant les joutes électorales, dépassionnant le débat à la mode sur la Constitution pour lequel notre peuple profond qui s’est maintes fois exprimé sur la question, attend de se prononcer, il est de bon aloi de recentrer les esprits sur le chemin de la vérité.

Car, même si elle s’effiloche avec le temps, la vérité affranchie l’esprit et le libère des contraintes.

Elle est une composante cardinale du bonheur selon Nelson Mandela, surtout lorsqu’elle s’accomplie, digérant l’obscurité, l’humiliation, la difficulté, les aversions, que sais-je…

Car, pour nous et il ne serait pas redondant de le rappeler, dans le processus de développement auquel le pays s’est engagé, aucune fissure n’est admissible entre les trois étapes de la vie humaine.

Car :

• les jeunes ont le temps et l’énergie, mais n’ont pas toujours les moyens de leur action ;

• les adultes ont les moyens et l’énergie, mais n’ont pas le temps ;

• les vieux ont le temps et parfois les moyens, mais n’ont pas forcément l’énergie nécessaire.

Cette synergie sociétale à mélodie symphonique qui ne montre ni ne dessine ses bornes, mais qui conditionne notre avancée commune, nous rappelle deux idéaux: Vivre ensemble et Travailler ensemble, dans un arbitrage supérieur, celui du Président de la République.

Justement Monsieur le Président, en pareille circonstance, par les temps qui courent, marqués par le déchainement des idées, mais aussi des passions, lorsqu’on est membre du Gouvernement, donc directement concerné, entre conviction et fidélité, on ne s’attardera pas à s’avancer sur le sujet. Et les mots ne peuvent que se battre pour parler comme David Hume, lorsqu’il se donnait à interpréter des phénomènes socio-naturels.

Parce que, la constance dans l’appréhension de ce débat, - bien sûr que je parle du débat politique -, l’approche systémique et méthodique que vous y joignez, est pour nous, un gage de sureté pour la maturation et l’aboutissement du processus.

Toujours dans l’œuvre de dialogue que vous conduisez quotidiennement et patiemment, difficile dans la pratique mais passionnante au résultat.

Mais nous savons qu’il est à la fois hardi et complexe de fédérer toutes les âmes, surtout si l’on s’en tient à la complexité de la nature humaine.

Et encore :

• Qui mieux que vous serait capable d’apprécier les attitudes et astuces de vos compatriotes ?

• Qui mieux que vous saura comprendre les aspirations de l’élite qui vous entoure ?

• Qui mieux que vous, Monsieur le Président, pourrait appréhender la pratique de la tortue. Un animal qui pivote et vacille entre les milieux aérobie et anaérobie ? Allez-y comprendre !

Evidemment, je n’en connais pas de mémoire !

Pour notre part, fort de nos contacts directs avec les riverains des projets d’infrastructures qui les désenclave au quotidien, nous voyons comme le peuple profond manifeste sa soif de voir continuer et achever le travail entamé.

Cette somme d’infrastructures qui se tissent dans notre pays, telle une toile, ouvrent les portes de l’imaginaire, invite les populations à méditer sur les symboles, en d’autre termes, rêver avec vous sur les rêves, afin d’y découvrir la saveur et le sens de la beauté d’une réalité vivante.

Je dirais même comme cette femme de lettres Belge, la même qui écrivit des romans, dans une parfaite intertextualité entre les littératures japonaise médiévale et occidentale. Amélie NOTHOMB, pour ne pas la citer, appréciant les réalisations des ouvrages à cheval sur deux paysages, dans une circonstance presque similaire, s’écriait, je cite:

« Il y a des beautés qui sautent aux yeux et d’autres qui sont écrites en hiéroglyphe : on met du temps à déchiffrer leur splendeur. Mais, quand elle est apparue, elle est plus belle que la beauté. »

Mesdames et Messieurs, rendez-vous dans 17 semaines lors de la mise en service de ces joyaux par le Chef de l’Etat.

Je vous remercie pour votre aimable attention.<JJB lancement voies d'accès Kintélé.>

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