2012-10-31



2 November, 2012 - 12:26

Olivier | Community Manager



Comme chaque année, le recrutement commence de plus en plus tôt dans les clubs européens. A peine la saison commencée, les médias relancent les rumeurs les plus folles et les supporters espèrent secrètement voir leurs joueurs favoris évoluer sous les couleurs de leur club de cœur pour la saison à venir. Et, comme chaque année, de plus en plus de Sudistes prennent effectivement le chemin de l’hémisphère nord et de ses compétitions relevées, à commencer par l’alléchante et fameuse Heineken Cup…

La H Cup, c’est le must du must, la compétition qui sait satisfaire les plus fines bouches du monde ovale. Il faut bien le reconnaître, au delà de l’argent, c’est bien cette compétition qui attire les Sudistes ici, que ce soit en France ou en Grande Bretagne. Sans forcément le dire ouvertement, la plupart des joueurs sont unanimes sur ce point-là : si le premier match en Top14 est excitant, le premier match en H Cup est bien plus que ça !

Benson Stanley (Clermont, Nouvelle-Zélande), fraîchement arrivé d’Auckland annonçait il y a peu dans une interview pour le magazine régional « Sports Auvergne » :

"Il est indéniable que disputer cette prestigieuse compétition [la H Cup] va être pour moi une fierté. C’est la classe mondiale, il ne faut pas se mentir. Toutes les meilleures équipes du monde avec, dans leurs rangs les meilleurs joueurs, sont réunis autour d’un même objectif."

Quant à Luke Burgess (Toulouse, Australie), son regard s’illumine à l’évocation de cette compétition :

"Vous sentez l’atmosphère changer au club quand approche la H Cup. Ça joue à un très gros niveau et c’est très physique, exactement comme je me l’imaginais en venant ici. Et c’est formidable de jouer contre des équipes de différents pays."

La classe mondiale, ça c’est sûr. Un titre prestigieux que tout le monde veut avoir dans son palmarès. Prenons par exemple le grand Brad Thorn (Japon, Nouvelle-Zélande), qui, la saison dernière a fait une pige de trois mois en Irlande, plus exactement au Leinster. Son objectif ? Gagner au moins une fois la H Cup dans sa carrière, lui qui, pourtant, comptait déjà une myriade de trophées dans sa collection (Coupe du monde, Super 15, NPC…). Mission accomplie, puisque le Leinster remporta la prestigieuse Coupe d’Europe en 2012.

"Ce fut un réel privilège de faire partie de cette aventure. Gagner la H Cup est tout aussi incroyable qu’être champion du monde."

Un autre aspect qui a attiré en Europe le seconde-ligne champion du monde avec les All Blacks, c’est aussi l’intensité de ces rencontres face à des clubs anglais ou français :

"Quand j’ai joué contre les Anglais et les Français, j’ai noté qu’il y avait un peu plus d’intensité que lorsque j’ai pu jouer contre les Irlandais ou les Ecossais. Je sais que ces derniers ont tout donné, mais lorsque je joue contre les Anglais et les Français, il y a vraiment cette opposition rugueuse, solide, que je recherche plus que tout."

Les Sudistes viennent donc pour relever un nouveau défi, ce qui d’ailleurs ne leur déplaît pas puisque beaucoup prolongent leur contrat, comme Matt Giteau (Toulon, Australie) l’a fait récemment à Toulon. D’ailleurs, ce dernier ne cachait pas sa joie sur sur son compte Twitter :

« J’ai signé pour 2 années supplémentaires à Toulon ! J’apprécie les challenges du TOP 14 et de la Hcup… Oh et le français !! »

Alors c’est sûr, les migrants du Sud apprécient le challenge sportif que proposent les compétitions européennes, mais il n’y a pas que ça. S’ils s’installent pour plusieurs années, en France notamment, c’est également pour l’ambiance qui règne autour du rugby. Une passion commune, « des valeurs du rugby » si chères à notre terre d’Ovalie. Il faut toutefois préciser que cette culture européenne peut parfois étonner, comme Sitiveni Sivivatu (Clermont, Nouvelle-Zélande) l’avouait récemment dans une interview :

"Ici, tout va lentement, les gens savent prendre le temps de vivre. Chez nous c’est le règne du fast-food, bang bang bang, à peine commandé et déjà mangé ! Tandis que vous, vous prenez l’entrée, le plat, le dessert, et même du fromage avec du pain. Ça peut durer deux heures, on peut parler, profiter du moment… Pour vous c’est normal, mais pour nous c’est un truc de fou !"

Par ailleurs, au cours de cette même interview, la femme de Sivivatu avouait se sentir plus à l’aise en France, un pays qui rassemble beaucoup de nationalités différentes, alors qu’en Nouvelle-Zélande, ils étaient toujours perçus comme des « îliens, et donc pas des vrais Kiwis. ». Benson Stanley, quant à lui, louait la simplicité et le respect des gens d’ici :

"Ce qui est très agréable ici, c’est que tu peux te promener en ville tranquillement. Bien que les gens te reconnaissent, ils ne te suivent pas pour autant. Un « bonjour », un « bravo », et puis c’est tout. J’aime beaucoup cette mentalité. J’avais déjà pu rencontrer des suppporters français lors de la dernière coupe du monde en Nouvelle-Zélande et leur mentalité m’avait frappé. Ils ont une passion incroyable pour ce sport qu’est le rugby."

Interviewé par LaDepeche.fr peu après son arrivée, Luke McAlister (Toulouse, Nouvelle-Zélande) parlait de ses premiers mois en France et notamment de l’ambiance autour du rugby :

"Nous adorons votre style de vie, beaucoup plus cool que l’Angleterre. Je ne parlerai pas de choc culturel mais c’est tellement différent de ce que nous avons connu. L’atmosphère est détendue, un peu comme aux Fidji (rires) ! Ça me plaît. J’ai trouvé également des supporters passionnés et très présents. Je savais que ce serait comme ça, mais je l’avoue, je suis impressionné par le fait de jouer systématiquement dans un stade plein. C’est énorme. Je n’étais pas habitué à ça en Nouvelle-Zélande. Hormis les grandes affiches en Super 15, on ne fait pas le plein."

Date de création:

31 October, 2012 (All day)

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