2017-02-16

Les Juifs qui vivent dans l’Union européenne (UE) sont confrontés à des insultes -quelquefois mais plus rarement, à la discrimination et/ou au harcèlement- et même à des violences physiques ou du terrorisme. Des actes qui, en dépit des efforts concertés de certains États membres, dont la France, ne semblent pas s’atténuer dans la durée.

En 2015, 808 actes antisémites ont été perpétrés en France, ayant donné lieu à un dépôt de plainte. Alors qu’en 2015, les Juifs, qui représentent moins de 1% de la population totale[i], sont la cible à eux seuls de 40% des actes racistes commis en France et de 49% des violences racistes aux personnes. Rappelons également que 29 personnes (hommes, femmes, enfants, bébés) ont été prises en otage dans un supermarché Cacher le 9 janvier 2015.

Cependant, en 2016, les actes antisémites ont dégringolé à 294 actes (contre 808 actes et menaces antisémites en 2015), soit une baisse de 65%, ce dont nous nous félicitons.

Cependant, on peut interpréter cette baisse de différentes manières.

Remarquons d’abord que, depuis le mois d’octobre 2000, les pics atteignent des  niveaux extrêmement élevés lorsqu’ils sont en relation à un conflit armé qui se déroule au Proche Orient.

C’est ainsi que, lors de la Seconde Intifada (2000-2004), 744 actes avaient été dénombrés en France en 2000 ; 936, en 2002 ; 974 actes, en 2004.

Lors de l’opération « Plomb durci » en 2009, 832 actes avaient été dénombrés. Pendant « l’opération Pilier de défense » en 2012, 614 et durant l’opération « Gardiens de nos frères », 851 actes.

Cependant, les pics constatés ici ne durent pas. En 2005, 508 actes avaient été dénombrés contre 974, l’année précédente. 466, en 2010, contre 832 en 2009 ; 423 en 2013 contre 614, l’année précédente, donc.

Les chiffres fluctuent, des baisses sensibles, de fortes et inquiétantes augmentations, liées souvent aux répercussions et dans une certaine mesure à l’importation des tensions liées au conflit israélo-palestinien.

Expliquons et détaillons les chiffres des actes :

En France, il n’existe plus d’antisémitisme institutionnalisé, comme ce fut le cas dans les années 1930-40. Certes et bien évidemment, les Français dans leur globalité ne sont pas antisémites. Pourtant, depuis seize ans, le nombre d’actes et de menaces antisémites reste dramatiquement élevé.

Pourquoi ?

Depuis la fin des années 1960, la haine des Juifs est portée par l’antisionisme radical ou absolu, mélange d’hostilité systématique à l’égard d’Israël, quelle que soit la politique du gouvernement en place, et de compassion exclusive pour les Palestiniens, quoi qu’ils puissent faire, actions terroristes comprises.

L’hostilité à l’endroit des Juifs s’est largement développée chez les jeunes qui vivent dans des quartiers dits sensibles et qui, discriminés et souvent victimisés, sont en quête d’identité.

Cependant, ce conflit sert aussi d’alibi à l’expression de l’antisémitisme dans les milieux socialement plus privilégiés.

Des « entrepreneurs idéologiques » mettent en mots et en spectacle la haine et l’esprit de vengeance contre les Juifs, désignés en tant que sionistes » et supposés être « les maîtres du monde » ». Ils sont à la tête de véritables officines de propagande antijuive.

La nouvelle vulgate antijuive qui s’est installée durablement en France et dans d’autres pays européens se résume par l’articulation de caractéristiques négatives attribuées aux “Juifs” ou aux “sionistes” : (“dominateurs” en Occident; “racistes”, en particulier au Proche-Orient, où ils se comporteraient “comme des nazis” avec les Palestiniens…)

Les actes antisémites sont souvent corrélés à une agression fortement médiatisée dans l’année (après les crimes perpétrés par Mohammed Merah, en 2012 par exemple et/ou les conflits entre Israël et le Hamas).

L’antisémitisme est dû également à la rencontre explosive entre des mouvements d’extrême droite et/ou d’extrême gauche.

Ensuite, l’antisémitisme est porté par l’islamisme radical et la doctrine du jihad contre les Juifs (ou les « sionistes ») et Israël, qui inscrit son action à l’échelle planétaire. Les islamistes savent désigner « l’ennemi ».

Et les stéréotypes ? Une étude de la Fondation du judaïsme français[ii] montre que les juifs sont à la fois considérés comme “des Français comme les autres”, plutôt “bien intégrés” (90%). Pourtant, six Français sur dix prêtent aux juifs… “une part de responsabilité dans l’antisémitisme”. Pour la grande majorité des sondés (42%), cette part est certes “minime”, mais on constate que ces derniers adhérent majoritairement à la plupart des stéréotypes antisémites. Plus de 40% des ouvriers et… 32% des cadres prennent pour acquis au moins cinq de ces préjugés.

Enfin, c’est sur l’Internet que prolifèrent, notamment en Europe mais aussi aux Etats-Unis, les sites racistes, antisémites, néonazis, négationnistes et islamistes. L’Internet est donc le lieu idéal pour diffuser de la propagande, de la désinformation ou une information médiocre et non référencée. De plus et grâce à des moteurs de recherches de plus en plus performants, il est possible de voir les principaux sites extrémistes dans le monde et d’avoir accès à des contenus antisémites ou faisant l’apologie du terrorisme.

Au final, confrontée à une recrudescence de l’antisémitisme, la communauté juive a peur et ne se sent plus en sécurité tant en Europe en France.

Quelles ont été les réactions de la communauté juive ?

Nous émettrons ici quelques hypothèses.

Il aura fallu plusieurs années d’incrédulité avant que la classe politique et les médias dans leur ensemble admettent que l’antisémitisme était bien en train de resurgir en France. Nous émettons l’hypothèse que cette sinistre flambée, marquée par des centaines d’exactions de toutes sortes, a d’abord été perçue comme presque exclusivement inscrite dans le climat endémique de violences et autres incivilités qui ont souvent lieu ici ou là, sur le territoire national.[iii] L’attention s’est donc d’abord portée sur ce phénomène qu’est l’insécurité urbaine. Ces atermoiements, ces aveuglements ont plusieurs causes : peur de céder à la paranoïa, peur d’affronter la sensibilité pro palestinienne si politisée à l’extrême gauche, peur d’aggraver la stigmatisation des juifs en la dramatisant. Mais, les choses fluctuent par la suite.

Pourtant, le CRIF, et les institutions et/ou associations juives répétèrent et martelèrent à l’envie les mêmes avertissements, globalement qu’ « il ne faisait pas bon être Juif » en Europe ou en France, que l’antisémitisme qui venait/vient et s’installe est une menace pour la République ; que, dans les écoles, les enfants Juifs étaient/sont en danger et que « les enfants juifs redeviennent, comme ce fut le cas en d’autres temps et sous de mêmes ou d’autres cieux, responsables et coupables de tous les maux en ce bas monde et d’un conflit tragique, qui se déroule pourtant à quelque 4000 kilomètres de là[iv]»

Les institutions multipliaient les contacts et rencontraient les pouvoirs publics pour leur faire part de leur inquiétude. Elles rencontraient également très régulièrement les cultes, les partis politiques, les représentants de la société civile, les journalistes.

Une vraie gestion de crise s’organisait aussi, afin de placer les questions sécuritaires au cœur d’un dispositif qu’il fallait absolument améliorer afin de protéger la communauté.

Cependant, pour s’attaquer à l’antisémitisme, il fallait reconnaître en haut lieu son existence. Chose faîte réellement le 27 mai 2003. Le président de la République, Jacques Chirac, à l’occasion du 67ème anniversaire du CRIF, prononce dans le cadre solennel de l’Elysée, un discours combatif dans lequel il martèle « Aujourd’hui, vous n’êtes plus seuls. Contre l’antisémitisme, la France est avec vous. Car c’est bien la France qui est agressé sur son sol. Car c’est bien la France qui est insultée quand une synagogue brûle sur son sol. Car c’est bien la France qui est humiliée, quand, sur son sol, un enfant juif est obligé de changer de collège pour échapper aux brimades, aux intimidations et aux insultes. L’antisémitisme est contraire à toutes les valeurs de la France[v]… »

Cependant, le pas le plus délicat à franchir – pour les médias comme pour les politiques – consistait à accepter de condamner ceux qui pourraient attiser l’antisémitisme même s’ils étaient/sont parfois eux-mêmes victimes de racisme. Il fallait admettre aussi que la critique systématique et globalisante d’Israël sert souvent de prétexte à une attaque globalisante contre les juifs. Ce n’est pas pour rien qu’en juillet 2012, le nouvel observateur titre en Une : « Antisémitisme, ce qu’on ne veut pas dire », titre qui défraya la chronique en son temps.[vi]

Petit à petit, les langues commenceront à se délier. Il apparaîtra de plus en plus dans la classe politico-médiatique que les Juifs sont victimes d’une haine attisée par les conflits du Proche-Orient, nourrie de ressentiment social, et qui parfois renoue avec les clichés d’un antisémitisme que l’on croyait révolu.

Les attentats qui ont été perpétrés (par la suite) par les djihadistes, confirment que la communauté juive est une cible première (avec les attentats de 2012) et que les Juifs peuvent être visés exclusivement parce qu’ils sont Juifs. Il faudra un peu de temps pourtant pour que la population se sente parfaitement solidaire. En 2015, on manifeste dans les rues plus parce que l’on se sent Charlie et que Charlie hebdo a été visé que parce qu’un hyper cacher a été la cible d’un terroriste.

Mais, que ressentent les juifs de France ?

Confrontée à une recrudescence de l’antisémitisme, la communauté juive a peur et ne se sent plus en sécurité en France. C’est à partir de ce constat, exprimé régulièrement par les médias, que Jérôme Fourquet [vii] et Sylvain Manternach[viii] ont conduit une étude[ix] pour la Fondation Jean Jaurès[x]. Il en ressort que le sentiment d’insécurité n’a jamais été aussi fort et se traduit dans les urnes par une droitisation du vote et dans la vie quotidienne par un repli communautaire et une volonté de quitter le pays.

Détaillons :

La multiplication des actes antisémites a concerné l’ensemble du territoire, mais c’est dans certaines communes de banlieue qu’elle a été la plus forte, engendrant un sentiment d’insécurité très prégnant. Avant et après les attentats de Paris, s’interrogent sur leur sécurité en France et sur le choix d’une nouvelle vie.[xi]

Nous émettons ici quelques hypothèses ou tendances effectives.

La logique de regroupement (sécuritaire) ?

Ce climat d’insécurité conduit beaucoup de familles juives à changer de mode de vie et de villes. Depuis 2000, en Seine-Saint-Denis ou ailleurs, elles sont nombreuses à avoir quitté les grands ensembles urbains pour s’installer ou tenter de s’installer dans des communes pavillonnaires. Si l’ascension sociale peut être à l’origine de ces mouvements, c’est le désir de retrouver un cadre de vie rassurant qui pèse principalement dans le choix des familles. Sont privilégiées, en Seine Saint Denis, par exemple les villes comme Le Raincy, Villemomble et Gagny, plus embourgeoisées et où il existe déjà une petite communauté juive et où se trouvent des écoles et des synagogues sécurisées. La logique de regroupement prend sens aussi quand les municipalités marquent leur camp dans le conflit israélo-palestinien. Dans les communes qui affichent un soutien fort aux luttes palestiniennes, les juifs se sentent discriminés ; à l’inverse, dans celles qui sont jumelées à des villes israéliennes, la communauté juive s’agrandit[xii] et se réunit.

L’école juive ?

En outre, le choix des familles juives s’étend à celui de l’école pour les enfants. Nombreux sont les parents qui ont retiré leurs enfants des écoles publiques au profit d’écoles privées catholiques ou juives, non sans cas de conscience pour certains qui sont partagés entre l’attachement à l’école républicaine et le souci de la sécurité de leurs enfants.

Droitisation ?

La communauté juive, qui ne sent plus protégée et reproche à la gauche au pouvoir au début des années 2000 d’avoir minimisé la situation, va basculer progressivement à droite à partir de 2002 et surtout de 2007 en se ralliant massivement à Nicolas Sarkozy – 45 % votent pour lui dès le premier tour.

L’Alyah ?

Des données d’enquête de l’Ifop[xiii] montrent que 10% des Français envisagent sérieusement de s’installer à l’étranger. Pour autant, quand on calcule la proportion de Français de confession ou d’origine juive envisageant sérieusement de partir s’installer en Israël ou dans un autre pays, le nombre est deux fois plus élevé puisqu’il atteint 21%. Un pourcentage très important.

Détaillons les chiffres.

Selon l’Agence juive, en 2014, 7231 juifs français ont fait leur alyah[xiv] (littéralement leur “montée vers Israël”), contre 1919, en 2012. Jamais, depuis 1967 et la guerre des Six-Jours, autant de Français n’avaient donc émigré en une seule année en Israël.  En 2015, 7.900 olim en Israël sont originaires de France, l’hexagone reste donc le premier pays d’émigration vers Israël pour la seconde année consécutive. « Cela fait déjà trois fois que la France connaît un nombre plus élevé d’olim que les Etats-Unis alors que sa population juive est dix fois moins importante. Ce nombre est également plus élevé que le nombre d’olim de Russie », commente le bureau de l’Agence juive à Paris[xv]. Cependant, comme l’indique avec raison le Rabbin Moshé Lewinn, « la fuite n’est pas une solution », monter en Israël ne peut être compris que comme un choix de vie.[xvi]

Mais, combien reviennent en France ? Car, cette question mérite d’être posée aussi. Question posée donc par le quotidien Le Monde.[xvii] Les estimations qui circulent vont de 15 % à 30 %, mais aucune statistique officielle n’existe.

Ygal Palmor, porte-parole de l’Agence juive à Jérusalem, soutient qu’« il n’y a pas de statistique fiable parce que ceux qui repartent ne se manifestent pas, ils rentrent de façon individuelle ». Il précise, en revanche, avoir identifié trois profils parmi eux : « Ceux qui n’ont pas réussi à trouver du travail », à cause notamment de la barrière de la langue ou le manque de reconnaissance des diplômes ; « ceux qui n’ont pas eu le feeling » ; et « ceux qui considèrent que les aides sociales – très loin de ce qu’elles sont dans l’Hexagone – ne sont pas suffisantes. Il y a un véritable problème français là-dessus »[xviii].

Si l’on agrège les chiffres annuels depuis 2006 (année de l’assassinat d’Ilan Halimi), ce sont au total près de 40.000 personnes qui ont quitté la France pour Israël.

Ce que prévoit le plan de l’Etat pour lutter contre le racisme et l’antisémitisme ?

En avril 2015, le Premier ministre, Manuel Valls, qui a pris par le passé fortement position contre l’antisémitisme et l’antisionisme, a présenté, une série de mesures très attendues dans un contexte de recrudescence des actes antimusulmans et antisémites depuis les attentats de janvier en France. Tout d’abord, le gouvernement a dit souhaiter que la justice puisse sanctionner plus lourdement la haine… « Les paroles, les écrits de haine, qu’ils soient racistes ou homophobes ne relèvent plus du droit de la presse mais du droit pénal avec des peines adaptées, a prévenu Manuel Valls. Le caractère aggravant du racisme et de l’antisémitisme pour un délit de droit commun sera, en outre, inscrit dans le droit pénal. » En février 2015, François Hollande avait promis des « sanctions plus rapides et plus efficaces », lors du 30ème dîner annuel du CRIF, souhaitant que “tout propos de haine, raciste, antisémite ou homophobe ne relève plus du droit de la presse mais du droit pénal ». Il avait déjà promis de renforcer le caractère aggravant de la connotation antisémite d’un délit.

« La passivité sur internet, c’est fini », a poursuivi le Premier ministre. Le plan prévoit la mise en place d’une « unité de lutte contre la haine sur internet ». Selon Le Monde, elle serait « composée d’officiers de police judiciaire » et « sera chargée d’améliorer le signalement et le suivi des actes et des propos racistes et antisémites sur la toile ». Le gouvernement veut aussi obliger les hébergeurs de contenu à « disposer d’une représentation juridique en France », avait prévenu Manuel Valls. Enfin, les 100 millions d’euros prévus dans ce plan servent notamment à financer une « grande campagne de communication », mais aussi des actions au niveau local, selon Gilles Clavreul, le délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. « Il y aura aussi 25 millions par an pour des politiques de lutte contre le racisme », dans le cadre de la politique de la Ville.

Les annonces sont intéressantes, les objectifs sont fixés mais il est difficile de considérer que ces annonces ont eu un impact visible dans la durée, entraînant une baisse significative des actes antisémites, sur plusieurs années. Par ailleurs, les annonces générales ne sont pas faites pour forcément rassurer les Juifs de France, même si l’intention est très louable.

Conclusion provisoire

La France est porteuse d’un message universel et son identité est plurielle. Et, comme nos compatriotes, les juifs de France sont fermement attachés aux valeurs de liberté, de fraternité, d’égalité, du vivre ensemble et d’attachement à la Patrie. Pour toutes les raisons que nous énumérons ici, nous estimons que combattre l’antisémitisme et le racisme c’est forcément défendre toutes les valeurs de la République.

N’oublions jamais ceci : ce qui est menacé aujourd’hui par l’islamisme et l’antisémitisme, c’est bien la République elle-même ; ses principes, ses valeurs et sa culture car ce qui menace les juifs, LA menace.

[i] Les personnes se déclarant de confession juive (qu’elles soient pratiquantes ou non) représentent ainsi 0,6% de la population française, et ceux ne se déclarant pas de confession juive mais comme ayant au moins un parent juif 1%. Ces deux groupes “pèsent” donc au total 1,6% de la population, soit environ 770000 personnes de 20 ans et plus. […]

[ii] Fondation du Judaïsme français – Ipsos, Perceptions et attentes de la population juive, http://www.ipsos.fr/sites/default/files/doc_associe/fjf_note_de_synthese_longue.pdf. Le lecteur verra aussi le sondage TNS Sofres, « Perception et attentes des Français Juifs », mai 2005.

[iii] Voir à ce sujet Marc Knobel, Haine et violences antisémites, une rétrospective 2000 – 2013, Paris, Berg International Editeurs, janvier 2013, 350 pages.

[iv] Roger Cukierman, « De quelle censure parlez-vous ? » Libération, 23 mars 2004.

[v] Marc Knobel, « Haine et violences antisémites, une rétrospective 2000 – 2013 », idem, pp. 105-107.

[vi] Le nouvel observateur, « Antisémitisme, ce qu’on ne veut pas dire », du 5 au 11 juillet 2012.

[vii] Jérôme Fourquet est directeur du département Opinion et Stratégies d’entreprise de l’Ifop.

[viii] Sylvain Manternach est géographe-cartographe.

[ix] Au cours de l’été 2015, l’Ifop a interrogé un échantillon national représentatif de 45250 personnes. Une série de questions leur est posée. L’une porte sur l’appartenance religieuse. Aux personnes ne se déclarant pas de confession juive est demandé si au moins un de leurs parents est juif. Un sous-échantillon de 724 personnes se déclarant de confession juive ou disant avoir au moins un parent juif est ainsi constitué. Les auteurs estiment que cette deuxième catégorie est assez proche de la première quant au ressenti, aux opinions et au vécu. Cette approche statistique est complétée par une enquête sociologique de terrain auprès de 80 personnes (à Paris, Créteil, Sarcelles, Saint-Mandé, Marseille et en Israël).

[x] En septembre 2015, l’institut de sondage IFOP réalise justement pour le compte de la Fondation Jean Jaurès une enquête minutieuse auprès de Juifs de France. Cette étude nous donne à voir les inquiétudes des Juifs de France, qui n’ont cessé́ de croître depuis une trentaine d’années. Voir à ce sujet L’an prochain à Jérusalem ?, les Juifs de France face à l’antisémitisme, Éd. de l’Aube et Fondation Jean-Jaurès, 2016

[xi] Voir à ce sujet La Croix, « Juifs de France, partir ou rester », 20 février 2015.

[xii] Feujworld, « Jérôme Fourquet : L’an prochain à Jérusalem ? », 4 février 2016

[xiii] Sondage Ifop pour Atlantico.fr réalisé par Internet du 31 août au 3 septembre 2015 auprès d’un échantillon représentatif de 1 003 personnes.

[xiv] Voir à ce sujet L’Express.fr avec AFP « Le départ des juifs de France vers Israël a doublé en 2014 », L’Express, 2 janvier 2015. Voir aussi Respect, « 100% Juifs de France », octobre/novembre/décembre 2012.

[xv] Yaël Scemama, « L’Agence juive publie ses chiffres 2015 », Actualité juive, 10 janvier 2016. Voir aussi l’interview de Daniel Benhaïm, directeur de l’Agence Juive pour Israël « Juifs de France: «En 2015, le nombre d’Alyah de Français a encore progressé de 10%» », 20 minutes, 12 janvier 2016.

[xvi] Moshé Lewinn, « La fuite n’est pas la solution », La Croix, 20 février 2015.

[xvii] Faustine Vincent, « Retour en France après l’Alyah », Le Monde, 18 juillet 2016. Voir aussi L’Obs, « Juifs de France : quand l’alyah devient une galère », 5 janvier 2015.

[xviii] Cité par Faustine Vincent, « retour en France après l’Alyah », idem.

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