2013-08-08

C’est dans les plus calmes nuits d’été que naît la foudre. Le coup de foudre. Voici l’univers d’Isaac Delusion, des chansons à vous faire lever la nuit, le temps d’un éclair, pour mieux se recoucher. Une balade somnambule au cœur du crépuscule.

Bien que né dans la fraicheur de l’hiver dernier, c’est dans la douceur de l’été que leur nouvel EP Early Morning parvient à véritablement éclore. Comme si depuis décembre, il avait muri dans le creux de nos oreilles pour s’épanouir enfin dans le ciel sans nuage de ce mois de juillet.

Isaac Delusion revient nous bercer avec sa mélodie des départs, son rythme des voyages, comme une immense fuite en avant, une course contre le temps. Épopée sensuelle, en quête de paysages inconnus et de territoires musicaux inexplorés, leur nouvel EP poursuit leur souci du groove et dépose un nuage de folk sur une base électro-pop. On s’invente crooner moderne, héros de road movie roulant dans la nuit. On sent le bouillonnement du départ, la quiétude inspiré par les paysages qui défilent.

C’est dans le calme des douces soirées d’été que claquent les éclairs. Un trait clair dans la nuit, un chemin à suivre. Pépite dénichée par l’excellent label indépendant Cracki Records, le groupe distille des beats de hip hop dans sa mélodie tranquille et fait naître une énergie solaire, lunaire, propre à illuminer les nuits.

Depuis sa naissance, le duo est devenu trio puis quatuor. A Loïc, chanteur guitariste, et Jules, spécialiste des musiques électroniques sont venus se greffer Bastien, bassiste, et Nicolas, à la guitare, la batterie et au clavier. A partir d’un sample, ou d’une mélodie jouée à la guitare, tous les quatre travaillent leurs sons au ressenti, à l’émotion.

C’est dans les plus chaudes après-midi d’été que vient l’orage. Et une grande pluie chaude. Le tonnerre sourd du coup de foudre de l’été, c’est tout l’enjeu du clip de Maximilian Franco pour Transistors, piste phare de ce nouvel EP. Ecran splité en deux et time lapse savamment menée nous plongent dès les premières secondes dans un espace onirique où le temps avance par vague.  Sons ouatés, chill wave, teintes soul, disco, funk, électro et bien plus encore, résonnent sur un visuel chaud, lumineux, coloré et accompagnent la poésie d’une non-rencontre, de deux trajectoires parallèles qui se suivent sans se voir.

 

Dans la chaleur de l’été, Isaac Delusion nous enveloppe d’un doux vertige, d’une somnolence aérienne, et nous invite à lâcher prise…  à céder à l’insoutenable légèreté de l’être.

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