2016-11-14

Cette campagne électorale qui sème la discorde est la révélation de notre propre égoïsme. Si nous voulons autre chose, nous devons nous transformer nous-mêmes. La prise de conscience et la volonté sont les clés du changement.

Bonjour l’Amérique. C’est terminé, mais ce n’est pas gagné. Maintenant, nous devons regarder au-delà du bourbier de la campagne électorale 2016 et nous tourner vers ce qui nous attend.

Comme je l’ai écrit avant l’élection, le nouveau président aura du pain sur la planche. En fait, je crois que sa coupe déborde tant elle est pleine de toutes sortes de problèmes que nul président ne pourrait résoudre tout seul. Il est temps que les troupes se réveillent et prennent des initiatives. Nous nous trouvons à un point critique. Si nous restons oisifs maintenant, demain il pourrait être trop tard pour réparer la société.

D’incomplet à complet

Jetons un coup d’œil sur le monde autour de nous. Tout ce qui y vit se développe du statut « incomplet » à « complet ». Avez-vous déjà essayé de manger une pomme verte ? N’essayez pas, elle sera extrêmement aigre, aura mauvais goût et sera néfaste pour la santé. Mais lorsqu’elle est mûre, c’est le contraire qui se produit : elle est douce, délicieuse et salutaire.

Pareillement, les pédiatres se servent de chartes de croissance pour juger du développement d’un enfant depuis son bas âge jusqu’à l’âge adulte, parce qu’ils connaissent les stades de développement de l’enfance à l’âge adulte. En d’autres termes, nous aussi, passons de l’incomplet au complet. Pourtant, cela ne nous empêche pas de trouver les enfants magnifiques, parce ce que nous voyons leur grand potentiel. Si nous pensions qu’ils resteraient comme ils sont, c’est-à-dire petits, faibles et non éduqués, nous ressentirions de la pitié pour eux plutôt que de penser qu’ils sont superbes.

De plus, en général, plus un être est complexe, plus le délai est long avant qu’il n’atteigne son état final, et moins il est attrayant pendant son développement. Donc, les humains, sans conteste les créations les plus complexes sur la planète, traversent les états les plus longs et les moins attrayants sur la voie de la perfection. Et pourtant, le résultat est encore plus magnifique et agréable qu’on ne peut l’imaginer.

Comme tout ce qui se passe dans l’existence, la nature nous amènera à notre but final, à notre état complet, sans égard pour le résident de la Maison-Blanche. Nous serions bien avisés de nous concentrer sur les moyens à prendre pour arriver à ce stade-là, le plus rapidement et agréablement possible, sans trop de souffrances.

Jusqu’à présent, notre seul souci a été de nous empiffrer de nourriture, de gadgets, de biens matériels et de pouvoir. Mais nous réalisons que ce chemin ne nous mène à rien. Nous devons maintenant penser aux mesures à prendre pour avoir des vies agréables d’une manière plus durable, une vie qui corresponde à notre perfection prédéterminée.

Tout allait bien avant notre arrivée

Dans la nature, la perfection signifie l’équilibre. À tous les niveaux de la réalité (minéral, végétal et animé) la vie est en équilibre parfait. Elle n’est pas immobile ou stagnante, mais varie dans un mouvement de flux et reflux sous l’influence de deux forces complémentaires, l’une positive et l’autre négative. Ces forces maintiennent un équilibre dynamique qui maintient tout. Le lever et le coucher du soleil sont tous deux nécessaires, comme le sont les saisons, et comme le sont la vie et la mort. La chaleur se diffuse vers les zones les plus froides, et la haute pression s’étend vers la basse pression. Tout est dynamique, et cependant tout est équilibré.

Jusqu’à l’apparition des humains, tout évoluait à son propre rythme. Nous, les humains, avons tout changé. En nous, la force négative se traduit par l’égoïsme et la force positive par l’altruisme. Cependant, nous sommes la seule partie de la création qui ait évolué aussi loin sans la force de l’altruisme. « Le penchant du cœur de l’homme est mauvais depuis sa naissance » (Genèse 8:21) n’est pas seulement un verset de la Bible, c’est un fait de la vie.

En gros, depuis le début du 20e siècle, l’égoïsme a complètement pris le pouvoir et notre développement s’est accéléré exponentiellement. En quelques décennies, nous avons réussi à mettre en danger d’extinction tout ce que la nature a mis des milliards d’années à produire.

Y aura-t-il une troisième guerre mondiale ? Là est la question

Cette élection a prouvé que rien d’autre ne pousse les candidats si ce n’est l’appât du gain et le désir du pouvoir. Nous ne pouvons pas escompter que ces qualités redressent le cours de notre planète. En fait, nous pouvons même être certains que si nous, le peuple, ne forçons pas le gouvernement à se transformer par notre conviction, en une administration « pro-peuple », à l’opposé d’un gouvernement pro-élite, nous nous retrouverons au milieu d’une autre guerre mondiale, et cette fois, une guerre nucléaire. Si quelque chose de positif est ressorti de cette élection, c’est la prise de conscience de la vraie nature de nos dirigeants, et la désillusion que nous éprouvons en regard de leurs intentions. Maintenant que nous savons qui ils sont et ce qu’ils veulent, nous avons une chance d’apporter des changements. Auparavant, nous étions endormis.

Plutôt que de nous enlever quelque chose, nous devrions en ajouter aux autres

Il semblerait être très difficile de transformer notre conduite d’égoïsme désinhibé en quelque chose de plus équilibré, mais en fait c’est plus facile que nous ne le pensons. La première chose à savoir, c’est que nous ne devons pas étrangler notre égoïsme. Ce n’est pas nécessaire, il est à l’origine de tout ce que nous avons : de la nourriture en abondance, de la médecine progressiste, de la technologie qui nous facilite la vie et de toutes ces commodités de la vie moderne. Il serait insensé et vain de renoncer à ces commodités.

Au lieu de nous enlever quelque chose, nous devons en ajouter aux autres. Nous devons commencer à orienter nos pensées vers le social plutôt que l’individuel. Chacun de nous a un potentiel fantastique. Malheureusement, le plus souvent, nous n’avons jamais développé notre plein potentiel parce que nous gaspillons des efforts faramineux pour maintenir notre statut social dans l’environnement social hostile et soupçonneux que nous nous sommes construit. Au lieu de nous quereller sans cesse, nous pourrions utiliser nos talents au profit de la société.

Pareillement, quand toutes les cellules du corps contribuent à son bien-être en accomplissant sans faute leurs tâches individuelles, cela se manifeste par une santé robuste. Si nous considérons l’humanité comme un organisme dont nous sommes les éléments, nous pourrions suivre la même règle. Nous sentirions que contribuer à la société est équivalent à une contribution pour nous-mêmes. Le Roi Salomon appelait ce tour de passe-passe intellectuel « couvrir la haine par l’amour » (Proverbes 10:12)

Plus simplement, nous devons instiller à notre société un sens puissant de responsabilité mutuelle et de considération réciproque pour équilibrer l’énorme quantité de mauvaise volonté que nous avons injectée dans la société depuis plus d’un siècle.

Un acte conscient d’équilibre

Cela ne prend pas grand-chose pour inverser la tendance négative actuelle qui nous conduit à une guerre totale. En fait, si elle est exécutée sur une échelle massive, n’importe laquelle de ces bonnes intentions sincères fera toute une différence. Et dans notre cas, cela signifie littéralement un monde différent.

Pour accomplir cela, tout ce que nous devons faire c’est prendre conscience que notre problème est notre égoïsme, et ensuite vouloir changer. « Prendre conscience et vouloir » est une formule qui, lorsqu’elle est appliquée massivement, permet à la force positive dont nous avons parlé plus haut d’avoir un impact sur nous. Tout comme l’eau coule dans un évier, quand nous créons un désir pour la force positive, en prenant conscience que nous en avons besoin pour redresser notre société, cette force remplit le désir en nous et nous change. Voilà pourquoi j’ai dit qu’il était plus facile de changer qu’on ne le pense, parce que nous n’avons rien à créer, nous devons simplement prendre conscience et vouloir.

Unissons-nous donc au-delà de nos différences, attirons cette force positive dans nos sociétés et faisons de notre diversité ce trésor qu’elle peut être, pour le bien de tous. N’attendons plus, agissons !

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