2014-05-05



L'équipe Gandi Corporate, dédiée aux PME et grands comptes, a conduit une analyse visant à mieux comprendre le comportement des sociétés du CAC40 à l'égard du programme des nouvelles extensions. Il en ressort une approche globalement passive qui laisse présager de nombreux litiges.

Le bureau d'enregistrement de noms de domaine et hébergeur Cloud grand public Gandi propose depuis 2011 un service Gandi Corporate entièrement dédié aux problématiques de gestion des portefeuilles de noms de domaine des PME et Grands Comptes.

Sensible à la protection des droits de marques de ses clients, Gandi s'est naturellement intéressé aux pratiques des sociétés du CAC40 à l'égard du programme des nouvelles extensions.

L'étude, réalisée à l'occasion du passage des 700.000 noms de domaine déposés dans une nouvelle extension, a porté sur l'utilisation des solutions préventives, le dépôt d'un nom de domaine sur les extensions préalablement bloquées et l'utilisation des extensions géographiques.

Il s’en dégage une approche globalement défensive puisque 40% des sociétés ont mis en place le produit de blocage DPML proposé par Donuts. Ce registre, qui couvre pas moins du tiers de l'ensemble du nouvel espace de nommage si l'on exclue les .brands, permet en effet de bloquer en prévention le nom de la marque sur l'ensemble des nouvelles extensions qu'il propose.

Parmi les 16 entreprises ayant utilisé le DPML, moins de 20% ont néanmoins pris le parti de déposer une extension bloquée en vue de l’utiliser.

Concernant les city TLD, aucune société française ne s’est protégée sur le .berlin, avec un cas de cybersquatting. Il sera intéressant de vérifier l’engouement pour le .paris et les régions avec les futurs .alsace, .corsica, .bzh ou .aquitaine.

Enfin, parmi les sociétés n’ayant pas mis en place le blocage, il est intéressant de constater que plus de 40% des marques concernées ont été cybersquattées sur une extension liée à une application aussi importante et critique que le mail (.email), ou le .company pour 30% d'entre elles.

Plus surprenant encore, certaines sociétés ne jugent pas utile de sécuriser leurs marques sous des extensions directement liées à leur secteur d’activité avec, là aussi, des cas de cybersquatting (lvmh.clothing et saint-gobain.glass, par exemple).

Si un dépôt systématique sur toutes les extensions ne fait plus aucun sens aujourd’hui, l’anticipation - notamment en terme de popularité statistique des TLD - devient problématique et s’avère pourtant nécessaire.

Ouvert à l'enregistrement pour tous le 6 mai, le .club s'est par exemple placé en 5 jours à la 3ème position des extensions les plus populaires, avec 35.000 nouveaux noms de domaine.

Il est probable qu'un défaut d'anticipation sur les implications des nouvelles extensions entraîne dans les mois à venir de nombreuses procédures de résolution des litiges. 

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