2016-01-15

Il régnait sur un empire d’adulateurs et faisait saliver plus d’un Sénégalais, à la simple évocation de son nom. Quelques semaines après l’éclatement de l’affaire de l’argent sale des athlètes russes qui lui vaut deux mises en accusation et une interdiction de sortie du territoire français par un juge de Paris, Actusen.com est descendu à Rebeuss, fief de l’ancien Président de la Fédération internationale d’athlétisme.

Pour rencontrer des populations qui se sont prononcées sur le cas Lamine Diack. Qui, au détour de cette enquête réalisée par Actusen.com, s’est révélé être une personne double : côté pile, un ange ; et côté face, un démon.

Et pour les Livres d’Histoire, Lamine Diack a été relevé de ses fonctions de maire de Dakar par Feu Léopold Sédar Senghor. Pour de présumées malversations, selon certains, mais à cause d’une incompatibilité d’humeur entre lui et le Président du Sénégal d’alors, de l’avis d’autres.

L’enquête réalisée par Actusen.com a, également, permis de savoir qu’à l’époque ministre des Sports, l’ex-boss de la Fédération internationale de l’Athlétisme avait eu, au détour d’une dispute houleuse avec Abdou Diouf, Premier ministre d’alors, à insulter celui-ci. Qui a osé insinuer des pratiques peu orthodoxes dans son Ministère. Enquête exclusive !

Nul n’est prophète chez soi ! Cette assertion qui trouve son origine dans le Nouveau Testament, colle à merveille aux relations qui lient Lamine Diack à son royaume d’enfance. Né à Rebeuss en 1933, l’ancien maire de la Ville de Dakar, député et Ministre de la Jeunesse et des Sports sous le régime de Diouf malgré la gloire à l’international (Iaaf), n’échappe pas à cette règle dans son quartier de Dakar. Où, aussi invraisemblable que cela puisse paraître, certains habitants s’en f… éperdument du croche-pied du destin (affaire de corruption passive et de blanchiment aggravé de capitaux qui l’oppose à la Justice française) qui s’est abattu sur Lamine Diack.

En ce début de matinée du 5 janvier de l’année 2016, période froide d’habitude, la météorologie est de nature à surprendre plus d’un. Le soleil darde ses rayons impitoyables sur les paisibles citoyens. La vie, dans la capitale sénégalaise, Dakar, reprend à peine son cours.

Après le Gamou, les fêtes de Noel et de fin d’année qui ont marqué une seconde moitié festive du mois de décembre, chrétiens et musulmans ayant célébré, à un jour d’intervalle, la naissance de leurs prophètes. Au même moment, le quartier de Rebeuss, comme à l’accoutumée, grouille de monde. Au vacarme des mécaniciens de motos ou de camions, s’ajoutent les klaxons des voitures surchargées dans les rues et ruelles de cette partie de la capitale.

Ici, ce n’est pas seulement le vacarme des véhicules qui bruit dans ce populeux quartier. Loin s’en faut ! Un homme est sur toutes les lèvres. Son nom : Lamine Diack. Qui a maille à pâtir avec la Justice française, pour une sombre affaire d’argent sale encaissé des mains d’athlètes russes, quand il était à la tête de la Fédération internationale de l’athlétisme mondial.

Généreux et ouvert pour les uns, enfermé et radin pour les autres, Lamine Diack suscite la controverse. Dans toutes ses lettres de noblesse ! De ses relations peu chaleureuses à son manque de soutien à une population baignant dans une pauvreté galopante, tout y passe. Pour une partie de Rebeuss qui refuse de se jeter, tête baissée, dans les bras de l’ex-boss de l’IAAF, il n’y a point de doute : Lamine Diack n’est pas l’homme qu’on a présenté à l’opinion, pendant plusieurs années.

Bref, dans le reportage réalisé par Actusen.com, le ressort entre le père de Massata Diack et certains habitants de Rebeuss est plus que cassé. Et la ligne de vie rompue dans les relations entre les deux parties. A l’opposée, ses frères sont considérés comme des acteurs socioéconomiques participant au développement de Rebeuss.

Diack, généreux et ouvert, pour les uns ; enfermé et radin, pour les autres

Sous les arbres à palabre qui longent les voies publiques, les vendeurs de café et tenancières de gargotes pour le petit-déjeuner s’adonnent à leurs activités favorites. Le temps passe. Mais on ne s’en aperçoit point. Vers 11 heures, les derniers à savourer le pain, le langoureux et crémeux lait au café de tata Anta, s’attablent, pour leur premier geste matinal après une nuit prolongée.

Un septuagénaire : “même après le décès de l’ancien délégué du quartier, père du député Mamadou Diop dit Diopsy, Lamine Diack n’est pas venu présenter ses condoléances. Et ce, bien qu’on ait…”

Tout autant, l’affaire Lamine Diack même évoquée en sourdine et à voix basse, s’invite, de temps à autre, au débat. A côté d’un groupe de jeunes qui commentaient un passage d’un journal de la place (daté du mois de décembre 2015) sur cette affaire, trois vieilles personnes se tenant à l’écart, s’invitent au débat.

«C’est triste. Ce qui est arrivé à cet homme qui a fait les beaux jours du sport sénégalais et du monde, Lamine finit mal. Je ne le connais mais son frère, Ass Diak, est une référence pour la jeunesse de Rebeuss», se contente de dire l’une d’elles.

Ancien travailleur à la Manutention africaine (Ma), le septuagénaire à la retraite depuis maintenant, une dizaine d’années, ne se rappelle pas la dernière fois où  la longiligne silhouette de Lamine Diack a été aperçue à Rebeuss. «Malgré ses hautes fonctions, il n’est pas aussi connu que son frère, Ass Diack. Il n’arrive ici que la nuit. La jeune génération ne le connait pas. Il ne s’affiche pas en public”, accable Lamine Diack ce natif de Touba qui a passé toute sa vie dans ce quartier de Dakar.

Pour convaincre le reporter de Actusen.com de la véracité de son témoignage à charge, le septuagénaire, sous le couvert de l’anonymat, en rajoute une couche : “même après le décès de l’ancien délégué du quartier, père du député Mamadou Diop dit Diopsy, Lamine Diack n’est pas venu présenter ses condoléances. Et ce, bien qu’on ait appris qu’il est passé, nuitamment, dans le quartier, rendre visite à ses frères et sœurs. Et aussi incroyable que cela puisse paraitre pourtant, c’est son jeune frère, Ass Diack, qui succéda à ce dernier».

Le réquisitoire aura été un réquisitoire de feu de la part de plusieurs personnes interpellées au sujet de l’ancien patron de l’Athlétisme mondial. «Lamine Diack n’a rien fait ici, la jeune génération ne le connait pas…», s’emporte Malick Thioune, habitant les lieux.

Malick Thioune : “«Lamine Diack n’a rien fait ici, aucune réalisation ne porte son empreinte dans le vieux et célèbre quartier de Rebeuss»

Et pour enfoncer, à sa manière, Lamine Diack, une divinité qui a fini de s’affaisser aux yeux de beaucoup d’habitants, M.Th tempête contre tout et rien : «il (Ndlr : Lamine Diack) n’a rien fait pour Rebeuss. Malgré ses nombreuses responsabilités au Sénégal et dans le monde : maire, ministre, député avant de s’envoler pour…la Principauté de Monaco, aucune réalisation ne porte son empreinte dans le vieux et célèbre quartier de Rebeuss”.

Visiblement excédé par le fait que, dans l’imagerie populaire, Lamine Diack soit considéré comme une fierté pour Rebeuss, un autre homme arrache le micro et se fend d’un commentaire assassin : “il est plus “toubab” (Ndlr : allusion faite aux personnes de race blanche) que Sénégalais», l’égratigne-t-il.

M.Nd : “Lamine Diack est plus “toubab” que Sénégalais. En dépit de son empire financier, il a brillé par sa passivité, face aux maux dont souffre la localité”

Trouvé au pied de la mosquée du quartier, M. Nd ne fait pas dans la langue de bois.

Selon lui, la situation difficile que traversent les jeunes de Rebeuss est, en partie, liée au manque d’engagement et de fibre patriotique de Lamine Diack. «Sans entreprise pouvant les occuper, les jeunes du quartier moisissent dans l’alcool et la drogue, la violence et le banditisme alors qu’il (Lamine Diack) avait la possibilité de leur trouver de l’emploi par l’entregent de ses relations. En dépit de son empire financier, il a brillé par sa passivité, face aux maux dont souffre la localité», s’offusque-t-il.

«Nous allons marcher à pied jusqu’à Paris si Lamine Diack est incarcéré»

Pour les femmes vendeuses de friperies trouvées dans la rue Ambroise Mendy sise à Rebeuss, rien n’est exclu. “Si un jour, Lamine Diack devait être incarcéré, nous serions prêtes à être toutes arrêtées rien que pour la libération de Lamine Diack. Nous préférons la prison à nous-mêmes à toute idée de voir Lamine Diack entre quatre murs», déclare l’une d’elles, avec forte conviction.

Toutefois, les témoignages sur la personnalité de Lamine Diack et ses relations avec la population de Rebeuss contrastent d’un coin à l’autre. D’une personne à une autre. A l’image des immeubles et des baraques qui ornent le quartier. A l’instar de l’opulence et de la pauvreté au sein de la population. Dans les rues et ruelles de ce populeux quartier de Dakar qui abrite la célèbre Maison d’arrêt et de Correction, l’ancien patron de l’Iaaf est présenté à la fois comme ange et démon.

Car si, pour les uns, Lamine Diack n’est pas un exemple à citer à Rebeuss, pour les autres, c’est la personne qu’il faut incarner, et pour cause. Rue Ambroise Mendy qui mène au Poste de Police de la localité, se dresse, à l’intersection d’une ruelle, un garage plus connu sous le pseudo de «gnèneti cogne» (quatre angles).

A l’opposée, la rue qui mène chez les Diack. Une famille dont la réputation dépasse le cadre du quartier de Rebeuss. Mais avant d’arriver au domicile des Diack, nous tombons nez-à-nez sur des jeunes. Visiblement oisifs et trouvés en train de prendre du thé. Ici, on soutient l’enfant prodigue de Rebeuss, dans son épreuve.

«Il a fait beaucoup de choses pour la jeunesse. Lors du combat de lutte entre Eumeu Sène et Balla Gaye2 dont il a été le parrain, le socialiste avait mobilisé tous les jeunes du quartier. Confectionné des T-shirts à son effigie, des écharpes”, “déifie-t-on l’ex-patron de l’IAAF.

Mieux, affirme notre interlocuteur qui retient de celui-ci l’image d’un homme généreux qui donne sans compter : “ce jour-là, il avait payé le ticket d’entrée de toute une foule en liesse qui scandait son nom et il avait donné à manger à chacun. On ».

Autre couche de la population qui se réjouit de Lamine Diack : certaines femmes de Rebeuss que nous avons rencontrées. Et qui considèrent l’ancien Président de l’IAAF comme un mécène. «Il assiste les populations de Rebeuss notamment, le “Dahira” de la localité. Il nous appuie financièrement lors de nos manifestations religieuses», informe, une membre de cette Association religieuse.

Poursuivant son périple à travers Rebeuss et ses ruelles bondées d’habitants, Actusen.com aperçoit un drapelet flottant au-dessus d’un toit. A peine votre serviteur demande-t-il l’emplacement de la maison du délégué de quartier, qu’un enfant, jouant avec ses camarades, le lui indique.

«C’est ici. Pa Ass Diack est là-bas», s’empresse-t-il d’expliquer le môme, qui continue à taper sur une balle en plastique. D’un geste leste, il tourna le dos et disparait en vitesse pour chercher son jouet, qui était tombé dans la cour d’une maison voisine.

A notre gauche, le «magasin», nom donné au bureau du délégué de quartier. Ass Diack, confortablement assis sur un banc, y disserte allègrement avec ses visiteurs. Chaussures fermées de couleur noire, une chéchia blanche sur la tête, il discute à-tout-va.

Ass Diack, frère de Lamine Diack, s’en prend à la presse française et sénégalaise, puis “incendie” le reporter de Actusen.com

«Jeune homme, que voulez-vous ?», a-t-il interrogé le reporter de Actusen.com. «C’est à propos de l’affaire Lamine Diack, ses relations avec les populations de Rebeuss…», tente de décliner l’objet de sa visite le reporter de votre site. Mais erreur ! Car avant qu’il ne termine ses propos, Ass Diack sort aussitôt de ses gonds et lui ordonne de vider les lieux, sans crier gare.

D’un calme olympien, son hôte encombrant tente de le ramener à de meilleurs sentiments…en vain ! Le frérot de Lamine Diack est tout chamboulé. Il rouscaille et tient la presse pour responsable d’une partie des malheurs qui s’abattent sur son frangin.

Très calme, votre serviteur fait preuve d’empathie active. En l’écoutant, le laissant parler, vider sa colère pour ravauder un moral qui s’est déchiqueté par la double mise en accusation de son frère par un juge français.

Pour vanter les mérites de Lamine Diack qui a fait la fierté d’une bonne partie du peuple, jusqu’à l’éclatement de cette affaire qui a fini de faire craqueler l’image, Ass garde fièrement la coupure du Journal Sud Quotidien (16 août 2013).

Dans lequel journal, on retrace le parcours d’un sportif atypique, bras levé au ciel en signe de victoire. Mamadou Thiam de Sud Quotidien est l’auteur de l’article intitulé,  «Itinéraire d’un grand dirigeant sportif : de Rebeuss à Monaco-la si longue marche de Lamine Diack».

«L’affaire, Lamine Diack, c’est terminé. Un point, c’est tout. On y a mis une croix. Le débat est clos”, engueule Ass Diack. Qui se plaint encore une fois : “on n’en parle plus. Les gens ont beaucoup commenté cette affaire, alors qu’ils ne connaissent même pas l’homme. Lamine Diack n’est pas n’importe qui. Il a occupé de hautes responsabilités au Sénégal, en Afrique et dans le monde. On a voulu le trainer dans la boue, mais laissons la Justice française faire son travail. Après, on verra».

Excédé, le frère de l’ex-boss de l’IAAF, cross en l’air, s’en prend énergiquement à la presse sénégalaise et française d’être à l’origine du lynchage  médiatique de Lamine Diack. Le chef de quartier, qui donne l’air de quelqu’un qui tourne en rond dans une morosité sans fin où la maussaderie le dispute aux frustrations et où les dimanches ressemblent aux lundis, en veut à tout ce qui ressemble au journalisme.

Mais si la solidarité avec son frère de sang est légitime, certains habitants du quartier estiment, quant à eux, que le nom de Lamine Diack n’a pas été traîné dans la boue à tort.

Un octogénaire : «qui sème du vent, récolte la tempête”

“C’est lui-même qui s’est fait trainer dans la boue», rétorque à Ass Diack un octogénaire, interpellé par Actusen.com. Et de renchérir : «qui sème du vent, récolte la tempête». En effet, prenant en plein vol les accusations de Ass Diack, notre interlocuteur embraie en ces termes : “ce qui est arrivé à l’ancien maire de la ville de Dakar, est le fruit de son labeur. Il n’aura récolté que ce qu’il a semé. Et c’est dommage que cela arrive à la fin de sa carrière, au moment où il s’attendait à vivre une retraite paisible”.

Mais, fait remarquer l’octogénaire : “les voies de la justice divine sont impénétrables. Alors qu’il était tout puissant homme de l’athlétisme mondial, c’est désormais assigné dans une résidence surveillée qu’il risque de passer le restant de ses jours avant son procès». Se prononçant sous le sceau de l’anonymat,  notre interlocuteur a fait savoir que l’enfant de Rebeuss pouvait se passer de cet argent des Russes pour ne pas se faire ternir l’image.

Ancien ministre et ex-camarade étudiant de Lamine Diack : “il n’a jamais été membre d’un quelconque Mouvement estudiantin de lutte anti coloniale. On disait, d’ailleurs, qu’il était, à l’époque, plus proche des Français que des nationaux”

Dans ses investigations, Actusen.com a pu mettre la main sur un homme, relativement âgé, ayant partagé l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar avec Lamine Diack. “Lamine Diack n’a jamais été membre d’un quelconque Mouvement estudiantin de lutte anti coloniale. On disait, d’ailleurs, qu’il était, à l’époque, plus proche des Français que des nationaux”, confie un ancien ministre sous le défunt régime de Me Abdoulaye Wade, par ailleurs ex-camarade étudiant de Lamine Diack.

Sous le couvert de l’anonymat, il ajoute : “c’est tout le sens que nous, ses camarades étudiants d’alors, donnions à son appartenance au Foyer France-Sénégal, quand il pratiquait l’athlétisme”.

Pour les Livres d’Histoire, Lamine Diack a été relevé de ses fonctions de maire de Dakar (1978-1980) par Feu Léopold Sédar Senghor

De l’enquête menée par Actusen.com, depuis bientôt deux semaines, il en ressort que l’ancien patron de l’Athlétisme mondial a été relevé de ses fonctions de maire de Dakar par Feu le Président Léopold Sédar Senghor. D’ailleurs, le mandat de Lamine Diack n’aura duré que le temps d’une courte réflexion, entre 1978 et 1980.

Sur les véritables raisons de cette destitution qui garde toute sa part d’insolite et qui est quasiment méconnue du grand public, s’entrechoquent deux argumentaires. D’un côté, certains pensent que Lamine Diack a été relevé de ses fonctions simplement parce qu’il ne s’entendait pas avec Feu le prédécesseur de l’ancien Président Abdou Diouf. De l’autre, la vérité est plus prosaïque, d’après d’autres.

Ces derniers soutiennent le contraire et expliquent que Lamine Diack a été destitué par Feu le locataire du Palais d’alors, à cause d’un présumé détournement survenu à la Mairie de Dakar. Vrai ou faux ? Ce qui est avéré, c’est qu’il fut le premier magistrat d’une Ville du Sénégal à avoir été destitué par un Chef de l’Etat.

Désireux de recueillir la version des faits de la famille Diack, Actusen.com tenait, comme à la prunelle de ses yeux à s’entretenir de ce fait historique avec Ass Diack, frère de l’ancien boss de l’Athlétisme mondial. Ne serait-ce que pour donner la version de la famille. Mais peine perdue !

Dans tous les cas, ce qui est constant, c’est qu’il y a eu brouille, à l’époque, entre les deux hommes. Avant que ne s’ensuive le relèvement du désormais ex-boss de la Fédération internationale d’athlétisme.

En tant que Premier ministre, Abdou Diouf insinue des pratiques peu orthodoxes dans son Ministère des Sports d’alors, Lamine Diack l’abreuva d’injures”

Selon toujours des sources dignes de foi, les relations étaient loin d’être cordiales entre Abdou Diouf, au moment des faits, Premier ministre, et Lamine Diack, alors ministre des Sports. En atteste, un jour, une dispute houleuse entre les deux hommes sous le régime de Feu Léopold Sédar Senghor.

Très fort de personnalité, Lamine Diack avait piqué une grosse colère à l’endroit de l’enfant de Louga, coupable, ce jour-là, d’avoir insinué l’existence de présumées malversations au Ministère des Sports, dont les destinées étaient présidées par l’ex-patron de la Fédération internationale d’Athlétisme.

A Abdou Diouf qui soupçonnait des pratiques peu orthodoxes dans son Département ministériel d’alors, Lamine Diack a, d’abord, demandé au Chef du Gouvernement de l’époque : qui est blanc comme neige ? Là, le Premier ministre, très imbu de sa personne, de lui rétorquer : “moi !”. Et l’enfant de Rebeuss de monter sur ses grands cheveux, en l’insultant. “Tu m…”, lui avait-il balancé à la figure, confient des sources dignes de foi à Actusen.com.

Autre milieu où le passage de Lamine Diack n’aura pas été un long fleuve tranquille : la Conservation foncière, que l’on peut assimiler aux actuels Impôts et Domaines. Là aussi, l’ex-boss de l’Athlétisme mondial a laissé des marques indélébiles contre l’oubli ; avec à la clé, une gestion ô combien décriée, à l’époque, a-t-on indiqué à Actusen.com.

Gaston MANSALY (Actusen.com)

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