La médaille d’argent de Camille Lacourt, les records du monde dézingués par Katie Ledecky et Adam Peaty, et l’hystérie du public russe pour le premier titre apporté à la patrie par Yuliya Efimova : revivez ci-dessous les moments forts de la troisième journée des Mondiaux de natation à Kazan.
NB. Cette note est à lire en commençant par la fin, sinon ça n’a aucun sens.
18h28. Alors que Camille Lacourt reçoit sa médaille d’argent et refuse de chanter la Marseillaise, puisque c’est l’Advance Australia Fair, l’hymne australien, qui retentit, il est l’heure de nous séparer. Une ola tente de faire son chemin en tribunes, mais l’exercice est rendu compliqué par le fait qu’il n’y a que trois tribunes dans cette Arena, et à la place de la quatrième, une immense paroi qui refuse de faire la ola. Merci à tous d’avoir suivi ce direct, et à demain. Bonne soirée.
До свидания !
18h21. Wahou (aucun lien avec un nageur chinois cité précédemment), quelle ambiance. Et quelle course. Partie doucement, seconde aux 50 mètres, Yuliya Efimova rattrape son retard sur Ruta Meilutyte, comme Michael Phelps avait coutume de le faire sur Milorad Cavic sur 100 m papillon, et s’impose finalement d’une demi-seconde sur la Lituanienne. Première médaille d’or des Mondiaux pour la Russie. Yuliya Efimova peut être heureuse, voilà le mauvais souvenir de sa récente suspension de seize mois pour dopage effacé.
18h17. Yuliya Efimova fait son entrée. Ça y est, j’ai mal au crâne.
18h13. Ainsi s’achèvent les demi-finales du 200 m papillon, qui ont vu l’increvable Hongrois Laszlo Cseh signer le meilleur temps, devant le Sud-Africain Chad Le Clos et le Japonais Masato Sakai, et c’est vrai qu’il fait un peu frais. Bien. La session de finales du jour peut donc enfin commencer pour les 7 000 spectateurs, qui ne sont venus se les sacailler dans les gradins de la Kazan Arena que pour CE moment : la finale du 100 m brasse, où leur championne Yuliya Efimova aura fort à faire face à la Lituanienne Ruta Meilutyte et la pression monstrueuse qu’elle doit avoir sur ses certes solides épaules. Ça va crier très fort.
18h02. A part ça, à Kazan, la cérémonie de remise des médailles commence systématiquement par l’entrée dans l’enceinte de soldats tatars, qui débarquent au pas de l’oie pour venir hisser les drapeaux des médaillés. Voyez plutôt.
17h59. A peine le temps de se sécher pour Katie Ledecky, qui file sur le podium récupérer sa médaille d’or du 1 500 m. L’Américaine ne s’arrête jamais. Je me renseigne pour savoir si elle dispute les demi-finales du 200 m papillon messieurs qui arrivent.
17h54. Une demi-heure après son 1500 m record, Katie Ledecky termine 3e de sa demie et se hisse en finale, ce qui nous conforte dans l’idée que cet être n’est peut-être pas humain. Missy Franklin s’impose devant la Russe Veronika Popova, dont la seconde place plonge la Kazan Arena dans une transe indescriptible. Qu’est-ce que ça va être si Yuliya Efimova remporte le 100 m brasse, dans vingt minutes…
17h49. Charlotte Bonnet est éliminée après avoir fini 4e de sa demi-finale, que n’a pas remportée la Hongroise Katinka Hosszu. Figurez-vous que la Hongroise termine troisième derrière l’Italienne Federica Pellegrini, et la Chinoise Shen Duo, qui aurait peut-être fini première si elle s’était appelé Solo, mais rien n’est moins sûr. Notez que Katie Ledecky, qui n’en a donc jamais marre, participe à la seconde demi-finale.
17h43. Maintenant que la pression est un peu retombée, je suis en mesure de vous donner les temps : 52”40 pour Larkin, 52”48 pour Lacourt, qui n’est donc vraiment pas passé loin d’un très joli coup, 52”66 pour Grevers, et 52”89 pour Youhou. Place aux demi-finales du 200 m nage libre dames, où figure Charlotte Bonnet, mais pas Clément Mignon, parce qu’il est un homme, et aussi à cause de ça :
(Pardon, mais je ne m’en lasse pas. Mais pardon. Et amitiés à Clément Mignon, avec qui nous compatissons, et qui sait qu’il aura sa revanche un jour. Il le sait.)
17h40. Médaille d’argent pour Camille Lacourt, juste, mais alors juste derrière l’Australien Mitchell Larkin, et devant l’Américain Matt Grevers. Wahou finit 4e.
17h38. Ouf, le wi-fi de la Kazan Arena s’en était allé, mais il refait son entrée dans l’arène pile en même temps que Camille Lacourt et les sept autres finalistes du 100 m dos, parmi lesquels le favori australien Mitchell Larkin, le sous-favori américain Matt Grevers et le sous-sous-sous-sous-sous-sous favori chinois Xu Jiayu, dont le prénom se prononce “yahoo”, si j’ai bien entendu. Lacourt, ligne d’eau n°5.
17h22. Marrant, comme la foule s’est réveillée dans la dernière longueur, comme si elle venait seulement de s’apercevoir qu’elle était en train d’assister à un record du monde. Ce sera donc 15’25”48 (2”23 de mieux que le précédent) pour la sidérante Katie Ledecky, qui a le temps de sortir de la piscine, se sécher, se changer, prendre la navette jusqu’à l’hôtel, commander un repas chaud et allumer sa télévision pour assister à la fin de la course. Allez, félicitations aussi à la Néo-Zélandaise Lauren Boyle (15’40”14) et à la Hongroise Boglarka Kapas (15’47”07), qui possède donc un joli prénom, en plus d’une jolie médaille de bronze.
17h21. Deux secondes d’avance sur le record à 200 mètres de l’arrivée. Ça sent bon le record, et la jolie prime pour Katie Ledecky.
17h20. A part ça, il fait plutôt doux à Kazan, où la température n’excède pas les 19°, sous un ciel couvert laissant place à quelques éclaircies.
17h18. 2”32 d’avance sur le RM après un kilomètre, c’est-à-dire vingt longueurs, que Ledecky a donc nagées en à peine plus de dix minutes, soit le temps qu’il me faut pour faire trois longueurs à la piscine des Halles, mais c’est une autre histoire.
17h15. ALERTE – A mi-chemin (750 mètres, d’après mes calculs), Ledecky compte 1”98 d’avance sur le record du monde. Et 15 bons mètres sur ses poursuivantes. Voilà, vous pouvez reprendre votre sieste, rendez-vous dans sept minutes.
17h11. Encore 21 longueurs. Le speaker russe se démène pour maintenir le public attentif. Il n’y aurait pourtant besoin que de regarder le chrono pour l’être : Ledecky possède 1”83 d’avance sur le record du monde. C’est spectaculaire, même si ça n’est pas spectaculaire.
17h08. Après deux longueurs, cinq centièmes d’avance sur le record du monde (et deux secondes sur sa poursuivante) pour Ledecky.
17h07. Les trois premiers mètres du 1 500 m dames ont été nagés. Plus que 1 497. Et Katie Ledecky est déjà seule au monde.
17h03. Maintenant qu’on vient d’entendre un nouveau God save the Queen (le morceau qu’on entend le plus souvent à la Kazan Arena, ex-æquo avec We will rock you) en l’honneur de James Guy, place à ce moment toujours appréciable des Mondiaux de natation : la sieste. C’est en effet l’heure du 1500 m dames, on en a pour un quart d’heure, alors on accorde douze minutes de sommeil à ceux qui en ont en retard. Revenez quand même pour la fin, Katie Ledecky, qui va se battre contre le chronomètre plus que contre ses sept sparring-partners d’adversaires, pourrait bien améliorer son propre record du monde.
16h55. Le record du monde du 50 m brasse vient de ne pas être battu, ni même égalé, par Cameron Van Der Burgh dans la seconde demi-finale (26”74). Notez que le record n’a largement pas été battu non plus par le Français Giacomo Perez-Dortona (27”51), éliminé, et qui n’aura donc pas l’occasion de ne pas le battre, demain, en finale.
16h50. Le record du monde du 50 m brasse continue d’en voir de toutes les couleurs : officiellement détenu avant ces Mondiaux par le Sud-Africain Cameron Van Der Burgh (26”67), alors que le Britannique Adam Peaty avait réussi un 26”62 qui attendait toujours d’être validé par la Fédération internationale, le record a été “battu”en séries ce matin par Cameron Van Der Burgh, qui n’a en fait qu’égalé Peaty (26”62). Lequel vient de mettre tout le monde d’accord en demi-finale : 26”42. Voilà. Si ça n’est pas clair, adressez un courrier à Le Monde – Service des sports, 80 bd Auguste Blanqui, 75013 Paris.
16h45. Dans l’euphorie générale, j’ai complètement oublié de lever les yeux pour la finale du 100 m dos dames, où ceux qui ont eu cette idée judicieuse ont assisté au doublé australien signé Emily Seebohm (58”26) et Madison Wilson (58”75). Missy Franklin ne termine que 5e. A chaque épreuve de dos dames, je songe à ce que pourrait donner une épreuve de dos d’âne. Un 100 m en Twingo avec un dos d’âne tous les 5 mètres, vous imaginez le délire ?
16h40. Difficile de se remettre du spectacle qu’on vient de voir. McEvoy était en tête au bout d’une longueur, Guy au bout de deux, Lochte (et ses étonnantes coulées dorsales) est ensuite entré en action et semblait parti pour un tête-à-tête avec Sun Yang, avant que Guy ne la leur chipe sur la fin. Lochte finit 4e. Notez qu’il y deux ans, Yannick Agnel était devenu champion du monde en 1’44”20. Et champion olympique, il y a trois ans, en 1’43”14. Ces chronos semblent hallucinants.
16h35. Le 200 m nage libre vient de faire la nouvelle démonstration qu’il était la course la plus sensationnelle de ce sport (avec le 4 x 100 m. Et le 100 m. Et le 4 x 200. Et un bon 400, allez. Et puis un beau 1 500, ça peut être fabuleux, aussi. Bref). Scénario palpitant, et victoire du Britannique James Guy, en 1’45”14, juste devant Sun Yang (1’45”20) et Paul Biedermann (1’45”38). Il va falloir commencer à s’intéresser de près à la natation britannique, qui ne cesse de progresser. Effet London 2012 ?
16h32. C’est désormais l’heure d’une sacrée bagarre entre Ryan Lochte, Sun Yang, James Guy, Cameron McEvoy, Chad Le Clos et Paul Biedermann : le 200 m nage libre. Rappelons que le malheureux Français Clément Mignon n’est pas de la partie, à cause de ça :
16h30. Egalement au programme du jour, les demi-finales du 50 m brasse messieurs, du 200 m dames, et du 200 m papillon dames. Que Florent Manaudou pourrait évidemment remporter s’il daignait y participer.
16h25. A priori, aucune médaille d’or n’est prévue pour Florent Manaudou aujourd’hui, vu que le nageur français n’a pas de course au programme. Dommage, vu la forme qu’il a l’air de tenir, il est à peu près sûr qu’il pourrait gagner n’importe quelle finale à laquelle il déciderait de prendre part. Même celle du 200 m (16h32). Même celle du 100 m dos (17h36). Même celle du 1500 m dames (17h05). Même celle du 100 m dos dames (16h40). Mais sans doute pas celle du 100 m brasse dames, qui clora (indicatif futur du verbe clore) la journée (18h17), et où Yuliya Efimova sera surmotivée pour apporter à la Russie sa première médaille d’or des Mondiaux.
16h20. J’écris “bienvenue au Tatarstan”, et pas “en Russie”, parce qu’on vient de nous diffuser, comme chaque jour, la plutôt convaincante vidéo de promotion, ou de propagande, disons de propagomotion, ci-dessous, et que le mot “Tatarstan” y est prononcé 27 fois (j’ai compté).
16h20 à Paris, 17h20 à Kazan. здравствуйте Франция. Bonjour la France, bienvenue au Tatarstan, au bord de la piscine installée à l’intérieur de la Kazan Arena, pour la troisième journée des Mondiaux de natation.
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