2015-12-22

Le Monde

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22.12.2015 à 18h44

• Mis à jour le

22.12.2015 à 19h28

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Par Rémi Dupré

Lundi 21 décembre, le président de la Fédération internationale de football (FIFA), Joseph Blatter, a été suspendu pour huit ans par le comité d’éthique de l’instance mondiale. Une décision qui s’apparente à une fin de règne pour celui qui tient les rênes de l’organisation depuis 1998 et en est le salarié depuis quatre décennies.

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A 79 ans, le patriarche a écopé de la même sanction que son ancien protégé Michel Platini, patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA) et « empêché  » de facto d’être candidat à sa succession. Radié pour un versement de deux millions de francs suisses (1,8 million d’euros) fait à son ex-conseiller français (1998-2002) en février 2011, l’Helvète entend saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS), voire la justice de son pays. Au lendemain de l’annonce de sa suspension, le monarque déchu s’est longuement confié au Monde, à qui il n’avait plus accordé d’entretien depuis 2008.

Lundi 21 décembre, vous et Michel Platini avez été suspendus pour huit ans par le comité d’éthique de la FIFA. Dans les circonstances actuelles, le congrès électif de la FIFA – prévu le 26 février 2016 – peut-il avoir lieu ? Souhaitez-vous réellement qu’il ait lieu ?

Bien sûr, je pense qu’on ne doit pas changer les dates établies pour le congrès [réunissant les 209 fédérations membres de la FIFA]. Mais il faudrait aussi savoir maintenant quelle est la suite qui va être donnée à la suspension du président de la FIFA et du président de l’UEFA [Michel Platini]. Car sans être en contact avec lui, j’ai vu qu’il utilisait exactement les mêmes biais [la commission de recours de la FIFA et le Tribunal arbitral du sport] que moi.

Car on ne peut pas laisser ce qui a été dit dans ce document – qui n’est pas encore la motivation totale ou complète de cette suspension –, dans lequel on met en cause la probité de deux personnalités du football. Ils [le comité d’éthique] ont dit qu’il n’y avait jamais eu un accord oral entre M. Blatter et Platini [sur le versement de deux millions de francs suisses de M. Blatter à Michel Platini, en février 2011]. Ça veut dire que nous sommes des gens qui n’ont pas de parole. On nous traite de menteurs. Ça fait mal. C’est comme à l’école primaire quand on traite quelqu’un de menteur. Cela fait déjà mal. Mais à mon âge… Je suis certain que Michel partage ce sentiment. On nous a interrogés séparément et la décision a été prise sans qu’on prenne en compte nos paroles. Ça, c’est méchant.

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Vous allez saisir la commission des recours, et le cas échéant, le TAS ou la justice suisse. Qu’est-ce qui vous motive à vous battre après quarante ans à la FIFA ?

Ce qui m’amène à me battre, c’est qu’on m’a touché sur deux points, qui pour moi sont essentiels. Le premier : la probité. Le deuxième : j’aurais soi-disant donné de l’argent pour obtenir quelque chose [les voix des pays européens pour sa réélection à tête de la FIFA en 2011]. Cela est tabou dans ma famille. Et ce depuis que j’ai travaillé dans un hôtel, à douze ans. Mon papa m’avait dit : “Ne prends jamais de l’argent que tu n’as pas gagné. On n’essaie pas d’obtenir quelque chose avec de l’argent.” L’un de ses principes a été piétiné. Je ne laisse pas ça simplement sur la table. Je vais lutter jusqu’au bout.

Et s’il le faut, j’irai jusque devant la justice suisse, qui doit défendre ses « sujets » suisses. Présenter ce dossier de telle manière… Je pense que monsieur Platini a eu raison de ne pas aller à l’interrogatoire [du juge Eckert, président de la chambre de jugement de la commission d’éthique, le 18 décembre. Sepp Blatter a été entendu pendant huit heures la veille]. Il a dit que tout était fait d’avance. La seule chose qu’ils ont enlevé, c’est la poursuite pour corruption [les charges pour abus de position, conflit d’intérêt et gestion déloyale ont été retenues]. S’il y avait eu la corruption, on aurait été suspendus à vie. Et puis, vous avez vu, on a reçu des amendes. Monsieur Platini doit être plus riche que moi car on lui a donné 80 000 francs suisses (74 000 euros) d’amende et à moi seulement 50 000 francs suisses (46 295 euros). C’est quand même drôle. Si on avait été suspendus à vie, on n’aurait pas payé d’amende.

Après l’annonce de votre sanction, vous avez dit : « Je reviendrai. » Qu’est-ce que cela signifie ? Allez-vous faire appel au soutien des fédérations nationales ?

Plusieurs fédérations nationales, surtout des africaines mais aussi des européennes, m’ont envoyé des messages de soutien. Elles me disent : « Il ne faut pas te laisser faire. Il faut te battre. » Elles m’ont dit : « Fighting, fighting, fighting. »

On a le sentiment que vous avez envie de repartir au combat sur le plan politique.

Je ne vais pas aller à un combat électoral. Je resterai neutre par rapport aux cinq candidats qui briguent ma succession. Certains me contactent pour que je les soutienne. Je ne sais pas si Platini aura encore le courage de venir même s’il est « libéré »(blanchi au moins un mois avant le scrutin) à temps. L’UEFA a déjà fixé un rendez-vous, donc une élection présidentielle (un congrès), au début de mois de mai prochain (le 3 mai).

Je vais lutter pour moi, à titre personnel. Je suis sûr que les fédérations nationales vont interpeller cette commission d’éthique lors du congrès. Dans le règlement d’éthique de la FIFA, il est dit que la chambre d’investigation du comité d’éthique doit prouver ses accusations. On doit prouver les fautes. Or, on dit maintenant : « C’est vous qui devez le prouver. » C’est le contraire du principe de justice.

« Je ne peux pas être la conscience personnelle de ces gens-là »

Ce comité d’éthique est-il réellement indépendant aujourd’hui ? A-t-il subi des pressions des justices américaine et suisse ?

L’accélération des procédures disciplinaires a fait suite aux décisions du comité exécutif de changer les règlements, permettant de rendre publiques les procédures en cours du comité d’éthique. Moi j’avais stoppé ça lors du dernier comité exécutif que j’ai dirigé [le 25 septembre]. C’est pour ça que tout va à la rue maintenant. Je ne pense pas qu’il y a des interventions politiques des autorités américaines ou suisses dans les affaires du comité d’éthique. Naturellement, on se pose la question : ont-il eu des pressions ? Ou sont-ils tombés dans la corbeille des médias, qui ont déjà condamné tout le monde ? Y a-t-il des pressions contre Platini pour qu’il ne devienne pas président ou qu’il ne soit pas candidat à la présidence de la FIFA ? Ou contre moi ? Moi, j’avais mis [le 2 juin] mon mandat à disposition du congrès. Je pense qu’il n’y avait pas de raison de suspendre le président de la FIFA. Il n’y avait pas non plus de raison de suspendre monsieur Platini sur cette affaire.

Ces cinq dernières années, un nombre important de membres du comité exécutif de la FIFA ont été suspendus. Votre secrétaire général, le Français Jérôme Valcke, a été mis à l’écart le 17 septembre et suspendu 90 jours le 8 octobre. La FIFA est-elle gangrénée par la corruption ?

Ce sont les hommes qui sont en cause. Cela explique aussi pourquoi j’ai mis mon mandat à disposition le 2 juin, soit quatre jours après mon élection [pour un 5e mandat]. Il y avait une telle pression sur la FIFA à ce moment-là. La FIFA était alors identifiée par les autorités américaines de justice, le FBI, et de contrôle financier comme une organisation mafieuse. Le fait d’avoir mis mon mandat à disposition a changé les choses. Maintenant, la FIFA, du point de vue des autorités américaines, est considérée comme une victime. A partir de là, cette organisation continue de chasser les hommes. Ce n’est pas le système de la FIFA, ou la FIFA elle-même, qui est entaché par la corruption, c’est la direction opérationnelle des différents continents qui est entachée, celle des confédérations, à l’exception de l’Europe je dois dire.

L’UEFA n’a eu aucun cas de corruption jusqu’à maintenant. Ceux qui ont commis, ou pas – je n’en sais rien –, des délits ont été arrêtés comme membres de la Concacaf et de la Conmebol et non pas comme membres de la FIFA. Mais naturellement, la FIFA a porté le chapeau.

Durant votre règne, avez-vous eu vraiment la volonté ou le pouvoir de faire le ménage à la FIFA ?

J’ai eu le courage, en 2011, d’installer cette commission d’éthique, parce qu’on s’est dit qu’il fallait absolument faire un contrôle d’intégrité des membres du comité exécutif. Cela a été rejeté par l’UEFA car elle ne voulait pas se laisser contrôler par un organe de la FIFA. Contrairement aux autres confédérations qui étaient, elles, d’accord…

Celui qui avait redressé la Concacaf et qui était présenté comme le grand sauveur [Jeffrey Webb], j’ai vraiment misé sur lui, il est devenu vice-président de la FIFA, président de sa confédération, directeur de la task force contre le racisme et les discriminations… et c’est le premier qui a été arrêté [le 27 mai à Zurich]… Moi je ne peux pas être la conscience personnelle de ces gens-là.

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Michel Platini a qualifié la procédure du comité d’éthique le visant de « procès politique ». Qu’en pensez-vous ?

Il n’est pas loin de la vérité. Dans le contexte actuel, il est plus logique qu’on attaque celui qui est en pleine carrière que celui qui est à la fin de sa carrière. Alors qui est derrière ? Je sais que Platini a fortement touché – et ça, il le sait lui aussi – un des candidats à la présidentielle, qu’il avait utilisé dans un premier temps pour rassembler les voix européennes. Je parle du prince Ali [le Jordanien a été battu par Blatter le 29 mai par 133 voix à 73 avant de se représenter pour l’élection du 26 février 2016]. Mais quelle influence peut avoir le prince Ali dans toute cette opération ? Je ne sais pas. Je partage cette approche que c’est plus contre Platini que contre moi. Pour moi, cela ne sert plus à rien. En début d’année, j’aurai 80 ans. On ne va pas me suspendre à vie…

« La rupture avec Platini fait suite à son changement d’attitude concernant le Qatar »

Vous même, récemment, vous ne donniez pas l’impression de souhaiter que Michel Platini vous succède… Lui qui a réclamé votre démission le 28 mai.

On a toujours eu avec Platini une complicité. Un jour, il devrait me remplacer. Mais il y a des situations qui ont changé. Sur le plan mondial, les autres confédérations avaient un peu peur de cette Europe grande et vorace. C’est à l’examen de cette situation que Platini, en 2014, a dit : “Je ne serai pas candidat en 2015.”

Cela explique-t-il votre rupture politique avec lui ?

Vous savez, la rupture politique fait suite à une surprise. Cette surprise, c’était son changement d’attitude concernant l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar. C’était une intervention, ou une recommandation – pour ne pas dire un terme trop fort – politique. Toutes les Coupes du monde ont été attribuées car il y a eu un ou des pays politiquement plus forts que d’autres. Et il y avait des alignements pour faire pencher la balance. Ce ne sont pas les rapports d’inspection qui font pencher la balance. Il est certain que l’intervention, la recommandation, du président français de l’époque [Nicolas Sarkozy] à Michel ont eu une influence sur la victoire finale du Qatar [dans le processus d’attribution de la Coupe du monde 2022].

Selon vous, est-ce l’attribution du Mondial 2022 au Qatar qui a fragilisé votre règne ?

Non, pas du tout. Cela n’a rien déstabilisé. Je suis un homme honnête. Le Qatar a gagné. J’ai travaillé avec le Qatar comme je l’ai fait avec la Russie. J’ai été reçu à la cour [à Doha] deux, trois fois. Le choc, c’était l’intervention des Américains en Suisse [le 27 mai] et surtout au moment où il y a le congrès, au siège de la FIFA. C’est cela le choc. Ce choc, je ne m’en suis jamais remis totalement.

Pourquoi avez-vous dénoncé, cinq ans après, « l’interférence gouvernementale de la France » et de M. Sarkozy dans l’attribution du Mondial 2022 au Qatar ?

Je ne l’ai pas fait cinq ans après mais quelques années après. C’était de notoriété publique. Que cela soit dans les médias, dans les discussions… On en a même parlé au comité exécutif. Il faut de temps en temps rappeler comment ça s’est passé. C’est tout.

La France a-t-elle réellement inversé le cours de l’Histoire, en provoquant la victoire du Qatar face aux Etats-Unis (par 14 voix à 8)?

Je pense que le football n’a pas changé le cours de l’Histoire jusqu’à maintenant. Au contraire, il a contribué à tranquilliser l’Histoire. Mais actuellement, quand je regarde le monde géopolitique, je dois dire que cette Coupe du monde 2022 joue un rôle dans les grandes sphères politiques, entre l’Est, l’Ouest, les Américains. Je me considère un peu comme le punching-ball entre la Suisse et les Etats-Unis, mais aussi peut-être même au plus haut niveau sur le plan politique. C’est peut-être le moment que je ne sois plus là. C’est pour ça que j’ai dit « maintenant je me retire ». Mais je me retire jusqu’au moment où il y a une élection. Jusqu’à cette élection, qu’on le veuille ou non, je suis le président élu de la FIFA.

La justice suisse a relevé 133 mouvements financiers suspects lors de son enquête sur l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022. Ces deux Coupes du monde pourront-elles avoir lieu en Russie et au Qatar ?

C’est une décision du comité exécutif. Ces Coupes du monde auront lieu. S’il y a des personnes qui se sont mal comportées après ou avant [le vote d’attribution du 2 décembre 2010], elles devront être rendues responsables de ces versements. Les gens avaient confiance envers les banques suisses. Aujourd’hui, ce n’est plus vraiment le cas. Si la justice suisse recherche de l’argent… C’est d’ailleurs de cette façon qu’a été relevé le paiement des deux millions de francs suisses fait à monsieur Platini début 2011. C’est une banque suisse qui a eu un versement de deux millions, comme ça, à un individu. Elle a fait une petite alerte pour voir si c’était de l’argent “juste” ou pas.

La FIFA aurait-elle dû publier le rapport d’enquête de l’ex-procureur américain Michael J. Garcia sur l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022 ?

Oui, mais pour autant que les cas de toutes les personnes qui étaient dans ce rapport de Michael Garcia aient été traités [par le comité d’éthique de la FIFA]. Et ce n’est pas le cas. C’est seulement mon cas et celui de Platini qui ont été traités à une vitesse mirobolante. Il a fallu trois ou quatre ans à la commission d’éthique pour prendre une décision pour d’autres… Mais le comité exécutif n’avait pas le droit de publier le rapport Garcia [en décembre 2014, il avait prévu de le publier sous une forme “appropriée” en respectant l’anonymat des sources]. Personnellement, je ne l’ai jamais vu ce rapport. Nous l’avons remis aux autorités suisses en octobre ou novembre 2014 pour démontrer que nous voulions jouer les cartes ouvertes avec les autorités suisses. D’autant que nous avons porté plainte auprès de la justice suisse.

« Beaucoup de chefs d’Etat pensent que Blatter n’est pas un mauvais gars »

Qu’aimeriez-vous que l’histoire retienne de votre action ?

Quand il m’a engagé, monsieur Havelange (président de la FIFA entre 1974 et 1998) m’a dit « il faut faire du football un langage universel », parce qu’en 1975, on organisait du football en Amérique du sud et en Europe, mais très peu en Afrique et en Asie. (…) Je me suis mis là-dedans et on a fait du football un langage universel.

La santé économique de la FIFA est excellente. Les grands sponsors ont des contrats jusqu’en 2026 voire 2028. Quand l’ordre sera revenu, quand la pendule sera remise à l’heure, on retrouvera le football.

J’ai lu que vous étiez en train d’écrire un livre. Quand sortira-t-il ? Ce seront vos mémoires ?

Oui je suis en train d’écrire un livre. On va appeler ça un livre avec des épisodes et non pas un livre avec des confidences ou une biographie. Si tout va bien, ce livre va sortir juste après le congrès de la FIFA (le 26 février 2016). Dedans, il y a des choses que l’on ne sait pas. Des anecdotes. J’ai choisi ce format car j’ai vu que l’ancien chancelier allemand Helmut Schmidt, qui vient de mourir (le 10 novembre) à 96 ans, avait écrit un livre qui s’appelait « Le temps d’une cigarette ». Je me suis dit que j’allais faire la même chose. Mais comme je ne fume pas, je ne peux pas dire « le temps d’une cigarette. » Je dirais : « Mission football. »

Vladimir Poutine a récemment déclaré que vous méritiez de recevoir le prix Nobel de la paix. Qu’en pensez-vous ?

Il avait déjà dit que le sport devrait le recevoir. Je sais un peu comment il (le prix Nobel de la paix) est attribué. Et pour le moment, il ne va pas venir au football. Cela aurait été bien qu’on le donne au football si on avait pas eu ce tsunami qui est tombé sur nous. Le football travaille pour la paix. J’ai rencontré tellement de chefs d’Etat, et beaucoup pensent que Blatter n’est pas un mauvais gars. J’ai aussi des soutiens dans le milieu du foot français.

La justice suisse a ouvert une procédure pénale à votre encontre en septembre, pour le versement à Michel Platini, mais aussi pour un contrat avec Jack Warner et l’Union caribéenne de football leur octroyant les droits télévisés pour les Mondiaux 2010 et 2014. Craignez-vous des suites pénales pour les mois, années à venir ?

Une procédure pénale a été ouverte. Mais elle n’est pas encore au stade de l’accusation. On ne m’enlèvera pas l’idée que c’est lié aux événements du 27 mai (l’arrestation de plusieurs dirigeants de la FIFA à Zurich sur ordre de la justice américaine).

Que ferez-vous après le congrès du 26 février, lorsque vous ne serez plus président de la FIFA ?

Je suis en train de me refaire la santé. J’avais eu un drôle de coup récemment (un malaise début novembre). Mais ça va mieux. Et puis je veux vivre car je n’ai pas beaucoup vécu. Je veux vivre avec mon amour et avec ma famille. Je travaillerai un jour comme journaliste radio. Radio France internationale m’avait demandé de venir de faire le reporter lors d’un match de Coupe de France… Ce qui m’intéressera toujours dans le monde, c’est comment le sport peut aider, rentrer, faire quelque chose pour la politique.

Si vous aviez Michel Platini en face de vous, que lui diriez-vous ?

Je dirais à Michel : « Tu vois, on était trop forts pour eux. On veut nous enlever tous les deux en même temps. » On n’a pas toujours eu les mêmes idées mais je le répète : monsieur Platini est un homme honnête.

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